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Art et Culture Publié le lundi 9 juillet 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Média / Le club de la presse sur RTI1 : La parole à quatre responsables de la presse ivoirienne, hier

Emmanuel Grattié Lavry a reçu à son émission «Le club de la presse» quatre responsables de la presse ivoirienne. Dans le rôle de sachants, Alafé Wakili (L’Intelligent d’Abidjan), Augustin Kouyo (Notre Voie), Venance Konan (Fraternité Matin) et Charles Sanga (Le Patriote) ont parcouru avec le journaliste de la RTI1 (dans le rôle du peuple) l’actualité nationale et sous régionale (le cas du Mali). Pour ce premier plateau, l’émission désormais consacrée à la presse, les sujets ont tourné autour du «Bloc économique et financier, du Ppte», «les effets du Ppte», «Création de nouvelles entités administratives» et «Retour de la carte jeune», «Cdvr», «Mali, quelle sortie de crise ?» et football.
Sur le point d’achèvement du Ppte, les journalistes Alafé Wakili, Venance Konan et Charles Sanga partagent un même avis : le retour de la paix et la confiance retrouvée en Côte d’Ivoire.
Pour Augustin Kouyo, «les efforts ont été accomplis depuis les accords de Ouagadougou» qui ont favorisé l’attente du point de décision du Ppte avec Laurent Gbagbo et son gouvernement. «Sans ce point de décision, il ne peut y avoir point d’achèvement», a-t-il défendu. Ce que Charles Sanga appelle des «déclencheurs» ayant permis d’atteindre le point d’achèvement, sous Alassane Ouattara.
«Si Laurent Gbagbo avait remporté de façon honnête les élections, il aurait eu le Ppte. Il est important de le souligner», a précisé Alafé Wakili qui invite à progresser dans le temps. «Il n’est pas nécessaire de parler du passé et de singulariser les choses», a-t-il lancé. Sur les effets du Ppte, il dit comme Venance Konan ou Charles Sanga qu’il faut une bonne gestion des ressources économiques. «Le Ppte ne veut pas dire que le pays ne travaille plus. Nous allons continuer à travailler mais, dans un premier temps, on ne pourra pas augmenter les salaires. Tout est lié à l’économie, si les ressources sont bien gérées on n’aura peut-être pas besoin d’augmenter les salaires», a expliqué Alafé Wakili, directeur général de L’Intelligent d’Abidjan qui invite les dirigeants ivoiriens à construire les ponts, les routes, les hôpitaux, l’hydraulique, etc. Sur la question de la Commission, Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr), si Augustin Kouyo (Notre Voie) et Charles Sanga accordent leur violon parlant d’une mauvaise façon de concevoir le processus et d’une méthodologie inopérante qui pourrait nécessiter des états généraux, Venance Konan (directeur général de Fraternité Matin) demande de «laisser le temps au temps pour que les rancœurs se taisent». Partisan de la réconciliation, Alafé Wakili fait remarquer qu’il y a «des groupes qui ne veulent pas aller à la réconciliation».
La réconciliation, c’est aussi le défi au Mali partagé entre la légitimité du président Dioncounda et le problème du Nord Mali. «Tant qu’il n’y a pas de légitimité à Bamako, on ne peut rien faire au Nord», dit Alafé Wakili. «Il y a une ambiguïté qu’il faut régler», ajoute Charles Sanga qui demande par ailleurs un appui de l’Europe pour résoudre le cas du Nord Mali. «C’est une menace pour toute la sous région. Si on laisse un deuxième Afghanistan s’installer au Mali, c’est la Côte d’Ivoire qui est en danger», s’inquiète Venance Konan, quand Augustin Kouyo s’offusque du temps mis par l’Onu pour agir. Convaincu qu’il est que ‘’l’Onu peut prendre en deux minutes une résolution pour bombarder’’.

Koné Saydoo
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