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Politique Publié le lundi 9 juillet 2012 | Le Mandat

Ulrich Mouahet (DP de Le Mandat sur Onuci-FM) : “Le Mandat ne reçoit aucune aide du PDCI - C’est l’œuvre d’un opérateur qui se bat seul’’

Invité d’Onuci FM, le Directeur de publication du quotidien Le Mandat fait des éclaircissements sur la ligne éditoriale de son journal.

Dans le journal Le Mandat, les couleurs, la ligne éditoriale font dire que vous êtes proche d’un parti politique, notamment le PDCI-RDA. Est-ce que ce rapprochement vous gène ?
Non, aucunement ! Vous savez que le PDCI est le parti bâtisseur de la Côte d’Ivoire. Il y a beaucoup de valeurs que les Ivoiriens revendiquent aujourd’hui qui ont été promues par le PDCI. Notamment, la paix, la coexistence pacifique, mais aussi le développement, qui était vraiment le leitmotiv de ce parti sous l’impulsion du président Félix Houphouët-Boigny. Donc, être proche de ce parti en tant que journaliste et en tant qu’organe de presse ne me gène pas.

Qu’est-ce que cela recouvre d’être un quotidien proche d’un parti politique ?
C’est vrai que d’aucuns diront que nous aurons du mal à équilibrer nos informations, parce qu’il y a la tendance à pencher pour son camp, mais nous sommes avant tout journalistes et nous avons été formés donc, à ce niveau, nous faisons l’effort d’équilibrer nos informations. Seulement, comme je vous le disais tantôt, nous revendiquons un peu une partie de l’héritage du président Houphouët-Boigny. Nous voulons promouvoir cet héritage, c`est-à-dire, amener les Ivoiriens à vivre dans la paix ensemble, dans leur diversité d’opinion.

En termes de financement, de ligne éditoriale aussi, est-ce que le parti dont vous êtes proche agit sur votre fonctionnement ?
Non, malheureusement. C’est la précision que je voudrais faire justement. Le Mandat est l’œuvre d’un promoteur privé qui est proche du PDCI-RDA. Il se bat seul. Nous ne recevons aucune subvention, aucune aide directe du PDCI-RDA. Nous travaillons en toute indépendance. Moi, en tant que Directeur de publication, je ne reçois jamais de directive, de sanction de qui que ce soit.

Il y a un autre journal qui se réclame du PDCI-RDA, qui est présenté très souvent comme le journal officiel de ce parti. Comment se fait la cohabitation ?
Il y a une collaboration pacifique et saine. Vous savez, le confrère dont vous parlez est un aîné du point de vue de la présence nationale, donc nous essayons de faire un peu comme ce confrère, parce que c’est le même objectif que nous visons : faire la promotion des activités du parti dont nous sommes proches, mais aussi, au-delà, amener les Ivoiriens à retrouver la vie d’antan, la vie que nous apprécions tous, c`est-à-dire la vie de paix.

On constate que la presse ivoirienne a de nouveau chaussé les gants. Pourquoi, alors qu’il y avait une accalmie à un moment donné, on note aujourd’hui un regain de tension et de violence verbale ?
La presse privée, sur le plan national, a une histoire. Vous connaissez ce qu’on a appelé le printemps de la presse dans les années 1990. Malheureusement, ce printemps a été abordé de la mauvaise manière. Les journalistes qu’on recrutait à ce moment n’étaient pas des professionnels. Il n’y en avait pas assez sur le marché. C’était plutôt des militants de partis politiques qui exprimaient l’opinion de leur bord. Et donc, cela déteignait sur la qualité des écrits, sur l’éthique et la déontologie. Malheureusement, il y a des clans qui se sont formés à partir de là. Quand un parti est au pouvoir, il y a des accompagnateurs ; et ceux qui sont dans l’opposition ont leurs défenseurs. C’est cette tradition qui se perpétue, malheureusement.

Finalement, quelle est votre ambition en tant que directeur de publication ? A quoi va ressembler Le Mandat de demain ?
Le Mandat de demain, nous voulons en faire un journal pour tous les Ivoiriens. Un journal dans lequel les Ivoiriens se retrouvent. C’est-à-dire, un journal d’information. Nous voulons informer, faire du journalisme de développement. Attirer l’attention des pouvoirs publics sur ce qui ne va pas. Mais aussi les encourager sur ce qui va. Nous ne voulons pas faire de la propagande, dire ce qui est faux alors que nous savons que ce n’est pas le cas. Et donc, nous voulons qu’à terme Le Mandat soit un journal dans lequel tous les Ivoiriens se retrouvent.

Ulrich Mouahet, comment l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE a-t-elle été traitée par votre rédaction ? Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour être au fait de cette actualité ?
Cet évènement a été traité avec beaucoup d’attention par notre rédaction. Vous l’avez constaté, nous avons fait un numéro spécial pour « célébrer » l’évènement, parce que depuis le début nous suivons avec beaucoup d’attention ce projet. Et lorsque nous approchions du point d’achèvement, nous avions pris toutes les mesures au niveau de la rédaction pour donner aux Ivoiriens le maximum d’informations sur le PPTE.

Ulrich Mouahet, il y a quelques semaines le gouvernement a procédé à la suppression des communes et sous-préfectures octroyées à la volée par le pouvoir précédent. On est surpris qu’il décide aujourd’hui de créer de nouvelles entités administratives…
Nous appelons cela une correction. Des entités ont été créées par complaisance. C’est vrai que le président avait fait des promesses pendant la campagne électorale, mais il y a la réalité sur terrain. Quand vous venez au pouvoir et que vous ouvrez les dossiers qui ne sont pas conformes, vous êtes obligés de corriger. L’Etat est une continuité. Mais, il faut continuer dans le bon sens.

L’érection de Gbelegban et de Kong en départements suscite de nombreux commentaires dans la presse. Pensez-vous que ce soit une décision partisane ?
Cela fait l’objet de spéculations, parce que ce sont des régions d’où sont issues les familles du président Alassane Ouattara. Ce sont des commentaires dans lesquels moi je ne rentre pas. La Côte d’Ivoire est une et indivisible et toutes les localités se valent et méritent les mêmes avantages.

Propos retranscrits par :
MARIE PAULE KOFFI
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