La 1ère édition du Salon ivoirien de l’artisanat (Sia 2012) s’est tenue du 02 au 06 juillet 2012 dernier à la Bibliothèque nationale au Plateau. Dans cet entretien, Francis Lessoy, Commissaire Général dudit salon fait le bilan du Sia 2012 et annonce les perspectives pour un meilleur déroulement de l’édition 2013 à venir.
Boigny Express : Le Sia 2012 vient de s’achever, quel bilan en faite-vous ?
Francis Lessoy : Je voudrais tout d’abord remercier le journal ‘’Boigny express’’ de nous avoir accompagné tout au long du salon. Concernant le bilan du Sia 2012, on peut déjà parler d’une note de satisfaction avec les exposants qui ont répondu à notre appel. Nous avons pu avoir, avec l’espace qui nous a été accordé, 42 stands qui ont été occupés non seulement par des artisans venus non seulement d’Abidjan, mais aussi de Korhogo, de Katiola et de Bouaké. Nous avons aussi reçu un exposant venu du Mali qui a collaboré avec nous, pendant les cinq jours qu’a duré le salon. On peut déjà parler de satisfaction au niveau des participants, même si au niveau des ventes, on n’a pas atteint des records l’ensemble des participants avec qui nous avons échanges disent être satisfaits. Ce qu’il faut retenir c’est que le fait de participer à un salon donne toujours de nouvelles opportunités. Ils y a beaucoup de contacts qui ont été pris avec des artisans, des acheteurs locaux et des acheteurs internationaux. Il ya une bonne promotion qui a été faite et à partir de cette 1ère édition, il ya de bonne perspectives pour l’édition 2013. Nous avons aussi reçu les encouragements des autorités. Le ministre de l’Artisanat était là, le Premier ministre aussi était représenté, ils nous ont encouragés et tout ceci va nous permettre d’aller de l’avant pour la prochaine édition.
BE : Le Sia est une première en Côte d’Ivoire. Comment avez-vous convaincu les autorités à vous accompagné dans cette initiative ?
FL : C’est vrai que ce salon est organisé par une structure privée en partenariat avec la Fédération des artisans de Côte d’Ivoire, mais nous avons écrit au ministère de l’Artisanat pour avoir la caution du ministère de tutelle qui adhéré au projet. Ce n’était pas évident, on a approché des sponsors qui étaient pour la plupart réticents parce que ce salon est une première dans le pays. Ça été l’une des grosses difficultés auxquelles nous avons été confronté. Le ministère de tutelle nous a dit aller y, et nous y sommes allés avec le peu de moyens que nous avions. Avec la Fédaci et nos partenaires nous avons pu conduire le salon à terme et cela nous réjoui.
BE : Il ya eu un seul exposant venu de l’extérieur, le Malien Issouf Cissé. Pour un salon que vous voulez international, n’est-ce pas insignifiant ?
FL : Le premier souci que nous avions était déjà d’ouvrir un espace pour les artisans ivoiriens, même s’il est vrai que nombreux ont déjà pris part à des salons internationaux, notamment le Siao au Mali. Au départ nous avons eu l’accord de 15 exposants Maliens pour prendre part au Salon, mais en raison du report qui est survenu la plupart a désisté. Il y a même des exposants ghanéens et Français qui devaient arriver mais le report à chamboulé tout le Programme. Il y a aussi le problème d’espace. Je ne vous cache pas que l’espace qui nous a été octroyé à la Bibliothèque nationale était petit, il ne pouvait qu’accueillir 50 stands. On a eu des coups de fils à la veille de certains artisans qui voulaient exposer mais compte tenu de l’espace, ce n’était plus possible. Ce sont des choses que nous devons corriger si nous voulons être à l’international. Regardez par exemple au Cameroun, quand ils font des expositions, ce sont au moins 300 ou 400 stands qui sont utilisés. Pour les prochaines éditions, nous allons choisir un espace plus approprié pouvant recevoir aussi des artisans ivoiriens qu’étrangers.
BE : La majorité des exposants que nous avons interrogés ont déploré une faible mobilisation des visiteurs pour le Sia 2012. Comment expliquez-vous cela ?
FL : C’est vrai que tout ce que je dirai n’est pas une excuse, mais il faut dire que la période que nous avons choisie tombe dans la saison des pluies. Les statistiques que nous avons, nous donne pour les 5 jours autour de 1500 visiteurs. Je pense que nous sommes allés au delà. Il y a aussi eu une contrainte. Initialement, on voulait faire le salon jusqu'à samedi pour que les travailleurs puissent y venir avec leurs familles, mais l’espace était déjà réservée pour un mariage. Ce qui ne nous a pas permis d’aller au delà du vendredi 06 juillet. Je pense que concernant les 1500 visiteurs, nous allons en tirer les leçons pour voir comment faire pour avoir plus de visiteurs pour l’année prochaine. Il nous faut renforcer la communication et faire plus de sensibilisation. Déjà, nous avons donné des fiches aux exposants pour avoir leurs remarques et leurs suggestions pour en tenir compte pour les prochaines éditions.
BE : La plupart des exposants parlent d’un déficit de communication. N’est-ce pas la vraie raison de ce manque d’affluence ?
FL : Il faut dire qu’il n’y a pas eu de déficit au niveau de la communication. Sachez que nous avons communiqué avant et pendant le salon. Pendant que le salon se déroulait, nous avons pris part à des émissions de la télé comme ‘’Matin Bonheur’’ et ‘‘Midi première’’. On peut, peut-être dire que la communication n’a pas été intense mais on ne peut pas parler d’un déficit de communication parce qu’il y a eu tout de même 10 organes de presse qui ont relayé l’information pour inviter la population à venir visiter les stands. Notre souhait était d’intensifier la communication mais il faut tenir compte du fait que nous avons travaillé avec les moyens de bord. Je pense qu’on fera plus la prochaine édition.
BE : L’un des points marquants de ce salon est sans contexte, la tenue de trois conférences sur les questions touchant à l’artisanat. Comment s’est fait le choix des thèmes ?
FL : C’est l’une des grandes satisfactions du Sia 2012. Nous avons eu trois grandes conférences qui ont été animées par de grands experts. C’est vrai que le salon est fait d’exposition-vente mais, nous avons animé des conférences l’un des points forts du salon. Ce qui nous a emmenés à rechercher des conférenciers de talent. Nous avons eu un conférencier de l’Apexci, au niveau des impôts, nous avons pu avoir le directeur des opérations des assiettes et au niveau de la création des emplois, nous avons un expert qui nous a parlé du rôle de l’artisanat dans la croissance économique et dans la création d’emplois. Tout cela pour savoir que l’artisanat est un métier à part entière et que les artisans prennent conscience qu’ils sont des chefs d’entreprises. L’intervention des différents conférenciers était pour booster l’esprit des artisans pour ne plus qu’ils se voient comme des petits artisans mais comme des chefs d’entreprises. Les différents thèmes abordés ont fait qu’il y a tout de même eu de l’engouement au niveau des conférences. Ça n’a pas été aisé d’entrer en contacts avec ces conférenciers, mais nous nous réjouissons qu’ils aient accepté d’apporter leur contribution à la réussite du Sia 2012.
BE : Le Salon ivoirien de l’artisanat est terminé. Vous avez pu obtenir de la part du ministre de l’Artisanat et de la promotion des Pme, Sidiki Konaté l’institutionnalisation du salon. Quelles sont vos réactions et quelles sont les perspectives pour 2013 ?
FL : Il faut savoir effectivement que quand on organise et qu’on a une telle implication des autorités, je vous avoue que c’est encourageant. C’est vrai que ce qu’on recherche avant tout quand on organise un salon, c’est pour avoir des retombées financières, mais ce genre de nouvelles est aussi une source de satisfaction. Je pense qu’à travers l’institutionnalisation du Salon ivoirien de l’artisanat, l’Etat va s’impliquer davantage dans l’organisation des prochaines éditions. On aura moins de pression financière et je pense que c’est une bonne chose. Et puis, les sponsors vont voir l’intérêt du salon. Je vous signale qu’il y a déjà des sponsors qui cherchent déjà à se positionner pour le Sia 2013. C’est un acte important. C’est une lucarne qui est ainsi offerte. Cette note de satisfaction nous invite déjà à commencer la préparation de l’édition 2013.
Entretien réalisé par ArsèneYapi (Stg)
Boigny Express : Le Sia 2012 vient de s’achever, quel bilan en faite-vous ?
Francis Lessoy : Je voudrais tout d’abord remercier le journal ‘’Boigny express’’ de nous avoir accompagné tout au long du salon. Concernant le bilan du Sia 2012, on peut déjà parler d’une note de satisfaction avec les exposants qui ont répondu à notre appel. Nous avons pu avoir, avec l’espace qui nous a été accordé, 42 stands qui ont été occupés non seulement par des artisans venus non seulement d’Abidjan, mais aussi de Korhogo, de Katiola et de Bouaké. Nous avons aussi reçu un exposant venu du Mali qui a collaboré avec nous, pendant les cinq jours qu’a duré le salon. On peut déjà parler de satisfaction au niveau des participants, même si au niveau des ventes, on n’a pas atteint des records l’ensemble des participants avec qui nous avons échanges disent être satisfaits. Ce qu’il faut retenir c’est que le fait de participer à un salon donne toujours de nouvelles opportunités. Ils y a beaucoup de contacts qui ont été pris avec des artisans, des acheteurs locaux et des acheteurs internationaux. Il ya une bonne promotion qui a été faite et à partir de cette 1ère édition, il ya de bonne perspectives pour l’édition 2013. Nous avons aussi reçu les encouragements des autorités. Le ministre de l’Artisanat était là, le Premier ministre aussi était représenté, ils nous ont encouragés et tout ceci va nous permettre d’aller de l’avant pour la prochaine édition.
BE : Le Sia est une première en Côte d’Ivoire. Comment avez-vous convaincu les autorités à vous accompagné dans cette initiative ?
FL : C’est vrai que ce salon est organisé par une structure privée en partenariat avec la Fédération des artisans de Côte d’Ivoire, mais nous avons écrit au ministère de l’Artisanat pour avoir la caution du ministère de tutelle qui adhéré au projet. Ce n’était pas évident, on a approché des sponsors qui étaient pour la plupart réticents parce que ce salon est une première dans le pays. Ça été l’une des grosses difficultés auxquelles nous avons été confronté. Le ministère de tutelle nous a dit aller y, et nous y sommes allés avec le peu de moyens que nous avions. Avec la Fédaci et nos partenaires nous avons pu conduire le salon à terme et cela nous réjoui.
BE : Il ya eu un seul exposant venu de l’extérieur, le Malien Issouf Cissé. Pour un salon que vous voulez international, n’est-ce pas insignifiant ?
FL : Le premier souci que nous avions était déjà d’ouvrir un espace pour les artisans ivoiriens, même s’il est vrai que nombreux ont déjà pris part à des salons internationaux, notamment le Siao au Mali. Au départ nous avons eu l’accord de 15 exposants Maliens pour prendre part au Salon, mais en raison du report qui est survenu la plupart a désisté. Il y a même des exposants ghanéens et Français qui devaient arriver mais le report à chamboulé tout le Programme. Il y a aussi le problème d’espace. Je ne vous cache pas que l’espace qui nous a été octroyé à la Bibliothèque nationale était petit, il ne pouvait qu’accueillir 50 stands. On a eu des coups de fils à la veille de certains artisans qui voulaient exposer mais compte tenu de l’espace, ce n’était plus possible. Ce sont des choses que nous devons corriger si nous voulons être à l’international. Regardez par exemple au Cameroun, quand ils font des expositions, ce sont au moins 300 ou 400 stands qui sont utilisés. Pour les prochaines éditions, nous allons choisir un espace plus approprié pouvant recevoir aussi des artisans ivoiriens qu’étrangers.
BE : La majorité des exposants que nous avons interrogés ont déploré une faible mobilisation des visiteurs pour le Sia 2012. Comment expliquez-vous cela ?
FL : C’est vrai que tout ce que je dirai n’est pas une excuse, mais il faut dire que la période que nous avons choisie tombe dans la saison des pluies. Les statistiques que nous avons, nous donne pour les 5 jours autour de 1500 visiteurs. Je pense que nous sommes allés au delà. Il y a aussi eu une contrainte. Initialement, on voulait faire le salon jusqu'à samedi pour que les travailleurs puissent y venir avec leurs familles, mais l’espace était déjà réservée pour un mariage. Ce qui ne nous a pas permis d’aller au delà du vendredi 06 juillet. Je pense que concernant les 1500 visiteurs, nous allons en tirer les leçons pour voir comment faire pour avoir plus de visiteurs pour l’année prochaine. Il nous faut renforcer la communication et faire plus de sensibilisation. Déjà, nous avons donné des fiches aux exposants pour avoir leurs remarques et leurs suggestions pour en tenir compte pour les prochaines éditions.
BE : La plupart des exposants parlent d’un déficit de communication. N’est-ce pas la vraie raison de ce manque d’affluence ?
FL : Il faut dire qu’il n’y a pas eu de déficit au niveau de la communication. Sachez que nous avons communiqué avant et pendant le salon. Pendant que le salon se déroulait, nous avons pris part à des émissions de la télé comme ‘’Matin Bonheur’’ et ‘‘Midi première’’. On peut, peut-être dire que la communication n’a pas été intense mais on ne peut pas parler d’un déficit de communication parce qu’il y a eu tout de même 10 organes de presse qui ont relayé l’information pour inviter la population à venir visiter les stands. Notre souhait était d’intensifier la communication mais il faut tenir compte du fait que nous avons travaillé avec les moyens de bord. Je pense qu’on fera plus la prochaine édition.
BE : L’un des points marquants de ce salon est sans contexte, la tenue de trois conférences sur les questions touchant à l’artisanat. Comment s’est fait le choix des thèmes ?
FL : C’est l’une des grandes satisfactions du Sia 2012. Nous avons eu trois grandes conférences qui ont été animées par de grands experts. C’est vrai que le salon est fait d’exposition-vente mais, nous avons animé des conférences l’un des points forts du salon. Ce qui nous a emmenés à rechercher des conférenciers de talent. Nous avons eu un conférencier de l’Apexci, au niveau des impôts, nous avons pu avoir le directeur des opérations des assiettes et au niveau de la création des emplois, nous avons un expert qui nous a parlé du rôle de l’artisanat dans la croissance économique et dans la création d’emplois. Tout cela pour savoir que l’artisanat est un métier à part entière et que les artisans prennent conscience qu’ils sont des chefs d’entreprises. L’intervention des différents conférenciers était pour booster l’esprit des artisans pour ne plus qu’ils se voient comme des petits artisans mais comme des chefs d’entreprises. Les différents thèmes abordés ont fait qu’il y a tout de même eu de l’engouement au niveau des conférences. Ça n’a pas été aisé d’entrer en contacts avec ces conférenciers, mais nous nous réjouissons qu’ils aient accepté d’apporter leur contribution à la réussite du Sia 2012.
BE : Le Salon ivoirien de l’artisanat est terminé. Vous avez pu obtenir de la part du ministre de l’Artisanat et de la promotion des Pme, Sidiki Konaté l’institutionnalisation du salon. Quelles sont vos réactions et quelles sont les perspectives pour 2013 ?
FL : Il faut savoir effectivement que quand on organise et qu’on a une telle implication des autorités, je vous avoue que c’est encourageant. C’est vrai que ce qu’on recherche avant tout quand on organise un salon, c’est pour avoir des retombées financières, mais ce genre de nouvelles est aussi une source de satisfaction. Je pense qu’à travers l’institutionnalisation du Salon ivoirien de l’artisanat, l’Etat va s’impliquer davantage dans l’organisation des prochaines éditions. On aura moins de pression financière et je pense que c’est une bonne chose. Et puis, les sponsors vont voir l’intérêt du salon. Je vous signale qu’il y a déjà des sponsors qui cherchent déjà à se positionner pour le Sia 2013. C’est un acte important. C’est une lucarne qui est ainsi offerte. Cette note de satisfaction nous invite déjà à commencer la préparation de l’édition 2013.
Entretien réalisé par ArsèneYapi (Stg)