Rideau ! Le séjour sur la terre des hommes a pris fin hier sous le coup de 13h55mn pour l’honorable Ma Diallo, députée de Koumassi, décédée le 30 juin dernier à Tunis. C’est en effet à cette heure, que son corps a été mis en terre au cimetière de Williamsville, en présence de plusieurs personnalités. En véritable combattante, les deniers jours de la « dame de fer », selon l’expression de l’honorable Traoré Mariam, député de Tengréla qui a lu l’oraison funèbre, n’aura pas été de tout repos. Tout a démarré au petit matin. Avec la levée du corps à la mosquée de la Riviera Golf où en présence du président de la République, Alassane Ouattara, du Premier ministre Ahoussou Jeannot et de plusieurs autres personnalités. Le cortège funèbre a ensuite pris le chemin de l’assemblée nationale. Dans l’oraison funèbre qu’elle a lue, Traoré Mariam a tracé le long parcours de celle qui quitte aujourd’hui la terre des hommes. On retient que contrairement aux hommes des sa génération, Ma Diallo a obtenu le CEPE à 11 ans, le BEPC à 15 et a décroché son baccalauréat à 18 ans. Elle a su rallier études et sports. Puisque parallèlement à ses études, elle va pratiquer le judo et la gymnastique avant de connaitre une carrière professionnelle et politique riche, couronnement par son élection en tant que députée de Koumassi. « Son élection est l’aboutissement d’un vieux rêve nourri depuis 1985, a été accueillie avec joie par les populations qui lui ont accordé leur suffrage et leur confiance faisant d’elle la première femme députée de la commune de Koumassi », a révélé Traoré Mariam. Etreinte par l’émotion, la députée finira son adresse par des sanglots. Place est faite alors aux députés d’honorer leur défunte collègue par le piquet d’honneur. Au nom de la famille, Touré Souleymane a demandé à tous ceux qui auraient été offensés d’une manière ou d’une autre par Ma Diallo de lui accorder leur pardon, comme elle l’a fait à tous ceux qui lui ont fait du tort. La nation reconnaissante la élevée à titre posthume au rang d’officier de l’ordre national. Le cortège, s’est alors ébranlé à nouveau à la mosquée de la Riviera pour la prière mortuaire, avant de prendre le chemin du cimetière de Williamsville. Là encore des bénédictions ont été faites avant l’enterrement à 13h55mn. Inconsolables, des membres de sa famille, des amis et mêmes des connaissances ont été surpris en pleurs à la mosquée, à l’Assemblée nationale et au cimetière. Le rideau s’est ainsi fermé définitivement pour la maman de Na Mariam, Na Mafingue, Kadiadiatou, Ami, Massangbé et Mohamed qui, rejoint dans le monde des morts, son défunt époux Fofana Yaya.
Thiery Latt
Thiery Latt