La mort frappe de plus en plus dans le milieu des internés du CHR d’Abengourou depuis un certain temps. Et ces différents décès en cascade ont pour cause la quantité insuffisante et le coût trop élevé de la poche de sang. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, certains indélicats individus, organisés en réseau, vendent le sang… et se font de l’argent.
Le CHR d’Abengourou, dont le besoin en sang est en moyenne de 10 poches par jour, reçoit de la part du Centre national de transfusion sanguine (CNT) 15 à 20 poches de sang chaque deux semaines. Ce manque criant de ce liquide vital a malheureusement favorisé la création d’un puissant réseau de trafic de sang dans la capitale de l’Indénié. Ces trafiquants de sang s’enrichissent sur le dos des parents des malades, au vu et au su des responsables du CHR. L’insuffisance de poche de sang au CHR d’Abengourou ne fait pas que des malheureux au sein des populations. Au contraire, des personnes tapies dans l’ombre s’en tirent à bon compte dans cette situation malheureuse. Eux, ce sont les trafiquants de sang, qui ont décidé de gruger les malades et leurs parents respectifs en leur vendant la poche de sang à 30.000 FCFA. Tounkara Modibo et Zerbo Mohamadou, tous les deux pères d’enfants malades internés au CHR d’Abengourou, en ont malheureusement fait les frais ces jours-ci. Ils ont été contraint, au risque de voir leur progéniture mourir sous leurs yeux faute de sang, d’acheter des poches de sang issues de ce trafic, à hauteur de 30.000 FCFA la poche et ce, sur recommandation des employés de l’hôpital. A en croire ces parents désemparés, les vendeurs particuliers de sang leur ont été recommandés par téléphone. Parmi ces trafiquants de sang, le nom d’un certain Manou est le plus cité. Il est connu et sollicité pour la rapidité avec laquelle il délivre ses services. Le plus surprenant est que même en cas de rupture totale de stock au niveau du CHR, il réussit à se procurer du sang, on ne sait par quel moyen.
Quand le sang devient un fonds de commerce
Le hic, c’est qu’après avoir acheté ces poches de sang, l’un des patients est décédé les heures qui ont suivi sa transfusion. Est-ce à cause de la mauvaise qualité du sang acheté auprès des trafiquants ou le retard accusé pour son acquisition du fait de son prix exorbitant ? En tout cas, l’on se perd en conjectures sur l’origine et la fiabilité du sang transfusé aux malades de la capitale de l’Indénié. Une inquiétude partagée par le Directeur du CHR, Eboi Désiré. « Il n’y a pas de date sur les poches de sang que reçoivent nos patients de la part des particuliers et cela entraine une destruction des globules rouges du sang de ces malades », a-t-il dit. Ce trafic de sang sévit à Abengourou dans l’indifférence totale des autorités hospitalières, si ce n’est avec leur complicité. Tout le monde en parle dans la ville, sauf les responsables du CHR avec à leur tête le Directeur EBOI Désiré qui ont décidé de ne rien voir et de ne rien entendre. « Je suis gêné de parler de cette affaire parce qu’elle est réelle. Je ne le nie pas. Ce réseau de trafic de sang existe et il y a longtemps que je suis informé. Mais, puisque je n’ai pas de preuves palpables, je suis impuissant. C’est pourquoi d’ailleurs, j’ai demandé une enquête interne pour que je puisse avoir les preuves », a avoué le premier responsable du CHR d’Abengourou. Cette déclaration du Directeur EBOI Désiré inquiète plus d’un, quand on sait qu’il y a longtemps que ce réseau existe et que c’est maintenant qu’il compte introduire une enquête interne. En attendant les conclusions de cette investigation, l’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête des malades de la cité de l’Indénié.
Guillaume TANO
(Correspondant régional)
Le CHR d’Abengourou, dont le besoin en sang est en moyenne de 10 poches par jour, reçoit de la part du Centre national de transfusion sanguine (CNT) 15 à 20 poches de sang chaque deux semaines. Ce manque criant de ce liquide vital a malheureusement favorisé la création d’un puissant réseau de trafic de sang dans la capitale de l’Indénié. Ces trafiquants de sang s’enrichissent sur le dos des parents des malades, au vu et au su des responsables du CHR. L’insuffisance de poche de sang au CHR d’Abengourou ne fait pas que des malheureux au sein des populations. Au contraire, des personnes tapies dans l’ombre s’en tirent à bon compte dans cette situation malheureuse. Eux, ce sont les trafiquants de sang, qui ont décidé de gruger les malades et leurs parents respectifs en leur vendant la poche de sang à 30.000 FCFA. Tounkara Modibo et Zerbo Mohamadou, tous les deux pères d’enfants malades internés au CHR d’Abengourou, en ont malheureusement fait les frais ces jours-ci. Ils ont été contraint, au risque de voir leur progéniture mourir sous leurs yeux faute de sang, d’acheter des poches de sang issues de ce trafic, à hauteur de 30.000 FCFA la poche et ce, sur recommandation des employés de l’hôpital. A en croire ces parents désemparés, les vendeurs particuliers de sang leur ont été recommandés par téléphone. Parmi ces trafiquants de sang, le nom d’un certain Manou est le plus cité. Il est connu et sollicité pour la rapidité avec laquelle il délivre ses services. Le plus surprenant est que même en cas de rupture totale de stock au niveau du CHR, il réussit à se procurer du sang, on ne sait par quel moyen.
Quand le sang devient un fonds de commerce
Le hic, c’est qu’après avoir acheté ces poches de sang, l’un des patients est décédé les heures qui ont suivi sa transfusion. Est-ce à cause de la mauvaise qualité du sang acheté auprès des trafiquants ou le retard accusé pour son acquisition du fait de son prix exorbitant ? En tout cas, l’on se perd en conjectures sur l’origine et la fiabilité du sang transfusé aux malades de la capitale de l’Indénié. Une inquiétude partagée par le Directeur du CHR, Eboi Désiré. « Il n’y a pas de date sur les poches de sang que reçoivent nos patients de la part des particuliers et cela entraine une destruction des globules rouges du sang de ces malades », a-t-il dit. Ce trafic de sang sévit à Abengourou dans l’indifférence totale des autorités hospitalières, si ce n’est avec leur complicité. Tout le monde en parle dans la ville, sauf les responsables du CHR avec à leur tête le Directeur EBOI Désiré qui ont décidé de ne rien voir et de ne rien entendre. « Je suis gêné de parler de cette affaire parce qu’elle est réelle. Je ne le nie pas. Ce réseau de trafic de sang existe et il y a longtemps que je suis informé. Mais, puisque je n’ai pas de preuves palpables, je suis impuissant. C’est pourquoi d’ailleurs, j’ai demandé une enquête interne pour que je puisse avoir les preuves », a avoué le premier responsable du CHR d’Abengourou. Cette déclaration du Directeur EBOI Désiré inquiète plus d’un, quand on sait qu’il y a longtemps que ce réseau existe et que c’est maintenant qu’il compte introduire une enquête interne. En attendant les conclusions de cette investigation, l’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête des malades de la cité de l’Indénié.
Guillaume TANO
(Correspondant régional)