ABIDJAN - Charles Blé Goudé, figure en exil du régime ivoirien déchu, a écrit au président de la Comission réconciliation Charles Konan Banny pour lui réitérer son souhait de le rencontrer afin d`"arrêter l`escalade" dans le pays, plus d`un an après une crise meurtrière.
"Je renouvelle mon souhait (...) de vous rencontrer afin que nous parlions en toute responsabilité de notre pays et de son avenir, dans le respect de la dignité et des convictions politiques de chacune et de chacun", indique-t-il dans cette lettre transmise mercredi à l`AFP, datée de mardi et rédigée depuis son "lieu d`exil", non précisé.
Lors d`un entretien à l`AFP réalisé le 25 juin près de la frontière entre le Togo et le Bénin, M. Blé Goudé avait proposé une rencontre en Afrique du Sud à l`ex-Premier ministre Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) ivoirienne.
En exil depuis avril 2011 et visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan, l`ex-chef des "jeunes patriotes", organisation controversée qui soutenait l`ancien président Laurent Gbagbo, ne précise pas dans sa lettre les conditions dans lesquelles il souhaiterait que se tienne ce rendez-vous.
"Il est encore temps d`arrêter l`escalade", affirme l`ancien ministre de M. Gbagbo dans ce courrier, se livrant à un réquisitoire contre le pouvoir du chef de l`Etat Alassane Ouattara.
"Le régime est en train de créer les conditions d`une implosion sociale et politique" par "son entêtement à traquer, emprisonner et à vouloir en finir avec tous les pro-Gbagbo", accuse cet "opposant politique en exil forcé", comme il se présente lui-même.
Charles Blé Goudé est considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l`un de ceux qui ont le plus contribué aux violences durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui ont fait quelque 3.000 morts.
"En guise de réponse à ma main tendue, le pouvoir vient d`incarcérer arbitrairement mes plus proches collaborateurs", accusés d`"atteinte à la sûreté de l`Etat et trouble à l`ordre public", écrit-il, citant le cas de Martial Yavo, son remplaçant à la tête de son Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep).
"Le pouvoir ne veut pas de la réconciliation", assure Charles Blé Goudé.
"En dépit des graves injustices" contre les pro-Gbagbo, "je n`hésite pas à vous tendre la main afin de jouer ma partition et vous accompagner dans votre difficile mission de réconcilier les Ivoiriens", lance-t-il à l`adresse de Charles Konan Banny.
Régulièrement cité comme l`un de ceux qui pourraient être ciblés par la Cour pénale internationale (CPI), l`ex-"général de la rue" avait dit à l`AFP être "prêt" à comparaître devant la Cour.
Laurent Gbagbo, qui avait plongé son pays dans la crise en refusant de reconnaître sa défaite à l`élection de novembre 2010, a été arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité. Son audience de confirmation de charges est prévue le 13 août.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), doit rencontrer vendredi le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio pour tenter de relancer le processus de réconciliation.
ck-tmo/sd
"Je renouvelle mon souhait (...) de vous rencontrer afin que nous parlions en toute responsabilité de notre pays et de son avenir, dans le respect de la dignité et des convictions politiques de chacune et de chacun", indique-t-il dans cette lettre transmise mercredi à l`AFP, datée de mardi et rédigée depuis son "lieu d`exil", non précisé.
Lors d`un entretien à l`AFP réalisé le 25 juin près de la frontière entre le Togo et le Bénin, M. Blé Goudé avait proposé une rencontre en Afrique du Sud à l`ex-Premier ministre Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) ivoirienne.
En exil depuis avril 2011 et visé par un mandat d`arrêt international émis par Abidjan, l`ex-chef des "jeunes patriotes", organisation controversée qui soutenait l`ancien président Laurent Gbagbo, ne précise pas dans sa lettre les conditions dans lesquelles il souhaiterait que se tienne ce rendez-vous.
"Il est encore temps d`arrêter l`escalade", affirme l`ancien ministre de M. Gbagbo dans ce courrier, se livrant à un réquisitoire contre le pouvoir du chef de l`Etat Alassane Ouattara.
"Le régime est en train de créer les conditions d`une implosion sociale et politique" par "son entêtement à traquer, emprisonner et à vouloir en finir avec tous les pro-Gbagbo", accuse cet "opposant politique en exil forcé", comme il se présente lui-même.
Charles Blé Goudé est considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l`un de ceux qui ont le plus contribué aux violences durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui ont fait quelque 3.000 morts.
"En guise de réponse à ma main tendue, le pouvoir vient d`incarcérer arbitrairement mes plus proches collaborateurs", accusés d`"atteinte à la sûreté de l`Etat et trouble à l`ordre public", écrit-il, citant le cas de Martial Yavo, son remplaçant à la tête de son Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep).
"Le pouvoir ne veut pas de la réconciliation", assure Charles Blé Goudé.
"En dépit des graves injustices" contre les pro-Gbagbo, "je n`hésite pas à vous tendre la main afin de jouer ma partition et vous accompagner dans votre difficile mission de réconcilier les Ivoiriens", lance-t-il à l`adresse de Charles Konan Banny.
Régulièrement cité comme l`un de ceux qui pourraient être ciblés par la Cour pénale internationale (CPI), l`ex-"général de la rue" avait dit à l`AFP être "prêt" à comparaître devant la Cour.
Laurent Gbagbo, qui avait plongé son pays dans la crise en refusant de reconnaître sa défaite à l`élection de novembre 2010, a été arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité. Son audience de confirmation de charges est prévue le 13 août.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), doit rencontrer vendredi le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio pour tenter de relancer le processus de réconciliation.
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