Des professionnels des médias s`engagent dans la cohésion sociale et la paix

Abidjan - Les enjeux de sécurité, de cohésion sociale et de paix, corollaires de près de 10 années de crise sociopolitique en Côte d'Ivoire, justifiant les engagements ou implications de toutes natures et, épars(nationaux, locaux, communautaires, sous-régionaux ou internationaux), agitent plus ou moins les consciences, par leur complexité, au point que nombreuses sont les initiatives qui ont décidé d'y faire pour la réalisation de ces enjeux, qui paraissent, pour le gouvernement d'Alassane Ouattara, autant action que défis, pour restaurer l'image de la Côte d'Ivoire qui se reconstruit.

Des journalistes, correspondants de presse et producteurs de radios de proximité du district des Montagnes, dans l'ouest du pays, l'ont-ils si bien compris qu'ils ont initié, le 06 juillet, à Man, chef-lieu du district des Montagnes, un séminaire-atelier de formation placé sur le thème: "Rôle des médias dans la cohésion sociale et la paix". Selon ces initiateurs, cette rencontre, organisée dans le cadre du lancement solennel d'un concours intitulé "Plumes des Montagnes", avait pour but d'amener, à travers un schème d'indications techniques, les acteurs des médias à prendre leur part dans la restauration de la cohésion sociale et de la paix.

Regroupés au sein de leur organisation, ces hommes des médias ont sollicité la contribution du Rédacteur en chef central de l'Agence Ivoirienne de Presse(AIP) pour les instruire. M. Fousseni N’Guessan y était appelé à communiquer sur le "rôle des Médias dans la cohésion sociale et la paix". Cette compétition vise à sélectionner et récompenser les meilleurs articles de presse et productions audiovisuelles qui assurent la promotion de la cohésion sociale, combat les violences faites à la femme et la promotion du genre dans la région, et promeuvent ou promotionnent les flux ou potentialités économiques et touristiques locales.

D'entrée, leur faisant admettre que "rien n'est plus effrayant que le spectacle donné par l'incompétence", citant l'écrivain et homme d'Etat français Michel Poniatowski, in "Lettre ouverte au président de la République", Fousséni N'Guessan a interpellé ses confrères sur le risque de voir les médias ivoiriens perdre(irrémédiablement) de leur utilité, "non sans rappeler le rôle et la part(certes congrue) qu'ont joué les médias dans l'histoire récente de la Côte d'Ivoire. Comment vaincre le désordre, par les médias, et amener ceux-ci, par-delà leurs particularismes propres, à signer pour une nouvelle fortune, un fabuleux destin, pour le renouveau de la Côte d'Ivoire?, s'est-il interrogé, en fustigeant les prises de position, trop marquées.

Comme recette ou antidote, le conférencier, s'inspirant de l'expérience à l'oeuvre dans les agences de presse, dont l'AIP, a plaidé pour la prééminence à accorder au journalisme pur jus, celui qui privilégie l'information, les faits, l'équité ou l'équilibre de l'information, le recoupement ou la vérification, jusqu'au bout, des faits, la rigueur et l'honnêteté ou l'exactitude de l'information, les a-t-il engagés, non sans les conseiller d'y afficher le doute cartésien. Il a préconisé le respect de la vie privée et des droits du mineur, et d'avoir le souci(constant) de minimiser le ou les préjudices que pourrait engendrer une information, par la responsabilité cultivée.

Au surplus, M. Fousséni, qui a siégé, durant près de cinq ans, au bureau exécutif de l'Olped, sous la présidence d'Alfred Dan-Moussa, pour le compte de l'AIP, a exhorté les journalistes, correspondants de prese et radios de proximité de Man à s'imposer comme référents les préceptes éthiques et déontologiques, édités par la corporation. "C’est par cette prédisposition à y aller que les médias ivoiriens pourront apporter leur contribution au renforcement de la cohésion sociale, de la compréhension internationale, la sécurité et la paix, et prendre part efficacement à la lutte contre les conflits, les guerres, la marginalisation, les discriminations raciale, ethnique ou tribale, le sectarisme, la xénophobie", a-t-il invité.

"Le rôle des médias, consistant essentiellement à informer sur la vie des populations et le fonctionnement de l’Etat, éduquer au civisme, aux réflexes citoyens, à la participation sociale ou à la vie publique, à la cohésion sociale, à la tolérance et au respect des différences, en autres, est multiple certes, mais se résume, en somme, à l’édification du civisme, à la construction du citoyen, du sentiment national et de l’appartenance à la citoyenneté universelle", a-t-il laissé entendre. Selon lui, tenir ce rôle suppose, pour les acteurs des médias, une formation initiale et une culture solides, ponctuées par des sessions régulières de formation continue ou de recyclage garantiraient l’acquisition de réflexes professionnels et déontologiques requis ou appropriés.

Le rédacteur en chef central de l’AIP, pour conclure cet échange, a partagé avec ses confrères, membres de l’OJCP-RP du district des Montagnes, "son rêve" d’une presse ivoirienne, enfin débarrassée des nombreux manquements, dérapages ou autres dérives qui, sans pour autant donner dans l’autocensure, et accompagnant de son professionnalisme, à toutes épreuves, la Côte d’Ivoire sur les sentiers du progrès social et du développement, et qui joue pleinement son rôle de formation civique et citoyenne des populations, de la cohésion sociale, de paix et de la compréhension internationale. D'après le feed-back, les journalistes, correspondants de presse et radios de proximité du district des Montagnes souhaiteraient voir remettre cette expérience de renforcement des capacités, qu'ils disent avoir appréciée, avec le Rédacteur en chef central de l'AIP.

(AIP)
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