L’Institut international des affaires en entrepreneuriat (2IAE) a organisé le dimanche 15 juillet 2012, au sein de l’établissement sis à la Riviera, une conférence de presse dont le thème était : «Développement agricole et le bien-être social». Séraphin Koua, Directeur général dudit établissement et conférencier principal a souligné que la Côte d’ Ivoire, qui en 1980 était l’un des premiers pays agricoles du continent se devait de sauvegarder son leadership. Il a ajouté que la superficie des terres cultivées était de 1.900.000 hectares soit 6% du territoire en 1965, de 3.500.000 hectares soit 11% du territoire en 1975 et de 7.500.000 hectares soit 23% du territoire en 1989. La pression agricole, sur les ressources forestières et dans la zone des savanes, est évaluée pour la période 1960-1990 à 200.000 hectares par an. Ces résultats sont la conséquence d’un choix politique délibéré. En l’absence de ressources minières, le développement économique devait être supporté par l’agriculture. Il le fut selon deux voies aux conséquences très différentes quant à leur impact sur les milieux naturels. Selon Séraphin Koua, bien que constituant plus de 50% du produit intérieur brut, l’agriculture est encore de nos jours basée sur des méthodes d’exploitation traditionnelles, selon un mode extensif et faiblement productif. Grand consommateur de terres nouvelles, le système en vigueur conduit à une mauvaise utilisation de la grande partie des terres à vocation agricole. Dix millions d’hectares de forêts ont donc disparu sans être remplacés par une quelconque utilisation durable des terres ces dernières années. Pour y remédier, le conférencier exhorte désormais que le paysan lui-même soit doté d’une riche expérience professionnelle agricole de sorte à pouvoir participer pleinement à la pratique à l’élaboration des stratégies appropriées. Ce qui permettrait de déterminer les besoins et renforcer les nœuds de son activité pour une vie meilleure, a-t-il ajouté.
S.P
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