L’administration publique ivoirienne va mal. Et, c’est un sondage réalisé par le cabinet Sives sur la gouvernance publique, à la demande du réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep) qui le dit clairement dans son rapport rendu public le jeudi 19 juillet dernier au cours d’une cérémonie solennelle à l’hôtel du District d’Abidjan. « Selon 91,1% des fonctionnaires et agents de l’Etat, la corruption est un réel fléau dans l’administration ivoirienne » dénonce ledit sondage qui a été fait du 25 au 31 mai 2012 sur un échantillon de 1000 personnes. En clair, l’administration ivoirienne est gangrénée, sous Alassane Ouattara par une forte propension à la corruption qui entraine inéluctablement des lourdeurs administratives. Pis, ces fonctionnaires qui ne sont pas fiers de leur statut du fait de l’insuffisance du salaire, estiment que des biens publics sont utilisés à des fins personnelles, les véhicules administratifs. Une majorité relative des fonctionnaires et agents pensent même que les ressources de l’Etat ne sont pas bien gérées au bénéfice de tous. « Ils estiment leur opinion par l’augmentation de la pauvreté et du chômage » mentionne-t-on dans le rapport du sondage. Comme solution, il est recommandé au pouvoir Ouattara, entre autres, de mettre en place un mécanisme rigoureux de lutte contre la corruption, contrôler l’utilisation des deniers publics et sanctionner les délits économiques.
Didier Kéi
Didier Kéi