La Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) a présenté le rapport annuel 2011 de l’état des droits de l’Homme. C’était le lundi 23 juillet à la salle de conférence de l’espace CRRAE-UEMOA, au Plateau. L’équipe de Mme Victorine Wodié, présidente de ladite commission, a dépeint un tableau sombre de l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire marqué par les problèmes relatifs au foncier rural à l’ouest.
Le rapport lu par Me Drissa Traoré, 1er vice-président de la CNDHCI, indique qu’un phénomène a cours dans la région Ouest du pays et qui s’apparente à une forme de ‘’colonisation’’ des terres par des populations venant de l’étranger, notamment du Burkina Faso. Ce phénomène souligne ledit rapport se traduit par une spoliation des terres des autochtones au profit des allogènes burkinabé soutenus par des bandes armées d’origine étrangère. «La milice à Amadé Ouérémi qui occupe la forêt classée du Mont Péko en constitue un exemple probant», précise le document. Pour la CNDHCI, cette spoliation des terres des autochtones risque d’aggraver, dans l’avenir, la situation dans la région de l’Ouest déjà en proie à des conflits. La commission a également dénoncé les violations des droits de l’Homme par des structures armées. La CNDHCI est revenue sur le rapport de juin 2011 d’Amnesty International accusant des dozos (chasseurs traditionnels) et des éléments des FRCI de tueries à Duékoué et à Yopougon. Et dit espérer que la Commission nationale d’enquête (CNE) fera la lumière sur les évènements dans ces zones. Le rapport annuel 2011 de la CNDHCI fait remarquer que la liberté de réunion et d’expression a fortement été entravée à la fin de l’année 2011, avec la répression et les perturbations des rencontres et meetings organisés par le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti d’opposition. La commission souligne que l’insécurité en Côte d’Ivoire prend sa source dans la déstructuration des forces de l’ordre, notamment de l’armée qui, indique le rapport annuel 2011, n’ayant nullement les compétences, ni vocation à assurer l’ordre public. Le document pointe un doigt accusateur sur certains éléments des FRCI qui sont accusés d’atteintes au droit à la vie, à la criminalité organisées et ce, souligne le rapport, en violation de l’éthique militaire. Des violences faites aux femmes à la situation des personnes déplacées et des réfugiés en passant aux violations commises sur les journalistes ou les maisons de presse, le rapport annuel 2011 de la CNDHCI interpelle sur le non respect, dans plusieurs cas, des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, l’organisation recommande, entre autres, à l’Etat la poursuite de la lutte contre l’impunité par des procédures judicaires justes et équitables, la poursuite des efforts en vue de la sécurisation totale du territoire ivoirien, des habitants et de leurs biens. Tout en soulignant qu’après un an d’existence, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) est toujours à la phase de prise de contacts, l’organisation souhaite que le processus de réconciliation nationale continue en y impliquant la CNDHCI. Mme Victorine Wodié, a indiqué que son équipe qui est en fin de mandat, après cinq ans d’exercice, a souligné que sa commission aurait pu faire plus dans la promotion des droits de l’Homme avec des moyens conséquents. «Je reste convaincue qu’une Institution nationale des droits de l’Homme forte et crédible pourrait constituer une pièce essentielle, et pourquoi pas, la pierre d’angle de cet édifice», a-t-elle conclu. Le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, représentant le Chef de l’Etat à cette rencontre, a fait remarquer que le rapport annuel de la CNDHCI est un symbole de bonne gouvernance. Coulibaly Gnénéma qui a salué le travail abattu par l’équipe de Mme Victorine Wodié a affirmé que le gouvernement est en chantier pour sortir un texte sur la promotion des droits de l’Homme, conforme aux principes de Paris. Ce rendez-vous a enregistré les présences de Mme Sara Sacko, première vice-présidente de l’Assemblée nationale et de Francis Wodié, président du Conseil constitutionnel.
R. Dibi
Le rapport lu par Me Drissa Traoré, 1er vice-président de la CNDHCI, indique qu’un phénomène a cours dans la région Ouest du pays et qui s’apparente à une forme de ‘’colonisation’’ des terres par des populations venant de l’étranger, notamment du Burkina Faso. Ce phénomène souligne ledit rapport se traduit par une spoliation des terres des autochtones au profit des allogènes burkinabé soutenus par des bandes armées d’origine étrangère. «La milice à Amadé Ouérémi qui occupe la forêt classée du Mont Péko en constitue un exemple probant», précise le document. Pour la CNDHCI, cette spoliation des terres des autochtones risque d’aggraver, dans l’avenir, la situation dans la région de l’Ouest déjà en proie à des conflits. La commission a également dénoncé les violations des droits de l’Homme par des structures armées. La CNDHCI est revenue sur le rapport de juin 2011 d’Amnesty International accusant des dozos (chasseurs traditionnels) et des éléments des FRCI de tueries à Duékoué et à Yopougon. Et dit espérer que la Commission nationale d’enquête (CNE) fera la lumière sur les évènements dans ces zones. Le rapport annuel 2011 de la CNDHCI fait remarquer que la liberté de réunion et d’expression a fortement été entravée à la fin de l’année 2011, avec la répression et les perturbations des rencontres et meetings organisés par le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti d’opposition. La commission souligne que l’insécurité en Côte d’Ivoire prend sa source dans la déstructuration des forces de l’ordre, notamment de l’armée qui, indique le rapport annuel 2011, n’ayant nullement les compétences, ni vocation à assurer l’ordre public. Le document pointe un doigt accusateur sur certains éléments des FRCI qui sont accusés d’atteintes au droit à la vie, à la criminalité organisées et ce, souligne le rapport, en violation de l’éthique militaire. Des violences faites aux femmes à la situation des personnes déplacées et des réfugiés en passant aux violations commises sur les journalistes ou les maisons de presse, le rapport annuel 2011 de la CNDHCI interpelle sur le non respect, dans plusieurs cas, des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, l’organisation recommande, entre autres, à l’Etat la poursuite de la lutte contre l’impunité par des procédures judicaires justes et équitables, la poursuite des efforts en vue de la sécurisation totale du territoire ivoirien, des habitants et de leurs biens. Tout en soulignant qu’après un an d’existence, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) est toujours à la phase de prise de contacts, l’organisation souhaite que le processus de réconciliation nationale continue en y impliquant la CNDHCI. Mme Victorine Wodié, a indiqué que son équipe qui est en fin de mandat, après cinq ans d’exercice, a souligné que sa commission aurait pu faire plus dans la promotion des droits de l’Homme avec des moyens conséquents. «Je reste convaincue qu’une Institution nationale des droits de l’Homme forte et crédible pourrait constituer une pièce essentielle, et pourquoi pas, la pierre d’angle de cet édifice», a-t-elle conclu. Le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, représentant le Chef de l’Etat à cette rencontre, a fait remarquer que le rapport annuel de la CNDHCI est un symbole de bonne gouvernance. Coulibaly Gnénéma qui a salué le travail abattu par l’équipe de Mme Victorine Wodié a affirmé que le gouvernement est en chantier pour sortir un texte sur la promotion des droits de l’Homme, conforme aux principes de Paris. Ce rendez-vous a enregistré les présences de Mme Sara Sacko, première vice-présidente de l’Assemblée nationale et de Francis Wodié, président du Conseil constitutionnel.
R. Dibi