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Politique Publié le mercredi 25 juillet 2012 | Le Temps

Guerre entre ex-rebelles : Un proche d’Ib activement recherché par le camp Soro

Malgré son offensive diplomatique, Soro ne peut échapper à la Cour pénale internationale (Cpi). En tous cas, c'est ce que laisse transparaître cette information que nous tenons d'un proche du cabinet d'Ibrahim Coulibaly, dit Ib. Tué au plus fort de la crise ivoirienne, par les hommes de Soro Guillaume. Notre informateur a tenu à mettre sur la place publique le piège que prépare Soro Guillaume et ses hommes à l'effet de "brouiller" les pistes pouvant le conduire devant la justice internationale. Et pourtant la réalité est implacable. Les faits têtus finiront par le rattraper. Vu que depuis l’avènement de Ouattara au pouvoir, les traques et autres exactions sont devenues le quotidien des Ivoiriens. On a même l’impression que Ouattara et Soro veulent écarter définitivement tous ceux qui s’opposent à leur pouvoir et à leur avenir. En effet, selon des informations en notre possession, un ancien membre civil de la rébellion dirigée par Guillaume Soro serait activement recherché par des services secrets à la solde de celui-ci. Car il se raconte que ce dernier est un sachant des crimes commis par l’ex rébellion sous l’œil vigilant de l’actuel président de l’Assemblée nationale. Le wanted, Amadou Coulibaly, plus connu sous le pseudo de «Moudja», serait un proche du Sergent-chef Ibrahim Coulibaly qui a toujours été en désaccord avec Soro depuis la naissance de la rébellion en 2002. Logé au sein de l’unité logistique du 3e bataillon de Bouaké, ce fidèle parmi les fidèles du sergent- Chef Ib, avait très tôt, vu en Guillaume Soro un «profiteur» et avait désapprouvé en octobre 2002, sa nomination en qualité de Secrétaire général du Mpci. Mais, ses ennuis commencent lorsqu'il s'insurge contre le massacre des familles des gendarmes le 8 octobre 2002 et la présence de mercenaires étrangers parmi les combattants du Mpci. Il est alors taxé d’auteur d'actions subversives et d'espionnage. Refusant de cautionner les exécutions sommaires et le leadership de Soro, il s'enfuie de Bouaké et se réfugie à Bamako d'où il encourage Ib à rentrer pour reprendre en main le mouvement. Fin 2003, la guerre pour le contrôle de la rébellion éclate au grand jour. Amadou Coulibaly est au 1er rang des Pro-Ib à Bamako avant de disparaître de la capitale malienne en 2004 peu avant les affrontements meurtriers de juin de la même année qui ont vu le massacre de centaines de pro-Ib à Bouaké et dans les zones Cno. Soupçonné d’avoir pris part aux affrontements de Juin 2004 qui ont vu l’assassinat de Kass (l’un des chefs de file des soldats favorables au leadership du sergent chef Ibrahim Coulibaly) et de centaines de pro-Ib dans les zones Cno, sa tête ainsi que celle de plusieurs de ses compagnons, sont mises à prix.

D’ailleurs, on se souvient à cet effet qu’après l’attentat manqué contre l’avion de Guillaume Soro le 29 juin 2007 son nom figurait sur une liste noire des pro-Ib activement recherchés. Son domicile ainsi que celui de plusieurs membres soupçonnés sont passés au peigne fin. On assiste alors à une nouvelle chasse aux pro-Ib à travers la ville de Bouaké. Selon l’information de première main que nous avons, les services de renseignements des Frci posséderaient des éléments faisant état de la présence de ce dernier à Abidjan en décembre 2010 aux cotés du «Commando invisible». En effet, après la mort d'Ib le 27 avril 2011, les fouilles effectuées les jours suivants auraient permis de mettre la main sur plusieurs cartes de membre du cabinet civil d'Ib dont une portant la photo et le nom du «Moudja». Preuves pour ses détracteurs qu’il était bel et bien présent sur les lieux et n'a pris la fuite qu'une fois convaincu que la bataille était perdue. Encore une fois, ce dernier et plusieurs autres échappent à la furie meurtrière des hommes de Soro.

Toujours selon notre source, Amadou Coulibaly qui détiendrait des informations compromettantes serait un os dans la gorge de nombreux chef de l'ex-rébellion qu’il faut à tout prix éliminer. En juin 2011, après l'annonce d'un pseudo coup d'Etat par le ministre de l’Etat, ministre de l’Intérieur ivoirien, Hamed Bakayoko à la télévision, de nombreux pro-Ib rentrés entre-temps clandestinement à Abidjan font l'objet de recherches. Ces gens seraient membres du «Collectif pour la justice et la vérité sur l'assassinat d'Ibrahim Coulibaly». Une organisation basée à Paris dont Amadou Coulibaly conduirait les rênes. Notre source se veut formelle d'ailleurs sur les documents que détiennent ces hommes sur de graves violations des droits humains qui pourraient confondre Soro et ses chefs de guerres devant la justice internationale.

Toussaint N'Gotta
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