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Art et Culture Publié le jeudi 2 août 2012 | Notre Voie

Hausse des frais d’inscription à l’université - Le régime Ouattara recule sous la pression populaire

© Notre Voie Par Aristide
Activités gouvernementales: le Président Alassane Ouattara a présidé la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres
Jeudi 7 juin 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Réunion hebdomadaire du Conseil des ministres sous la présidence du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
Le régime n’a pas résisté longtemps au tollé général soulevé par l’augmentation vertigineuse des frais d’inscription dans les universités publiques. Lors du conseil des ministres tenu hier au palais présidentiel, Alassane Ouattara a suspendu cette mesure suicidaire annoncée le 25 juillet dernier par les présidents des universités publiques de Côte d’Ivoire. De 6 000 Fcfa, ces frais d’inscriptions avaient été portés à 100 000 Fcfa, 200 00 Fcfa, 300 000 Fcfa, selon les niveaux d’étude.
Selon le ministre Koné Bruno, porte-parole du gouvernement qui a donné l’information aux journalistes au cours d’un point de presse, le chef de l’Etat a tenu compte du niveau de pauvreté qui prévaut dans le pays. Le ministre des postes et des Tic ajoute que la décision d’augmentation des frais d’inscription vient en contradiction de certains textes puisqu’elle devrait être validée par le conseil de gestion des universités et par le ministre de l’enseignement supérieur. Cependant, le gouvernement n’a pas renoncé à sa volonté d’augmenter les coûts d’accès aux temples du savoir. Car selon Koné Bruno, les discussions vont se poursuivre jusqu’au prochain conseil des ministres qui prendra une décision définitive. Toujours selon son porte-parole, le gouvernement prendra en compte la «qualité du travail fourni par certains étudiants » et entend étaler une éventuelle augmentation des frais d’inscription sur quelques années.
La mesure d’augmentation des frais d’inscription dans les universités publiques a provoqué une réprobation générale au sein de la population. Loin d’un acte de magnanimité, l’entrée en scène du chef de l’Etat était prévisible et confirme la thèse d’un scenario bien élaboré. Il s’agissait de mettre le chef de l’Etat en position de recours et non de premier responsable de cette décision prise au sommet par son régime. Le rôle des présidents des universités étaient de préparer les esprits à cette augmentation et d’en porter la responsabilité officielle. Les Ivoiriens qui ne sont pas dupes savent qu’une décision de telle ampleur aux répercutions sociopolitiques graves ne peut être prise par de simples présidents d’universités nommés et aux ordres du ministre de l’enseignement supérieur.

Jean Khalil Sella
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