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Déclaration Publié le vendredi 3 août 2012 | Ivoire-Presse

Déclaration de l’Ong Pdhre-Ci suite à la suspension de la décision d’augmentation des frais d’inscription dans les universités publiques

© Ivoire-Presse Par DR
Réfection des universités publiques : le campus de Bouaké
Photo: le campus de l`Université de Bouaké, en juillet 2012.
Le 25 juillet 2012, le Conseil des Présidents des Universités publiques de Côte d’Ivoire a décidé d’augmenter les frais d’inscription dès la rentrée universitaire 2012-2013 en appliquant les montants suivants : 1- Licence : 100 000 F ; 2- Maîtrise et Master : 200 000 F ; 3- DEA, Doctorat : 300 000 F.

Au nombre des motifs de l’augmentation, on peut retenir la volonté du Conseil des Présidents de doter les Universités de moyens adéquats afin d’améliorer la qualité de la formation.
Cependant, le contexte de sortie de crise marqué par la fragilité de la cohésion sociale, la persistance de la cherté de la vie et la pauvreté a amené les populations et les organisations de la société civile dont l’ONG PDHRE-CI (Lire Quotidien L’Inter n° 4253 du 1 aout 2012, p. 11) à exprimer vivement leur désaccord avec cette décision. Le mercredi 01 aout 2012, le Conseil des Ministres décide de suspendre l’application de cette décision afin d’approfondir les réflexions sur la question.

L’ONG PDHRE-CI salue la décision du Gouvernement de suspendre l’application de cette décision considérée comme contradictoire aux textes qui régissent l’organisation et le fonctionnement des Universités publiques.

L’ONG PDHRE-CI rappelle qu’en 2006, le Gouvernement d’alors avait échoué dans sa tentative d’augmenter les frais d’inscription (de 6000 F CFA à 50.000 F CFA).

Dans cette situation sociopolitique fragile où la Côte d’Ivoire se reconstruit dans la douleur, toute décision brutale fût-elle porteuse d’un objectif noble, pourrait porter un coup fatal au processus de réconciliation. Aussi, est-il impératif que les universités apportent leur pierre à l’édification de la Côte d’Ivoire nouvelle. Or, cette décision à caractère discriminatoire et antisociale est de nature non seulement à compromettre la rentrée universitaire 2012-2013 mais aussi à étouffer les visions d’innovation des universités et surtout le droit à l’éducation.

C’est pourquoi, l’ONG PDHRE-CI, recommande :
• AU GOUVERNEMENT IVOIRIEN
-éviter la précipitation et tenir compte des réalités sociales des populations dans la décision à prendre ;
-susciter et encourager la concertation entre toutes les parties concernées par le système universitaire ;
-évacuer tous les problèmes de l’Université (paiement des arriérés de bourses des étudiants, des Heures complémentaires des enseignants,…) susceptibles d’entraver la rentrée universitaire de septembre 2012 ;



• AUX PRESIDENTS DES CONSEILS D’UNIVERSITES
-associer toutes les parties concernées par le système universitaire aux décisions relatives à la gestion de l’Université ;
-- respecter la légalité

• AUX ETUDIANTS
- respecter les décisions des autorités universitaires et administratives ;
- cultiver le respect de la légalité, de la hiérarchie, de l’Excellence et des principes démocratiques;
- privilégier la voie du dialogue dans la recherche de toute solution

• AUX ASSOCIATIONS DES PARENTS D’ELEVES ET ETUDIANTS ET A LA POPULATION EN GENERAL
- encourager le dialogue avec les autorités universitaires et le Gouvernement en vue de l’obtention de solutions consensuelles et durables ;
- exhorter les étudiants au travail et à la culture du dialogue et de la paix.

Fait à Abidjan, le 02 août 2012

LE PRESIDENT DE L’ONG PDHRE-CI

Dr. YEO Adama

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