Lundi est bel et bien férié. Après la confusion entretenue par un communiqué du ministère de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité (diffusé hier dans la presse), qui démentait que lundi est férié, ce même ministère a fini par pondre un deuxième communiqué hier pour cette fois-ci reconnaitre que lundi est férié et chômé uniquement pour les travailleurs du privé. Mais, pas pour les travailleurs de l’administration publique. Le ministre Gilbert Koné Kafana qui a signé lui-même le communiqué, a fait valoir l’article 65 de la convention collective interprofessionnelle du 19 juillet 1977. En effet, selon l’article 65 de cette convention qui fixe les autres jours légalement fériés et chômés, il est écrit que « (…) Chaque fois que la fête nationale (7 août) tombe un mardi ou un vendredi, la veille ou le lendemain, selon le cas, est également considéré comme jour férié et chômé. » Sans commentaire. Mais, cette disposition de la convention collective ne concerne que les travailleurs du privé qui ont signé cette convention avec le patronat en 1977. Les travailleurs de l’administration publique ne sont pas concernés. Ce qui pose un gros problème. Car, on se retrouve dans un même pays avec une partie des travailleurs qui observent un jour férié et chômé alors qu’une autre partie, ceux de l’administration publique, devront aller au travail en cette veille de fête de l’indépendance. De façon pratique, cela va sûrement poser des problèmes de fonctionnement au niveau des échanges entre les administrations du privé et du public. Il s’impose donc que, les syndicats de la Fonction publique prennent attache avec l’actuel gouvernement pour harmoniser leur texte avec ceux du secteur privé ne serait-ce que sur la lettre et l’esprit de l’article 65 de la convention collective.
Coulibaly Zié Oumar
Coulibaly Zié Oumar