Mme Dominique Nouvian Ouattara, l’épouse de l’actuel chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a reçu, le jeudi 19 juillet dernier, à Washington DC, capitale fédérale américaine, le prix de la World Cocoa Foundation. Au motif qu’elle mènerait une lutte acharnée contre le phénomène de la traite, l’exploitation et le travail des enfants dans la cacao-culture en Côte d’Ivoire. Premier producteur mondial de cacao.
Nommée présidente du conseil de surveillance du comité de lutte contre les pires formes du travail des enfants, par son époux, Mme Ouattara est, en fait, selon des sources proches du régime Ouattara, la véritable patronne de la filière café-cacao. Même si un conseil du café-cacao a été déjà créé par le même Alassane Ouattara et opérationnel. Une structure dans laquelle, comme il fallait s’y attendre, les producteurs sont relégués au second plan.
Toujours au dire des mêmes sources, le prix décerné à Mme Ouattara par la World Cocoa Foundation constituerait, en vérité, une sorte de reconnaissance pour le « combat » qu’elle a mené (et continue de mener) aux côtés de son époux afin que le contrôle du cacao ivoirien revienne aux chocolatiers et multinationales du secteur. Son « combat », elle l’aurait entamée au moment où Alassane Ouattara a été nommé Premier ministre par Houphouët-Boigny, dès 1990. Sur pression de la communauté internationale.
Après l’intermède Bédié qui a décoiffé Paul pour coiffer Pierre en créant la Nouvelle Caistab en lieu et place de la Caistab, ainsi que les velléités du général Robert Guéï de remettre la filière café-cacao aux producteurs, c’est Laurent Gbagbo qui a véritablement franchi le pas en cédant le contrôle de la cette filière aux producteurs. Evidemment sous le regard clairement non envahissant de l’Etat. Les chocolatiers et les multinationales qui régentaient la filière depuis 1960 se sont vus ainsi éjectés. Fdpcc, Bcc, Anaproci etc., le cacao ivoirien était désormais aux mains des producteurs. « Houphouët a enrichi la Côte d’Ivoire, moi, je veux enrichir les Ivoiriens », soutenait Laurent Gbagbo pour justifier son option. Selon certaines sources diplomatiques, ce choix a exacerbé la colère des chocolatiers et des multinationales qui ont activé leurs réseaux au sein du Fmi, de la Banque mondiale et de l’Union européenne, pour affaiblir Gbagbo, au plan économique. Pendant qu’au niveau politique, le clan Ouattara aurait été appuyé par ces multinationales via une rébellion armée pour venir à bout de Laurent Gbagbo.
Ainsi, depuis le 11 avril 2011, l’objectif est atteint, après dix ans d’une guerre multiforme. Le cacao ivoirien est désormais régenté par les multinationales et les chocolatiers. Qui seraient, a-t-on appris, derrière la World Cocoa Foundation. Au nombre des multinationales qui ont la mainmise sur le cacao ivoirien, il y a le groupe Armajaro Trading Limited dont le directeur général Afrique n’est autre que Loïc Folloroux, le fils de Mme Dominique Ouattara, né de son précédent mariage.
Concernant l’argument de la lutte contre la traite des enfants dans la cacao-culture, ce n’est rien d’autre qu’une diversion, reconnaît une source proche de l’Onuci qui a requis l’anonymat. « Nous sommes réguliers dans l’Ouest du pays qui est la boucle du cacao, et nous continuons de voir des enfants travailler dans les plantations de cacao avec leurs parents. Que les producteurs soient Ivoiriens ou venant du Burkina Faso ou du Mali, la situation est la même. Le travail des enfants se poursuit, rien n’a changé », précise la source.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
Nommée présidente du conseil de surveillance du comité de lutte contre les pires formes du travail des enfants, par son époux, Mme Ouattara est, en fait, selon des sources proches du régime Ouattara, la véritable patronne de la filière café-cacao. Même si un conseil du café-cacao a été déjà créé par le même Alassane Ouattara et opérationnel. Une structure dans laquelle, comme il fallait s’y attendre, les producteurs sont relégués au second plan.
Toujours au dire des mêmes sources, le prix décerné à Mme Ouattara par la World Cocoa Foundation constituerait, en vérité, une sorte de reconnaissance pour le « combat » qu’elle a mené (et continue de mener) aux côtés de son époux afin que le contrôle du cacao ivoirien revienne aux chocolatiers et multinationales du secteur. Son « combat », elle l’aurait entamée au moment où Alassane Ouattara a été nommé Premier ministre par Houphouët-Boigny, dès 1990. Sur pression de la communauté internationale.
Après l’intermède Bédié qui a décoiffé Paul pour coiffer Pierre en créant la Nouvelle Caistab en lieu et place de la Caistab, ainsi que les velléités du général Robert Guéï de remettre la filière café-cacao aux producteurs, c’est Laurent Gbagbo qui a véritablement franchi le pas en cédant le contrôle de la cette filière aux producteurs. Evidemment sous le regard clairement non envahissant de l’Etat. Les chocolatiers et les multinationales qui régentaient la filière depuis 1960 se sont vus ainsi éjectés. Fdpcc, Bcc, Anaproci etc., le cacao ivoirien était désormais aux mains des producteurs. « Houphouët a enrichi la Côte d’Ivoire, moi, je veux enrichir les Ivoiriens », soutenait Laurent Gbagbo pour justifier son option. Selon certaines sources diplomatiques, ce choix a exacerbé la colère des chocolatiers et des multinationales qui ont activé leurs réseaux au sein du Fmi, de la Banque mondiale et de l’Union européenne, pour affaiblir Gbagbo, au plan économique. Pendant qu’au niveau politique, le clan Ouattara aurait été appuyé par ces multinationales via une rébellion armée pour venir à bout de Laurent Gbagbo.
Ainsi, depuis le 11 avril 2011, l’objectif est atteint, après dix ans d’une guerre multiforme. Le cacao ivoirien est désormais régenté par les multinationales et les chocolatiers. Qui seraient, a-t-on appris, derrière la World Cocoa Foundation. Au nombre des multinationales qui ont la mainmise sur le cacao ivoirien, il y a le groupe Armajaro Trading Limited dont le directeur général Afrique n’est autre que Loïc Folloroux, le fils de Mme Dominique Ouattara, né de son précédent mariage.
Concernant l’argument de la lutte contre la traite des enfants dans la cacao-culture, ce n’est rien d’autre qu’une diversion, reconnaît une source proche de l’Onuci qui a requis l’anonymat. « Nous sommes réguliers dans l’Ouest du pays qui est la boucle du cacao, et nous continuons de voir des enfants travailler dans les plantations de cacao avec leurs parents. Que les producteurs soient Ivoiriens ou venant du Burkina Faso ou du Mali, la situation est la même. Le travail des enfants se poursuit, rien n’a changé », précise la source.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr