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Politique Publié le vendredi 10 août 2012 | AFP

La Commission réconciliation ivoirienne condamne les violences à Abidjan

© AFP Par FN
Caravane de la réconciliation de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation: Charles Konan Banny à Akoupé
Les 17 et 18 février 2012. Le président Charles Konan Banny et son bureau ont sillonné les régions de l’Agneby et de la Mé pour encourager les populations à la réconciliation
ABIDJAN (AFP) - Le président de la Commission réconciliation en Côte d`Ivoire, Charles Konan Banny, a condamné vendredi les récentes attaques meurtrières à Abidjan, exhortant "à tourner le dos à la violence", et a appelé le pouvoir à le soutenir.

"Tournons le dos à la violence sous toutes ses formes!", a lancé l`ex-Premier ministre, chef de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR).

Selon lui, le pays a replongé dans "une atmosphère délétère" avec ces violences qui sont "le prolongement des violences verbales, expression de haine, qui se sont étalées ces dernières semaines" dans la presse ivoirienne.

Plaidant pour la "confiance" et le "dialogue", M. Banny a interpellé le président Alassane Ouattara et son gouvernement: le "succès" de la réconciliation dépend de leur "détermination" à "tout mettre en oeuvre pour
lever les difficultés dont est jalonné le chemin tracé par la CDVR", a-t-il expliqué.

"Nous attendons donc la manifestation claire et permanente de la volonté politique de voir les Ivoiriens rassemblés sans considération des clivages d`aucune sorte. Cela passe aussi par la confirmation de l`indépendance de la commission et par le respect scrupuleux de l`équité et de la justice", a-t-il jugé.

Des proches de M. Banny ont affirmé que la commission, créée après la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) ayant fait quelque 3.000 morts, ne disposait pas des moyens financiers nécessaires, et regretté certaines
arrestations ciblant des soutiens de l`ex-président Laurent Gbagbo.

Le président de la CDVR a également estimé qu`"il n`y a pas de réconciliation sans reconnaissance de la faute commise" et assuré que sa structure "ne fera pas de tri entre les acteurs de la réconciliation".

Une série d`attaques les 5 et 6 août ont tué dix militaires dans la capitale économique ivoirienne. Le gouvernement a accusé des partisans de M. Gbagbo, ce qu`a démenti l`ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien
(FPI).
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