Quand ils sentent le vent tourner dans le sens qui ne leur est pas favorable, ils se terrent comme des rats. Ainsi, depuis le décès du président John Atta-Mills, considéré comme plus attentionné à leur égard, les pro-Gbagbo exilés au Ghana se font plus discrets. En fait, les partisans de Laurent Gbagbo au Ghana ne sont pas d’un commerce agréable avec John Dramani, le successeur d’Atta-Mills. Ils ne savent pas grand-chose sur ses intentions concernant l’épineux dossier des exilés ivoiriens. Par principe de précaution, les plus farouches partisans de Laurent Gbagbo parmi ces exilés, selon nos sources dignes de foi, ont commencé à chercher des territoires plus sûrs pour eux. Au nombre de ceux-ci, Adia Damana Pickas. Il aurait fait ses bagages pour entreprendre une autre longue marche vers l’Afrique du Sud, comme semble en témoigner la déclaration parue, hier, chez certains confrères et que l’ancien représentant des refondateurs à la Commission électorale indépendante, aurait rédigée depuis Johannesburg. Comme lui, apprend-on, les Assoa Adou, Konaté Navigué et autres Bertin Kadet réfléchiraient sérieusement à l’idée de se planquer ailleurs. Leurs destinations de premier choix seraient le Cameroun et la Guinée-Equatoriale où ils pourraient plus facilement se trouver des tuteurs. Toujours selon nos informateurs, leur départ pourrait intervenir avant le prochain voyage en Côte d’Ivoire de John Dramani. En effet, pour beaucoup parmi eux, c’est notamment pour débattre de leur sort que le nouveau chef de l’exécutif ghanéen fait ce déplacement. Ils veulent donc «gagner temps», comme on le dit à Abidjan.
MD
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