Malgré l’appel à la reprise lancé la veille, les conducteurs de taxis-compteurs ont maintenu les pieds sur le frein mercredi. Le porte-parole des taximen, Karim Soumahoro, par ailleurs signataire du protocole d’accord avec l’Etat dresse les raisons du croc-en-jambe.
Contrairement à votre profession de foi et à l’accord signé avec le gouvernement, vous avez maintenu le mouvement d’arrêt de travail. Pourquoi ?
On ne peut pas dire que nous n’avons pas respecté nos engagements. Nous avons voulu effectivement reprendre le travail mais avons été empêchés par les loubards qu’on appelle abusivement syndicats à la solde des véhicules banalisés. Ces illégaux ont tellement engrangé d’argent pendant la journée de grève qu’ils en redemandent encore. C’est cynique mais c’est cela la réalité du terrain. Néanmoins, il serait malhonnête de ne pas reconnaître que des membres de notre association participent aussi au sabotage du mot d’ordre de reprise que nous avons lancé. Ces derniers estiment que le gouvernement doit passer à l’éradication des concurrents illégaux ici et maintenant. Autant dire qu’ils se sentent floués.
Mais comment opèrent-ils ?
Au lever du jour, ils ont intercepté les premiers taxis-compteurs qu’ils ont vandalisés. Ils ont continué cette sale besogne jusqu’à ce que nos collègues se résignent à mettre leurs matériels à l’abri des violences. Vous savez, ces syndicats n’ont rien à perdre c’est plutôt nous qui avons nos engins à préserver. Ils disent qu’ils vont nous faire payer notre outrecuidance. En réalité, ce sont des représailles.
Avez-vous saisi le gouvernement via le ministère des Transports ?
Bien sûr que oui. Je pense qu’ils ont pu se rendre compte de la nuisance de ces gens et de leurs véhicules banalisés. Ils constituent un véritable problème pour nous mais également pour les caisses de l’Etat qu’ils veulent assécher avec l’informel. Il faut que le gouvernement comprenne que les véhicules non conventionnels sont dans l’informel qui ne profite à personne. S’ils veulent professionnaliser le secteur des transports, qu’ils éradiquent ce phénomène et le plus tôt serait le mieux.
Quels étaient les termes du protocole d’accord conclu avec les autorités ?
Au terme des négociations qui ont duré plusieurs heures, nous avons arrêté quatre points. Premièrement, nous avons confirmé que conformément au dispositif légal et à la réglementation en vigueur, seuls les taxis-compteurs sont autorisés à exercer sur toute l’étendue du territoire urbain abidjanais. Deuxièmement, nous avons convenu que les contrôles opérés par le district et la Société des transports abidjanais (Sotra) continuent. Troisièmement, nous avons décidé que les propriétaires et les conducteurs prennent part dorénavant aux activités du comité technique censé assainir durablement le secteur. Quatrièmement, nous avons prévu que les travaux de la commission soient transmis au gouvernement à la rentrée gouvernementale.
Entretien réalisé par Lanciné Bakayoko
Contrairement à votre profession de foi et à l’accord signé avec le gouvernement, vous avez maintenu le mouvement d’arrêt de travail. Pourquoi ?
On ne peut pas dire que nous n’avons pas respecté nos engagements. Nous avons voulu effectivement reprendre le travail mais avons été empêchés par les loubards qu’on appelle abusivement syndicats à la solde des véhicules banalisés. Ces illégaux ont tellement engrangé d’argent pendant la journée de grève qu’ils en redemandent encore. C’est cynique mais c’est cela la réalité du terrain. Néanmoins, il serait malhonnête de ne pas reconnaître que des membres de notre association participent aussi au sabotage du mot d’ordre de reprise que nous avons lancé. Ces derniers estiment que le gouvernement doit passer à l’éradication des concurrents illégaux ici et maintenant. Autant dire qu’ils se sentent floués.
Mais comment opèrent-ils ?
Au lever du jour, ils ont intercepté les premiers taxis-compteurs qu’ils ont vandalisés. Ils ont continué cette sale besogne jusqu’à ce que nos collègues se résignent à mettre leurs matériels à l’abri des violences. Vous savez, ces syndicats n’ont rien à perdre c’est plutôt nous qui avons nos engins à préserver. Ils disent qu’ils vont nous faire payer notre outrecuidance. En réalité, ce sont des représailles.
Avez-vous saisi le gouvernement via le ministère des Transports ?
Bien sûr que oui. Je pense qu’ils ont pu se rendre compte de la nuisance de ces gens et de leurs véhicules banalisés. Ils constituent un véritable problème pour nous mais également pour les caisses de l’Etat qu’ils veulent assécher avec l’informel. Il faut que le gouvernement comprenne que les véhicules non conventionnels sont dans l’informel qui ne profite à personne. S’ils veulent professionnaliser le secteur des transports, qu’ils éradiquent ce phénomène et le plus tôt serait le mieux.
Quels étaient les termes du protocole d’accord conclu avec les autorités ?
Au terme des négociations qui ont duré plusieurs heures, nous avons arrêté quatre points. Premièrement, nous avons confirmé que conformément au dispositif légal et à la réglementation en vigueur, seuls les taxis-compteurs sont autorisés à exercer sur toute l’étendue du territoire urbain abidjanais. Deuxièmement, nous avons convenu que les contrôles opérés par le district et la Société des transports abidjanais (Sotra) continuent. Troisièmement, nous avons décidé que les propriétaires et les conducteurs prennent part dorénavant aux activités du comité technique censé assainir durablement le secteur. Quatrièmement, nous avons prévu que les travaux de la commission soient transmis au gouvernement à la rentrée gouvernementale.
Entretien réalisé par Lanciné Bakayoko