Il fallait s’y attendre plus ou moins. Les négociations entre les chauffeurs de taxis et le ministère des transports, au Plateau, n’ont pas connu d’issue favorable. Puisque pendant la journée d’hier, aucun taxi de couleurs rouge-oranger n’était visible dans les communes de la ville d’Abidjan. La raison. Lundi dernier, pendant les échanges, les chauffeurs de ces taxis, venus en grand nombre à l’immeuble Postel 2001, ne voulaient pas entendre raison. Pour eux, les autorités sont en complicité avec les propriétaires des véhicules banalisés qui leur font la concurrence déloyale. Aussi ont-ils souhaité que les règlements autorisant seulement les taxis-compteurs et les bus de la Société des Transports Abidjanais (Sotra) à circuler sur toute l’étendue du périmètre du transport urbain d’Abidjan, soient respectés. « Pour nous, il n’est plus question de reporter les choses pour les ranger dans les placards plus tard », criaient-ils. Bakayoko Mamadou, président de l’Association des Conducteurs de Taxis Compteurs (Actc) a même été pris à partie par ses camarades ce même jour pour avoir donné son accord pour la lecture du communiqué devant la presse. Joint au téléphone hier, ce dernier a prétexté autre chose: « c’est à cause de la Rti que nous n’avons pas respecté la levée du mot d’ordre de grève. Les agents de la télévision n’ont pas fait passer l’élément où nous remercions nos collègues pour avoir suivi le mot d’ordre de grève. Ils n’ont même pas diffusé la partie où les directeurs de cabinet ont signé le procès verbal de notre rencontre ». Hier, en fin de matinée, le mot d’ordre de grève a été suspendu une fois de plus à l’issue d’une deuxième rencontre entre les leaders des syndicats des chauffeurs de taxis-compteurs et les responsables des ministères des Transports et de l’Artisanat. Ce, conformément au protocole d’accord signé la veille, c’est-à-dire le mardi 21 août 2012.
Soumba.O (Stagiaire)
Soumba.O (Stagiaire)
