La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) dénonce une forfaiture grave au détriment de son éthique

La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), la plus grande faitière de la société civile nationale, composée de 168 organisations issues des confessions religieuses chrétiennes et musulmanes, des organisations professionnelles, des syndicats et des ONG, entend garder sa crédibilité, son objectivité, son impartialité et son indépendance. Mais ayant constaté que ces valeurs fondamentales sont entrain d’être violées sans vergogne au détriment de son indépendance des pouvoirs publics et politiques par les initiateurs d’une « activité en date du Samedi 25 Aout 2012, sous escorte Policière, tenue par effraction à son siège ». Cette opération de la police « conduite sous la houlette du Lieutenant KONE Dossoya, de la Préfecture de Police d’Abidjan n’a pu nous produire un mandat ou tout autre document l’y autorisant surtout qu’il dit avoir reçu ordre du Préfet de Police d’Abidjan, l’autorisant à venir sécuriser l’organisation d’une convention générale élective au siège de la CSCI. Et pourtant, les responsables de la CSCI sont fermes de reconnaître qu’elle n’avait pas autorisé la tenue d’aucune activité dans ses locaux ce samedi 25 Aout 2012, Elle constate et déplore encore une fois l’amalgame fait entre esprit associatif, humanitaire au service des communautés et esprit syndicaliste au service des intérêts de leadership fondés sur des relations avec des agents impliqués dans les « arcanes judicaires » agissant en leurs propres noms. Elle condamne cette forfaiture qui ne peut heureusement ébranler « la forte mobilisation de ses organisations membres dont la participation effective a contribué à la réussite du 3ème Congrès des 03, 04 et 05 Juillet 2012 qui a vu l’élection de Dr. KOUAME Christophe en qualité de Coordonnateur National de la CSCI pour un mandat de 2 ans non renouvelable » et par conséquent « elle porte à la connaissance de ses organisations membres qu’elle n’est ni de près ni de loin concernée par cette activité en date du Samedi 25 Aout 2012, sous escorte Policière, tenue par effraction à son siège. Elle condamne « avec la dernière énergie ces pratiques cavalières lesquelles reçoivent l’onction de l’administration publique au préjudice des organes réguliers et légitimes, en s’immisçant dans les affaires associatives (Cf. La loi 315 du 20 septembre 1960 régissant les associations)». C’est en ce sens qu’elle a attiré l’attention des autorités ivoiriennes, la communauté nationale et la communauté internationale sur les éventuelles dérives que ces pratiques, tendant à la décrédibiliser peuvent susciter en ces périodes de troubles récurrents ». En outre, la CSCI a indiqué « qu’au vu des grands chantiers de l’Etat (Pays émergent en 2020, Reforme de l’administration et de la sécurité…), elle pense qu’une société civile forte, crédible, impartiale et indépendante est un atout incontournable pour l’atteinte de ces objectifs, salutaires pour la population ivoirienne ». Soucieuse du respect des valeurs républicaines, elle lance un appel à l’endroit de la communauté nationale et internationale ainsi qu’à tous ceux qui sont épris de justice, de respect des acquis démocratiques et de la construction de l’Etat de droit à s’associer à elle pour barrer la route à cette énième forfaiture. Elle demande donc instamment aux pouvoirs publics, de ne pas se faire complice et faire barrage à l’imposture.