L’étau se resserre contre les barons du FPI. Après Alphonse Douaty, secrétaire général adjoint du FPI, c’est autour de son patron, Akoun Laurent, secrétaire général du parti d’être interpelle. Depuis dimanche, jour de son interpellation, il fait l’objet d’une procédure judicaire. Une procédure pour prouver son implication dans les différentes attaques dont les FRCI ont fait l’objet ces derniers temps. Des attaques qui ont visé entre autre le camp militaire d’Akouedo, les bases FRCI à Yopougon et les dernières attaques de Dabou et d’Irobo sur l’axe Abidjan Grand-Lahou et qui ont fait plusieurs morts au sein des FRCI et de certaines populations civiles. La riposte qui s’en est suivie a permis de mettre la main sur quelques assaillants qui sont très vite passés à table. Ces derniers, auraient été cités par plusieurs cadres du FPI comme étant leur financier d’une part et ceux qui leur fournissait gîte et couvert, armes et moyens de déplacement. En clair, ils seraient fortement impliqués dans la survenue de ces attaques en donnant leur caution à tous les niveaux. Le tout pour renverser par les armes le pouvoir Ouattara. Avant ces actes, Laurent Akoun s’étaient illustrés dans des propos séditieux. Qui ne se rappelle de ses incessants appels au soulèvement à peine voilé. Morceau choisi : « l’heure du FPI a sonné et que la fin du régime n’était qu’une question de temps » ou encore : « le match retour est pour bientôt ». Etant entendu que pour lui, la crise postélectorale était le match retour. Et qu’il fallait, comme si on était à un matche de football, préparer le match retour. Un match retour qu’il compte remporter par les armes. D’où sa volonté et celle de plusieurs autres cadres du FPI de faire tomber par tous les moyens le pouvoir Ouattara. Longtemps déjà, il était dans le viseur des autorités policières. Il y a quelques mois en effet, de retour du Ghana, il avait été interpellé, gardé à la DST avant d’être libéré. Le temps certainement pour le Procureur de la république de réunir des preuves supplémentaires contre le numéro deux du FPI. C’est semble t-il, chose faite aujourd’hui. Certainement qu’après lui, d’autres cadres du FPI et leurs soutiens aussi bien dans les villages, villes ne seront pas épargnés.
Thiery Latt
Thiery Latt