Wôrô wôrô - taxis compteurs / La guerre déclarée

« Nous avons pris des mesures pour que les conséquences de la grève des taxis-compteurs de la semaine dernière, ne déborde pas et qu’elle ne nuise pas à nos intérêts», a soutenu Traoré Mamadou, le président de l’Utasgrci (Union des transporteurs et assimilés pour la sécurité des gares routières), au cours d’une réunion de l’Union à Adjamé. Entouré de plusieurs responsables d’organisations syndicales de transporteurs et chauffeurs, il a dénoncé les motifs de cette grève. « Les principales revendications formulées par les grévistes, ne peuvent pas tenir la route. Parce qu’ils savent très bien que c’est impossible d’exiger que soit mis fin aux activités des wôrô wôrô». Le responsable syndical précise même que l’organisation qu’il dirige a pris toutes les dispositions pour que leurs nombreux chauffeurs de taxis puissent vivre de leur activité. « Nous avions tout mis en place pour sécuriser les chauffeurs qui veulent reprendre le travail. On ne peut plus laisser longtemps souffrir les populations abidjanaises», a-t-il martelé. Car pour lui, les causes des difficultés exprimées pour justifier leurs difficultés, ne doivent pas être imputées aux wôro wôro, mais plutôt à leur mutuelle, la Matca (Mutuelle des taxis compteurs) qui, poursuit-il, leur prélève des frais d’assurances de 40.000 Fcfa par mois et par véhicule, qu’il a qualifié d’exagérés. Au total, Traoré Mamadou a exhorté les acteurs des transports à demeurer vigilants et sereins en ces périodes troubles que traverse notre pays. Il a pour cela annoncé la création, les prochains jours, d’une mutuelle des taxis wôrô-wôrô pour mieux encadrer les chauffeurs et transporteurs. Enfin, il a fait remarquer l’indispensable apport des wôrô-wôrô dans l’activité des transports abidjanais, que la Sotra et les taxis-compteurs ne peuvent résoudre à eux seuls. « Le rôle social et économique des taxis wôrô-wôrô, dont on compte à ce jour près de 3000, est indiscutable », a conclu le président de l’Utasgrci.