ABIDJAN - Le président ghanéen John Dramani Mahama est arrivé mercredi à Abidjan pour rencontrer son homologue Alassane Ouattara, au moment même où le porte-parole en exil de l`ex-président Laurent Gbagbo, dont l`extradition est réclamée par Abidjan, comparaît devant la justice ghanéenne.
Cette visite s`inscrit dans une tournée régionale de remerciements après les obsèques du prédécesseur de M. Mahama, John Atta Mills, décédé le 24 juillet, qui conduira le président par intérim ghanéen au Burkina Faso, au Bénin, au Nigeria et au Togo.
Elle survient alors que le Ghana et la Côte d`Ivoire connaissent des
tensions, liées à la présence au Ghana de partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, dont le porte-parole en exil et adversaire virulent du nouveau pouvoir Justin Koné Katinan a été arrêté le 24 août à Accra.
La Haute Cour du Ghana a refusé mercredi la demande de libération de Justin Koné Katinan et a annoncé le début jeudi de l`examen formel de la demande d`extradition vers la Côte d`Ivoire, ce qui représente une première victoire pour les autorités ivoiriennes.
L`avocat de M. Katinan a fait valoir que ce dernier ne pouvait pas être
extradé en raison de son statut de réfugié au Ghana.
Visé par un mandat d`arrêt international pour "crimes économiques" par
Abidjan, M. Katinan a été ministre du Budget de M. Gbagbo durant la crise
postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.
Après les attaques meurtrières contre l`armée début août, le gouvernement
du président Alassane Ouattara a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo
qui bénéficieraient du soutien d`exilés au Ghana, ce que le parti de Laurent
Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a récusé.
De nombreux responsables politiques et militaires de l`ex-régime ivoirien
ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec
la Côte d`Ivoire.
Le pouvoir ivoirien a demandé depuis un an en vain l`exécution des mandats
d`arrêt visant certains d`entre eux, mais a repris espoir avec l`arrivée du
nouveau président ghanéen John Dramani Mahama.
"Le Ghana accordera refuge à tous ceux qui cherchent de manière légitime
une demeure temporaire en raison de la situation humanitaire dans leur pays
natal. Cependant, nous ne permettrons pas que notre pays soit utilisé pour des
activités qui endommagent la paix et notre réputation de bon voisin", a
déclaré mardi M. Mahama.
John Dramani Mahama, 53 ans, était le vice-président du Ghana, jusqu`à la
mort de maladie le 24 juillet du président John Atta Mills. Une élection
présidentielle doit avoir lieu en décembre.
Jusque-là, un seul mandat d`arrêt international émis par la justice
ivoirienne contre des exilés du camp Gbagbo a été exécuté: l`ancien ministre
de la Défense Moïse Lida Kouassi avait été arrêté au Togo le 6 juin et extradé
en Côte d`Ivoire.
Laurent Gbagbo a, lui, été arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et il est
détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui
le soupçonne de crimes contre l`humanité.
thm-ck/sd
Cette visite s`inscrit dans une tournée régionale de remerciements après les obsèques du prédécesseur de M. Mahama, John Atta Mills, décédé le 24 juillet, qui conduira le président par intérim ghanéen au Burkina Faso, au Bénin, au Nigeria et au Togo.
Elle survient alors que le Ghana et la Côte d`Ivoire connaissent des
tensions, liées à la présence au Ghana de partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, dont le porte-parole en exil et adversaire virulent du nouveau pouvoir Justin Koné Katinan a été arrêté le 24 août à Accra.
La Haute Cour du Ghana a refusé mercredi la demande de libération de Justin Koné Katinan et a annoncé le début jeudi de l`examen formel de la demande d`extradition vers la Côte d`Ivoire, ce qui représente une première victoire pour les autorités ivoiriennes.
L`avocat de M. Katinan a fait valoir que ce dernier ne pouvait pas être
extradé en raison de son statut de réfugié au Ghana.
Visé par un mandat d`arrêt international pour "crimes économiques" par
Abidjan, M. Katinan a été ministre du Budget de M. Gbagbo durant la crise
postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts.
Après les attaques meurtrières contre l`armée début août, le gouvernement
du président Alassane Ouattara a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo
qui bénéficieraient du soutien d`exilés au Ghana, ce que le parti de Laurent
Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a récusé.
De nombreux responsables politiques et militaires de l`ex-régime ivoirien
ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec
la Côte d`Ivoire.
Le pouvoir ivoirien a demandé depuis un an en vain l`exécution des mandats
d`arrêt visant certains d`entre eux, mais a repris espoir avec l`arrivée du
nouveau président ghanéen John Dramani Mahama.
"Le Ghana accordera refuge à tous ceux qui cherchent de manière légitime
une demeure temporaire en raison de la situation humanitaire dans leur pays
natal. Cependant, nous ne permettrons pas que notre pays soit utilisé pour des
activités qui endommagent la paix et notre réputation de bon voisin", a
déclaré mardi M. Mahama.
John Dramani Mahama, 53 ans, était le vice-président du Ghana, jusqu`à la
mort de maladie le 24 juillet du président John Atta Mills. Une élection
présidentielle doit avoir lieu en décembre.
Jusque-là, un seul mandat d`arrêt international émis par la justice
ivoirienne contre des exilés du camp Gbagbo a été exécuté: l`ancien ministre
de la Défense Moïse Lida Kouassi avait été arrêté au Togo le 6 juin et extradé
en Côte d`Ivoire.
Laurent Gbagbo a, lui, été arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et il est
détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui
le soupçonne de crimes contre l`humanité.
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