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Politique Publié le jeudi 6 septembre 2012 | Nord-Sud

Manifestation devant la résidence de Ouattara à Mougins : Le préfet de Nice dit non aux pro-Gbagbo

Le désordre et la provocation ont des limites en France. C’est ce que les frontistes de l’Hexagone viennent d’apprendre à leur dépens. Eux qui, dans le cadre d’une marche qu’ils projetaient, ont prévu battre le pavé devant la résidence du président Alassane Ouattara à Mougins, dans le Sud de la France. Par courrier daté du mardi 4 septembre et signé du préfet des Alpes-Maritimes, des organisations se réclamant du clan Gbagbo ont été invitées à surseoir à leur initiative. « Je vous informe qu’en raison du parcours proposé et de l’objet de votre manifestation, qui peuvent être de nature à créer des troubles à l’ordre public, notamment en raison de l’organisation concomitante du festival Les étoiles de Mougins, et du nombre de visiteurs attendus, je ne peux accuser réception de votre déclaration en l’état », a notifié dans des termes policés, le préfet Jehan-Eric Wickler. Mais, l’administrateur ne s’est pas arrêté là. Connaissant sans doute les partisans du pensionnaire Scheveningen pour leur propension à défier l’autorité, Jehan-Eric Wickler a vertement menacé de la rigueur de la loi les organisateurs de la marche parmi lesquels Mmes Koffi et Koutchica et Julien Poquet. « Dès lors, ce rassemblement ne peut se tenir sauf à vous exposer aux sanctions prévues à l’article 431-9 alinéa 1 du code pénal », lit-on encore dans le courrier adressé aux frontistes de France. Selon ce code, « est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende (Près de 5 millions FCFA) le fait : (1) d'avoir organisé une manifestation sur la voie publique n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration préalable dans les conditions fixées par la loi ; (2) d'avoir organisé une manifestation sur la voie publique ayant été interdite dans les conditions fixées par la loi ; (3) d'avoir établi une déclaration incomplète ou inexacte de nature à tromper sur l'objet ou les conditions de la manifestation projetée. Cette interdiction de manifester vient rappeler aux partisans de Laurent Gbagbo que les Occidentaux ne badinent pas avec le respect de l’autorité. Alassane Ouattara étant le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, les dirigeants français seraient très mal à l’aise que son honorabilité soit bafouée sur le sol hexagonal, relativement à l’immunité dont il bénéficie. L’interdiction vient surtout ramener certains pro-Gbagbo sur terre ; eux qui avaient prédit justement des rapports orageux entre Alassane Ouattara et François Hollande.

MD
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