Les Ambassadeurs membres du « Groupe des amis de la Côte d’Ivoire » au sein du processus de Kimberley (système international de certification des diamants bruts) ont échangé, hier, avec le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, à son cabinet au Plateau. A la fin de leur rencontre, les ambassadeurs ont indiqué, par la voie de leur confrère de la Belgique, Peter Huygherbaert, qu’ils sont venus rendre compte de leurs observations et recommandations suite à leur récente visite aux zones diamantifères dans la région de Séguéla. «Notre ambition commune est de voir la Côte d’Ivoire intégrer le processus de certification Kimberley dès que les conditions seront remplies. Cette certification favorisera, à son tour, la levée de l’embargo onusien sur la commercialisation du diamant» a t-il dit. Pour sa part, le ministre Toungara a indiqué que des efforts sont faits dans ce sens mais plusieurs défis restent à relever. «Nous avons fait des efforts mais il reste encore beaucoup de défis à relever. Ils sont venus donc nous instruire de quelques-unes des ces étapes que nous devrons franchir. La levée de l’embargo dépend beaucoup plus de la Côte d’Ivoire. C’est donc une question de temps pour dérouler les étapes qu’il faut pour la levée de l’embargo. Nous avons promis à nos amis Ambassadeurs que la Côte d’Ivoire, consciente des instructions du président de la République qui est de faire en sorte que tout soit transparent dans le domaine des mines et du pétrole, va continuer de faire les efforts nécessaires pour que nous puissions, très bientôt, intégrer le processus de Kimberley» a-t-il fait savoir avant de se prononcer sur la question de l’implication ou non des Frci. «Il n’y a aucun membre des Frci qui est impliqué dans le trafic du diamant de Côte d’Ivoire actuellement. C’est qu’il y a de la production et le diamant sort mais ce ne sont pas les militaires ni les membres du gouvernement mais des intermédiaires venus de certains pays africains. Et les Nations Unies le savent. Il y a des clandestins. Mais nous recherchons à intégrer le processus de Kimberley qui va résoudre la question des clandestins. Car tant que l’embargo imposé sur la Côte d’Ivoire en 2005 par les Etats unis pour éviter que le diamant de la Côte d’Ivoire ne serve à nourrir la guerre existera, il y aura des clandestins».
François Bécanthy
François Bécanthy
