Il est l’une des stars du groupe ivoirien Magic System, devenu célèbre en 1999 avec Premier Gaou. On le connaît aussi pour ses prises de positions en faveur de la réconciliation et du dialogue. « La réconciliation en Côte d’Ivoire est plus culturelle que politique », affirme-t-il. Né à Abidjan en 1979, Salif Traoré, dit « A’Salfo », a été nommé ce jeudi 6 septembre ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco à Paris.
«Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco », qu’est-ce que ce titre représente pour vous ?
C’est un sentiment de joie et de fierté de recevoir une distinction d’une organisation aussi importante que l’Unesco. C’est en quelque sorte la reconnaissance d’un boulot abattu depuis plusieurs années. Aujourd’hui, je ne peux qu’être fier de recevoir cette distinction.
Ce « boulot abattu », est-ce votre engagement pour la paix en Côte d’Ivoire, votre travail auprès des jeunes ?
Parler d’engagement pour la paix en Côte d’Ivoire pourrait être intéressant pour avoir une distinction d’ambassadeur de bonne volonté. Il y a aussi toutes les œuvres que j’avais pu réaliser avec mon groupe : la construction d’écoles, l’équipement d’hôpitaux, la réhabilitation de pouponnières et d’orphelinats. Je pense, c’est la somme de toutes ces actions qui m’amène vers cette nomination. Maintenant, parlons de la paix. Je me suis impliqué juste après la crise poste-électorale, parce que la Côte d’Ivoire en avait besoin. Etant messager, je crois, qu’il était important pour moi, en tant que chanteur d’un groupe comme Magic System de pouvoir véhiculer un message de réconciliation et de paix.
A l’époque, vous aviez appelé au retour des artistes exilés, proches de l’ancien président Laurent Gbagbo. Un an et demi après cette crise, quel diagnostic faites-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les artistes sont dans un esprit de vouloir retourner au pays, contrairement à ce que beaucoup laissent entendre. Il y a pas mal d’artistes et comédiens qui sont déjà rentrés au pays. Il y a le président des artistes de Côte d’Ivoire qui était aussi parti, il y a un an et demi, et qui compte retourner en Côte d’Ivoire. C’est l’élément déclencheur pour tous ceux qui sont encore réticents à revenir au pays. Cela va doucement, lentement, mais sûrement. Je crois, qu’on va atteindre notre objectif, parce que, aujourd’hui, la réconciliation en Côte d’Ivoire est plus culturelle que politique. Nous, les artistes, nous avons besoin de véhiculer un message d’union et d’unité qui permette aux Ivoiriens de suivre nos messages.
Votre nomination intervient alors qu’on célèbre la Journée de l’alphabétisation. En tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, vous allez être sur tous les fronts à la fois ?
Avec ce titre, il y a une mission qui m’a été assignée, qui est celle de l’alphabétisation. De toute la population analphabète, l’Afrique a une part de vingt pour cent. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine quand on voit qu’en 2010, il y a plus de 61 millions d’enfants à l’âge d’aller à l’école, mais qui n’y sont pas allés. En tant qu’artiste, je vais plus m’investir dans la communication et la sensibilisation pour permettre – pas seulement en Afrique mais à tous les enfants du monde entier d’aller à l’école. Quand on parle d’alphabétisation, on parle de justice sociale, d’équité et d’égalité. En Afrique, des handicapés et les femmes sont les victimes de l’analphabétisme. Ma mission est d’amener le plus grand nombre à l’école.
Comment allez-vous faire pour faire entendre votre voix auprès de ceux qui décident ?
On a la chance d’avoir une voix qui est entendue de par le monde. On va aussi parcourir tout le pays, mais on a aussi besoin des partenaires pour nous appuyer dans ce projet. J’avais déjà entrepris des projets avec mes maigres moyens, la caution morale de l’Unesco pourrait m’aider à aller vers des partenaires plus enthousiastes pour réaliser ce projet.
Est-ce que cette nouvelle tâche d’ambassadeur va vous distraire de la scène, des concerts, de la musique ?
Non, on m’a nommé en tant que chanteur. Ma mission première est de me servir de mes activités pour faire passer tous les messages et véhiculer toutes les valeurs de l’Unesco. C’est vrai, au niveau du planning, cela va être très étouffé, mais j’ai besoin de mon activité musicale pour faire passer tous mes messages. Il faut rassurer tous les fans de Magic System et tous les auditeurs de RFI que je resterai pleinement dans ma musique. Parallèlement à cela, je vais mener mes activités d’ambassadeur. Pendant ces deux ans, je vais me donner à fond. On verra à la fin du mandat si le résultat sera positif ou pas, mais je n’aime pas perdre dans mes défis.
Avec Rfi
«Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco », qu’est-ce que ce titre représente pour vous ?
C’est un sentiment de joie et de fierté de recevoir une distinction d’une organisation aussi importante que l’Unesco. C’est en quelque sorte la reconnaissance d’un boulot abattu depuis plusieurs années. Aujourd’hui, je ne peux qu’être fier de recevoir cette distinction.
Ce « boulot abattu », est-ce votre engagement pour la paix en Côte d’Ivoire, votre travail auprès des jeunes ?
Parler d’engagement pour la paix en Côte d’Ivoire pourrait être intéressant pour avoir une distinction d’ambassadeur de bonne volonté. Il y a aussi toutes les œuvres que j’avais pu réaliser avec mon groupe : la construction d’écoles, l’équipement d’hôpitaux, la réhabilitation de pouponnières et d’orphelinats. Je pense, c’est la somme de toutes ces actions qui m’amène vers cette nomination. Maintenant, parlons de la paix. Je me suis impliqué juste après la crise poste-électorale, parce que la Côte d’Ivoire en avait besoin. Etant messager, je crois, qu’il était important pour moi, en tant que chanteur d’un groupe comme Magic System de pouvoir véhiculer un message de réconciliation et de paix.
A l’époque, vous aviez appelé au retour des artistes exilés, proches de l’ancien président Laurent Gbagbo. Un an et demi après cette crise, quel diagnostic faites-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les artistes sont dans un esprit de vouloir retourner au pays, contrairement à ce que beaucoup laissent entendre. Il y a pas mal d’artistes et comédiens qui sont déjà rentrés au pays. Il y a le président des artistes de Côte d’Ivoire qui était aussi parti, il y a un an et demi, et qui compte retourner en Côte d’Ivoire. C’est l’élément déclencheur pour tous ceux qui sont encore réticents à revenir au pays. Cela va doucement, lentement, mais sûrement. Je crois, qu’on va atteindre notre objectif, parce que, aujourd’hui, la réconciliation en Côte d’Ivoire est plus culturelle que politique. Nous, les artistes, nous avons besoin de véhiculer un message d’union et d’unité qui permette aux Ivoiriens de suivre nos messages.
Votre nomination intervient alors qu’on célèbre la Journée de l’alphabétisation. En tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, vous allez être sur tous les fronts à la fois ?
Avec ce titre, il y a une mission qui m’a été assignée, qui est celle de l’alphabétisation. De toute la population analphabète, l’Afrique a une part de vingt pour cent. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine quand on voit qu’en 2010, il y a plus de 61 millions d’enfants à l’âge d’aller à l’école, mais qui n’y sont pas allés. En tant qu’artiste, je vais plus m’investir dans la communication et la sensibilisation pour permettre – pas seulement en Afrique mais à tous les enfants du monde entier d’aller à l’école. Quand on parle d’alphabétisation, on parle de justice sociale, d’équité et d’égalité. En Afrique, des handicapés et les femmes sont les victimes de l’analphabétisme. Ma mission est d’amener le plus grand nombre à l’école.
Comment allez-vous faire pour faire entendre votre voix auprès de ceux qui décident ?
On a la chance d’avoir une voix qui est entendue de par le monde. On va aussi parcourir tout le pays, mais on a aussi besoin des partenaires pour nous appuyer dans ce projet. J’avais déjà entrepris des projets avec mes maigres moyens, la caution morale de l’Unesco pourrait m’aider à aller vers des partenaires plus enthousiastes pour réaliser ce projet.
Est-ce que cette nouvelle tâche d’ambassadeur va vous distraire de la scène, des concerts, de la musique ?
Non, on m’a nommé en tant que chanteur. Ma mission première est de me servir de mes activités pour faire passer tous les messages et véhiculer toutes les valeurs de l’Unesco. C’est vrai, au niveau du planning, cela va être très étouffé, mais j’ai besoin de mon activité musicale pour faire passer tous mes messages. Il faut rassurer tous les fans de Magic System et tous les auditeurs de RFI que je resterai pleinement dans ma musique. Parallèlement à cela, je vais mener mes activités d’ambassadeur. Pendant ces deux ans, je vais me donner à fond. On verra à la fin du mandat si le résultat sera positif ou pas, mais je n’aime pas perdre dans mes défis.
Avec Rfi