Le Cacao continuera-t-il d’être la première source de devises de la Côte d’Ivoire d’ici 2030? Cette question devait commencer par tarauder l’esprit des instituts de recherches agricoles et du CCC (Comité de Concertation du Café- Cacao) avant qu’il ne soit tard. Car le changement climatique pourrait faire chambouler bien des choses. Selon une étude du CIAT (Centre International pour l’Agriculture tropicale), rapportée par le magazine agricole du développement agricole et rural des ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), les pays producteurs de Cacao de l’Afrique de l’Ouest pourraient connaître une chute drastique de leur production d’ici 2030 à 2050. Selon cette étude, le cas de la Côte d’Ivoire et du Ghana, du fait de leur poids dans l’offre mondiale du cacao (53%), le changement climatique serait à la base des contreperformances envisagées. «Des températures plus élevées signifient que les cacaoyers plus sensibles à la chaleur lutteront pour obtenir suffisamment d’eau lors de la période de croissance, réduisant ainsi le développement des cabosses de cacao», peut-on lire dans le rapport final de l’étude. Le CIAT préconise que soient introduits, par anticipation, des plants améliorés, mieux adaptés et plus résistants à la chaleur pour parer à la baisse des précipitations et atténuer l’effet du changement climatique sur le verger de la Côte d’Ivoire, du Ghana et aussi du Nigeria qui peinent à susciter l’engouement pour cette culture.
K. Hyacinthe
K. Hyacinthe