Le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou est depuis le samedi 8 septembre 2012 à Sarajevo, la capitale de la Serbie, où se tient le Forum mondial sur la paix, organisé par la Communauté de Sant’Egidio. La présence du Premier ministre ivoirien à ce forum, outre le fait qu’il représente le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est une occasion pour relancer le processus de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire, les responsables de la Communauté de Sant’Egidio la connaissent et même très bien. Dans un passé récent, cette association internationale de laïcs catholiques était active dans la résolution de la crise ivoirienne. A travers des actions discrètes, mais efficaces, les responsables de la Communauté de Sant’Egidio sont parvenus à ramollir les positions les plus tranchées, tant dans le camp de Laurent Gbagbo que de l’opposition et des Forces nouvelles. Ils avaient, selon des observateurs, de bons rapports avec le Front populaire ivoirien (FPI) et les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, mais ils n’étaient pas non plus en inimitié avec le RDR d’Alassane Ouattara, le PDCI de Bédié et les Forces nouvelles avec Soro Guillaume comme secrétaire général. La Communauté de Sant’Egidio avait été lauréate du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix en 1999. La cérémonie de remise de ce prix, en 2001 au siège de l’UNESCO, s’était déroulée en présence d’Aboudramane Sangaré, alors ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, du président Henri Konan Bédié, protecteur du prix Félix Houphouët-Boigny et de plusieurs personnalités de monde. En Afrique et partout dans le monde où il y a un conflit, la Communauté de Sant’Egidio engage une médiation dont les résultats sont probants. Au Libéria par exemple, l’implication de cette organisation fondée en 1968 à Rome, a permis d’aboutir à la signature d’un pacte en vue de préparer des élections libres après 14 ans de guerre. En Côte d’Ivoire, les élections présidentielles d’Octobre et de Novembre 2010 se sont soldées par une crise postélectorale qui a fait 3000 morts, selon le bilan officiel. Alassane Ouattara a la plénitude du pouvoir en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011, date de la chute de Laurent Gbagbo et a initié un processus de réconciliation avec la désignation du Premier ministre Charles Konan Banny à la tête de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR). En dépêchant le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou au forum de Sarajevo, le président Alassane Ouattara entend encourager son collaborateur dans la relance du dialogue entre le Gouvernement et les partis de l’opposition ivoirienne, en particulier le FPI. Il s’agit également de soutenir une eventuelle implication de la Communauté Sant’Egidio dans l’aboutissement du dialogue républicain, une phase cruciale dans la réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire. Ahoussou Jeannot est donc en mission pour la paix en Côte d’Ivoire. En Avril 2012, le Premier ministre avait organisé un conclave à Grand-Bassam. En dépit de l’absence du FPI, les pourparlers se sont poursuivis même des blocages sont constatés, certes en ce moment à la suite des attaques contre les FRCI et des propos virulents de part et d’autres. En plus des initiatives de la CDVR et d’autres acteurs, des observateurs affirment que la Communauté de Sant’Egidio pourrait faire avancer les choses à sa façon, avec la bénédiction et la bienveillance du chef de l’Etat qui a envoiyé son, Premier ministre en mission de paix et en éclaireur à Sarajevo !
Olivier Dion
La Côte d’Ivoire, les responsables de la Communauté de Sant’Egidio la connaissent et même très bien. Dans un passé récent, cette association internationale de laïcs catholiques était active dans la résolution de la crise ivoirienne. A travers des actions discrètes, mais efficaces, les responsables de la Communauté de Sant’Egidio sont parvenus à ramollir les positions les plus tranchées, tant dans le camp de Laurent Gbagbo que de l’opposition et des Forces nouvelles. Ils avaient, selon des observateurs, de bons rapports avec le Front populaire ivoirien (FPI) et les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, mais ils n’étaient pas non plus en inimitié avec le RDR d’Alassane Ouattara, le PDCI de Bédié et les Forces nouvelles avec Soro Guillaume comme secrétaire général. La Communauté de Sant’Egidio avait été lauréate du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix en 1999. La cérémonie de remise de ce prix, en 2001 au siège de l’UNESCO, s’était déroulée en présence d’Aboudramane Sangaré, alors ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, du président Henri Konan Bédié, protecteur du prix Félix Houphouët-Boigny et de plusieurs personnalités de monde. En Afrique et partout dans le monde où il y a un conflit, la Communauté de Sant’Egidio engage une médiation dont les résultats sont probants. Au Libéria par exemple, l’implication de cette organisation fondée en 1968 à Rome, a permis d’aboutir à la signature d’un pacte en vue de préparer des élections libres après 14 ans de guerre. En Côte d’Ivoire, les élections présidentielles d’Octobre et de Novembre 2010 se sont soldées par une crise postélectorale qui a fait 3000 morts, selon le bilan officiel. Alassane Ouattara a la plénitude du pouvoir en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011, date de la chute de Laurent Gbagbo et a initié un processus de réconciliation avec la désignation du Premier ministre Charles Konan Banny à la tête de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR). En dépêchant le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou au forum de Sarajevo, le président Alassane Ouattara entend encourager son collaborateur dans la relance du dialogue entre le Gouvernement et les partis de l’opposition ivoirienne, en particulier le FPI. Il s’agit également de soutenir une eventuelle implication de la Communauté Sant’Egidio dans l’aboutissement du dialogue républicain, une phase cruciale dans la réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire. Ahoussou Jeannot est donc en mission pour la paix en Côte d’Ivoire. En Avril 2012, le Premier ministre avait organisé un conclave à Grand-Bassam. En dépit de l’absence du FPI, les pourparlers se sont poursuivis même des blocages sont constatés, certes en ce moment à la suite des attaques contre les FRCI et des propos virulents de part et d’autres. En plus des initiatives de la CDVR et d’autres acteurs, des observateurs affirment que la Communauté de Sant’Egidio pourrait faire avancer les choses à sa façon, avec la bénédiction et la bienveillance du chef de l’Etat qui a envoiyé son, Premier ministre en mission de paix et en éclaireur à Sarajevo !
Olivier Dion