Intervention de SEM Jeannot kouadio-Ahoussou, Premier ministre de la république de Côte d’Ivoire
Sarajevo, le 10 septembre 2012
➢ Excellences,
➢ Mesdames et Messieurs
Je voudrais, avant tout propos, adresser à tous les participants et organisateurs du présent Forum Mondial, les aimables salutations et amitiés renouvelées de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA Président de la République de Côte d’Ivoire.
Du fait de son agenda, Il n’a pas pu effectuer le déplacement et prendre part, à vos côtés, à ce rendez-vous prestigieux regroupant les éminentes personnalités ici présentes.
Il me fait l’insigne honneur de le représenter au présent panel de haut niveau sur l’avenir de l’Afrique.
AFRIQUE terre de contradictions mais également terre d’espérance qu’il me revient d’appréhender sous ses diverses opportunités.
Je remercie particulièrement la Communauté Sant Egidio qui a bien voulu inscrire, dans le cadre du présent Forum sur la Paix, la problématique du développement du continent Africain. Elle nous offre, ainsi, l’agréable occasion d’échanger avec vous sur la contribution de la Côte d’Ivoire dans la construction d’une nouvelle Afrique.
En effet, l’Afrique sort progressivement mais surement d’une longue et difficile période où l’actualité l’a projetée simplement comme la terre par excellence des conflits armées, de la famine, de la sécheresse, de la dictature, du sous-développement etc.
Si, à la vérité, tous ces stigmates n’ont pas totalement disparu et qu’il subsiste des défis importants à relever en matière de consolidation de la paix, de la démocratie, de respect des droits humains et de développement économique et social, force est de reconnaitre que l’Afrique se présente de plus en plus comme une terre d’avenir, un continent porteur d’opportunités.
ces opportunités s’appréhendent en termes de :
• environnement spatial et culturel ;
• atouts institutionnels à créer, à promouvoir sur le long terme comme élément de stabilité ;
• nouveau paradigme économique à bâtir.
Du point de vue de l’environnement spatial, l’Afrique présente toutes les diversités géographiques, sociologiques et politiques. De l’Afrique du Nord au Sud en passant par l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Centre, l’on note une diversité linguistique, culturelle reflets des grandes civilisations qui ont traversé le continent. Cette pluralité de langue et culture, doublée de métissage de tous ordres, constitue une porte d’ouverture de l’Afrique sur le monde entier.
Vue sous cet angle, on peut le dire, l’Afrique est une projection de la civilisation de l’universel.
A cela s’ajoute une diversité religieuse dans chaque Etat, considérée, à juste titre, comme source d’enrichissement partagé et un instrument de consolidation des civilisations. De cette diversité vivante doit naître un équilibre spirituel qui vivifie le monde.
L’œuvre de la renaissance de l’Afrique est sous-tendue par la consolidation de l’Etat de Droit. Les derniers évènements et actualités du continent africain nous révèlent que la démocratie demeure le dernier pilier de l’organisation sociétale, dont les gouvernements et les peuples devraient assurer la promotion.
Seule la démocratie pourra consolider l’unité nationale, stabiliser les institutions républicaines et faciliter le développement économique et social. Le bénéfice de cette avancée démocratique se traduira en opportunités de développement des divers secteurs d’activités.
Au niveau du secteur primaire, l’agriculture reste le principal secteur économique porteur de croissance dans de nombreux pays africains. Elle représente une source importante de création d’emplois et de richesses. Cependant, à ce jour, la part de l’agriculture dans le PIB des pays africains reste faible ; car celle-ci ressort fréquemment à 30 %, voire moins, signe du faible niveau de productivité.
Conséquemment, l’Afrique, reste potentiellement le grenier du monde, avec 60% des terres arables de la planète, qui demeure une opportunité de mise en valeur pour la réalisation et la sauvegarde de la sécurité alimentaire.
« La ruée » des grands groupes agro-industrielles sur les terres agricoles africaines est l’expression de la réalité de cette opportunité
Le continent africain doit promouvoir son agriculture ; en s’inspirant des modèles de politiques agricoles adaptés à son environnement socio économico-culturel.
Les secteurs des services sont aussi importants et en plein essor. Les services traditionnels, comme le commerce et les transports, offrent des opportunités réelles de développement tout comme les télécommunications qui sont en pleine expansion.
Les services financier et bancaire, l’immobilier, les bâtiment et travaux publics et les services aux entreprises se développent également.
Le développement rapide de la téléphonie cellulaire sur le continent est une parfaite illustration de la forte capacité de pénétration des produits innovants, en dépit d’un pouvoir d’achat encore relativement faible.
L’industrie manufacturière connait un faible niveau de développement en Afrique : dans la plupart des cas, elle représente au maximum 10 % du PIB. Cette faiblesse indique que la marge de progression est encore forte pour le Continent, en termes d’opportunités dans ce secteur.
L’Afrique, on le sait, est le continent qui regorge de ressources minières et minérales ou agricoles avec des réserves stratégiques de matières premières telles que, le pétrole, le gaz, les minéraux, le bois, l’eau, le café, le cacao, etc. Ces réserves, en même temps qu’elles constituent un formidable réservoir pour toute l’humanité, représentent également des opportunités pour le développement d’industries de transformation.
Cela est d’autant plus important que le continent africain, dont la population atteindra le milliard d’habitants, au cours des prochaines décennies, représente un marché important de consommateurs à satisfaire par les entreprises productrices de biens et de services dans tous les secteurs.
L’Afrique, c’est aussi une main-d’œuvre abondante et bon marché, avec une population jeune en pleine croissance à encadrer et à professionnaliser davantage.
L’Afrique, c’est également une nouvelle économie verte à restaurer pour assurer l’équilibre écologique de notre planète afin de sauvegarder la biodiversité.
En somme, et sans être exhaustif, l’Afrique peut légitimement tirer avantage de son retard passé en matière de développement pour offrir un nouveau paradigme de croissance au monde. A cet effet, elle doit tirer profit des expériences heureuses et malheureuses de l’humanité.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je viens de partager avec vous une vision optimiste de l’Afrique en général et de la Côte d’Ivoire en particulier ; reposant sur la capacité des opportunités réelles susceptibles de changer le visage de l’Afrique et du monde.
C’est un défi qui est tout à fait à notre portée. Nous devons tous y travailler. L’enjeu est de contribuer à l’équilibre du monde et à sa stabilité pour les générations futures.
Je vous remercie.
Sarajevo, le 10 septembre 2012
➢ Excellences,
➢ Mesdames et Messieurs
Je voudrais, avant tout propos, adresser à tous les participants et organisateurs du présent Forum Mondial, les aimables salutations et amitiés renouvelées de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA Président de la République de Côte d’Ivoire.
Du fait de son agenda, Il n’a pas pu effectuer le déplacement et prendre part, à vos côtés, à ce rendez-vous prestigieux regroupant les éminentes personnalités ici présentes.
Il me fait l’insigne honneur de le représenter au présent panel de haut niveau sur l’avenir de l’Afrique.
AFRIQUE terre de contradictions mais également terre d’espérance qu’il me revient d’appréhender sous ses diverses opportunités.
Je remercie particulièrement la Communauté Sant Egidio qui a bien voulu inscrire, dans le cadre du présent Forum sur la Paix, la problématique du développement du continent Africain. Elle nous offre, ainsi, l’agréable occasion d’échanger avec vous sur la contribution de la Côte d’Ivoire dans la construction d’une nouvelle Afrique.
En effet, l’Afrique sort progressivement mais surement d’une longue et difficile période où l’actualité l’a projetée simplement comme la terre par excellence des conflits armées, de la famine, de la sécheresse, de la dictature, du sous-développement etc.
Si, à la vérité, tous ces stigmates n’ont pas totalement disparu et qu’il subsiste des défis importants à relever en matière de consolidation de la paix, de la démocratie, de respect des droits humains et de développement économique et social, force est de reconnaitre que l’Afrique se présente de plus en plus comme une terre d’avenir, un continent porteur d’opportunités.
ces opportunités s’appréhendent en termes de :
• environnement spatial et culturel ;
• atouts institutionnels à créer, à promouvoir sur le long terme comme élément de stabilité ;
• nouveau paradigme économique à bâtir.
Du point de vue de l’environnement spatial, l’Afrique présente toutes les diversités géographiques, sociologiques et politiques. De l’Afrique du Nord au Sud en passant par l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Centre, l’on note une diversité linguistique, culturelle reflets des grandes civilisations qui ont traversé le continent. Cette pluralité de langue et culture, doublée de métissage de tous ordres, constitue une porte d’ouverture de l’Afrique sur le monde entier.
Vue sous cet angle, on peut le dire, l’Afrique est une projection de la civilisation de l’universel.
A cela s’ajoute une diversité religieuse dans chaque Etat, considérée, à juste titre, comme source d’enrichissement partagé et un instrument de consolidation des civilisations. De cette diversité vivante doit naître un équilibre spirituel qui vivifie le monde.
L’œuvre de la renaissance de l’Afrique est sous-tendue par la consolidation de l’Etat de Droit. Les derniers évènements et actualités du continent africain nous révèlent que la démocratie demeure le dernier pilier de l’organisation sociétale, dont les gouvernements et les peuples devraient assurer la promotion.
Seule la démocratie pourra consolider l’unité nationale, stabiliser les institutions républicaines et faciliter le développement économique et social. Le bénéfice de cette avancée démocratique se traduira en opportunités de développement des divers secteurs d’activités.
Au niveau du secteur primaire, l’agriculture reste le principal secteur économique porteur de croissance dans de nombreux pays africains. Elle représente une source importante de création d’emplois et de richesses. Cependant, à ce jour, la part de l’agriculture dans le PIB des pays africains reste faible ; car celle-ci ressort fréquemment à 30 %, voire moins, signe du faible niveau de productivité.
Conséquemment, l’Afrique, reste potentiellement le grenier du monde, avec 60% des terres arables de la planète, qui demeure une opportunité de mise en valeur pour la réalisation et la sauvegarde de la sécurité alimentaire.
« La ruée » des grands groupes agro-industrielles sur les terres agricoles africaines est l’expression de la réalité de cette opportunité
Le continent africain doit promouvoir son agriculture ; en s’inspirant des modèles de politiques agricoles adaptés à son environnement socio économico-culturel.
Les secteurs des services sont aussi importants et en plein essor. Les services traditionnels, comme le commerce et les transports, offrent des opportunités réelles de développement tout comme les télécommunications qui sont en pleine expansion.
Les services financier et bancaire, l’immobilier, les bâtiment et travaux publics et les services aux entreprises se développent également.
Le développement rapide de la téléphonie cellulaire sur le continent est une parfaite illustration de la forte capacité de pénétration des produits innovants, en dépit d’un pouvoir d’achat encore relativement faible.
L’industrie manufacturière connait un faible niveau de développement en Afrique : dans la plupart des cas, elle représente au maximum 10 % du PIB. Cette faiblesse indique que la marge de progression est encore forte pour le Continent, en termes d’opportunités dans ce secteur.
L’Afrique, on le sait, est le continent qui regorge de ressources minières et minérales ou agricoles avec des réserves stratégiques de matières premières telles que, le pétrole, le gaz, les minéraux, le bois, l’eau, le café, le cacao, etc. Ces réserves, en même temps qu’elles constituent un formidable réservoir pour toute l’humanité, représentent également des opportunités pour le développement d’industries de transformation.
Cela est d’autant plus important que le continent africain, dont la population atteindra le milliard d’habitants, au cours des prochaines décennies, représente un marché important de consommateurs à satisfaire par les entreprises productrices de biens et de services dans tous les secteurs.
L’Afrique, c’est aussi une main-d’œuvre abondante et bon marché, avec une population jeune en pleine croissance à encadrer et à professionnaliser davantage.
L’Afrique, c’est également une nouvelle économie verte à restaurer pour assurer l’équilibre écologique de notre planète afin de sauvegarder la biodiversité.
En somme, et sans être exhaustif, l’Afrique peut légitimement tirer avantage de son retard passé en matière de développement pour offrir un nouveau paradigme de croissance au monde. A cet effet, elle doit tirer profit des expériences heureuses et malheureuses de l’humanité.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je viens de partager avec vous une vision optimiste de l’Afrique en général et de la Côte d’Ivoire en particulier ; reposant sur la capacité des opportunités réelles susceptibles de changer le visage de l’Afrique et du monde.
C’est un défi qui est tout à fait à notre portée. Nous devons tous y travailler. L’enjeu est de contribuer à l’équilibre du monde et à sa stabilité pour les générations futures.
Je vous remercie.