Le cacao ivoirien pèse à lui seul 1,3 million de tonnes dans le monde, soit un peu plus de 40% de la production. Malheureusement, avec d’une part, la maladie telle que le Shollen Shoot (la pourriture brune de la cabosse), d’autre part le vieillissement du verger, la dégradation des sols, cette production risque de chuter si aucune mesure n’est prise. Aussi inquiétantes que sont ces contraintes, Dr Louis kan Koko, jeune chercheur ivoirien a décidé d’apporter son expérience pour lutter contre ces différents fléaux en répondant au défi de la replantation du cacao. «En tant que premier chercheur ivoirien à intégrer le programme Norman E. Borlaug international pour la science et les technologies agricoles, en partenariat avec le département américain pour l’Agriculture et la Fondation mondiale du cacao(Wcf), j’ai eu l’opportunité d’effectuer un séjour scientifique aux États-Unis, du 26 avril 2012 au 31 juillet 2012», a fait savoir d’emblée, Dr Louis Kan Koko, lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le lundi 10 septembre dans les locaux de la Fondation mondiale de cacao, à Abidjan. Au cours de ce séjour, a-t-il rassuré l’assistance, «j’ai appris des techniques de fertilisation pour une cacaoculture durable». A termes, poursuit le conférencier, les résultats de ses recherches qui «sont liés à l’amélioration de la fertilité phosphatée des sols pour la production cacaoyère en Côte d’Ivoire, ouvriront une voie aux producteurs qui souhaitent replanter durablement le cacao». C’est pourquoi, précise Dr Koko, «Je suis en train de mettre mon expérience au service des producteurs de cacao à travers mon implication dans les programmes de recherche et de développement du Centre national de recherche agronomique (Cnra). Ce fut une expérience enrichissante dont les retombées pour la recherche cacaoyère en Côte d’Ivoire contribueront à maintenir notre pays au rang de premier producteur mondial. Une pratique culturale alternative et durable consiste à restaurer la fertilité des sols par l’application d’engrais organiques (….) et des engrais minéraux phosphatés», a indiqué Dr Louis Kan Koko, entouré du directeur Wcf pour l’Afrique de l’Ouest, M’Balo N’Diaye et du coordonateur de programmes, Jean Yves Couloud.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré