La Confédération Africaine de Football a célébré la plus grosse comédie sportive de l’année 2012. Tout candidat à la succession du Camerounais Issa Hayatou, à la tête de la CAF, doit être un membre élu de l’organisation panafricaine de football. Une décision inspirée par la Fédération Algérienne de Football suivie, comme au théâtre, par 44 autres fédérations sportives de football du continent. Ce drame psycho-sportif se passe à six mois de l’élection présidentielle à la CAF. A Abidjan, la décision de la CAF est restée longtemps à la première page de la presse spécialisée. L’affiche Hayatou-Anouma est dégagée de tout suspense, si la décision de la CAF et des 44 fédérations africaines de football, reste telle. Mais en toute sincérité, Issa Hayatou n’a pas besoin de tripatouillage des textes de la CAF. Le Camerounais pouvait être réélu sans la révision des textes de la CAF, qui n’interdisent pas Issa Hayatou à se représenter. Le Camerounais a 66 ans et les textes de la CAF disent que le candidat peut postuler jusqu’à 70 ans la présidence des instances du foot africain. Dans ce cas, Issa Hayatou n’a pas tort de se représenter à la sa propre succession. Seule, à mon avis, la CAF est responsable de ce qui se passe actuellement autour de l’affiche Hayatou-Anouma. Mais moi, je suis très inquiet pour les présidents des fédérations nationales, qui s’inspireront du tripatouillage des textes de la CAF, pour rester président à vie de leur fédération de football. En tout cas, ce qui s’est passé aux Seychelles est une comédie sportive, à 6 mois de l’élection du président de la CAF, rendu vaguement impure et imparfaite par l’influence profonde de 44 fédérations africaines de Football. Faut-il en rire ou pleurer ? La CAF restait la seule vitrine africaine, où l’on pouvait encore proposer mieux en terme d’alternative et de démocratie.
Ben Ismaël
Ben Ismaël