Mission réussie pour les plongeurs. Hier, ils ont fini par repêcher le dernier corps d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), de la police et de la gendarmerie, portés disparus jeudi dernier. Selon notre source près la Marine nationale, il s’agit du sergent Sory Dosso. Comme ses autres infortunés compagnons, c’est très tôt hier matin, que sa dépouille a été repêchée. Ce qui porte à six, le nombre de corps retrouvés depuis dimanche.
Pour rappel, c’est le jeudi dernier que le drame est survenu, à la suite du chavirement d’un zodiac de la Marine ivoirienne. Il avait à son bord, quinze éléments des Frci, de la gendarmerie et de la police ivoirienne. Ils prenaient part à une patrouille sur la lagune Ebrié, avec leurs chefs, quand leur embarcation s’est renversée. Sur les quinze personnes à bord du zodiac, six n’ont pas pu se sauver de la noyade. Les recherches entreprises immédiatement après le naufrage, n’ont pu permettre de les retrouver. C’est seulement le dimanche matin que les corps du capitaine de frégate Doulaye Sékongo, commandant en second de la marine, et du mdl Jocelyn Ouassa ont été repêchés, en même temps que celui d’un civil. Lundi matin, deux nouveaux corps, ceux des mdl Eric Manzo et Hubert Kra ont été retrouvés par les plongeurs. Hier, en milieu de matinée, toujours selon notre source, une délégation de 16 chefs traditionnels Ebrié s’est rendue à la base annexe de la Marine ivoirienne, au Plateau. Ils y étaient pour rencontrer le patron de ce corps d’élite de l’armée ivoirienne, le contre-amiral Djakaridja Konaté. L’objectif de cette visite était de procéder à des sacrifices, pour éviter que pareil drame ne survienne dans la lagune Ebrié. En compagnie du contre-amiral Konaté, ils ont donc procédé, durant quinze minutes environ, à la cérémonie traditionnelle faite de libation et d’incantation. Les gardiens de la tradition ont recommandé, pour éviter qu’à l’avenir, les génies se fâchent à nouveau, que ces genres de sacrifices se renouvellent. Preuve que les chefs Ebrié ne badinent pas, le sixième corps de soldats, aperçu aux encablures de la Carena, n’a pu être repêché. Selon un témoin, à la Marine nationale, alors que les sapeurs-pompiers et les plongeurs s’apprêtaient à le faire, le corps du quartier-maître Sibiri Soro a, à nouveau, disparu sous l’eau. Les génies ont-ils refusé d’agréer le sacrifice ? Difficile de le savoir. Les plongeurs sont donc contraints de jouer les prolongations. S’agissant du corps de civil repêché, dimanche matin, le mystère qui l’entoure, est loin de commencer à se dissiper. Selon notre source proche des soldats de l’eau, non seulement, il n’a jusque-là pu être identifié, mais, tout porte à croire que sa noyade est intervenue avant ou après celle des forces de l’ordre et de défense. Elle affirme que les bras et les pieds du noyé étaient attachés. Il s’agirait manifestement d’un crime.
Marc Dossa
Pour rappel, c’est le jeudi dernier que le drame est survenu, à la suite du chavirement d’un zodiac de la Marine ivoirienne. Il avait à son bord, quinze éléments des Frci, de la gendarmerie et de la police ivoirienne. Ils prenaient part à une patrouille sur la lagune Ebrié, avec leurs chefs, quand leur embarcation s’est renversée. Sur les quinze personnes à bord du zodiac, six n’ont pas pu se sauver de la noyade. Les recherches entreprises immédiatement après le naufrage, n’ont pu permettre de les retrouver. C’est seulement le dimanche matin que les corps du capitaine de frégate Doulaye Sékongo, commandant en second de la marine, et du mdl Jocelyn Ouassa ont été repêchés, en même temps que celui d’un civil. Lundi matin, deux nouveaux corps, ceux des mdl Eric Manzo et Hubert Kra ont été retrouvés par les plongeurs. Hier, en milieu de matinée, toujours selon notre source, une délégation de 16 chefs traditionnels Ebrié s’est rendue à la base annexe de la Marine ivoirienne, au Plateau. Ils y étaient pour rencontrer le patron de ce corps d’élite de l’armée ivoirienne, le contre-amiral Djakaridja Konaté. L’objectif de cette visite était de procéder à des sacrifices, pour éviter que pareil drame ne survienne dans la lagune Ebrié. En compagnie du contre-amiral Konaté, ils ont donc procédé, durant quinze minutes environ, à la cérémonie traditionnelle faite de libation et d’incantation. Les gardiens de la tradition ont recommandé, pour éviter qu’à l’avenir, les génies se fâchent à nouveau, que ces genres de sacrifices se renouvellent. Preuve que les chefs Ebrié ne badinent pas, le sixième corps de soldats, aperçu aux encablures de la Carena, n’a pu être repêché. Selon un témoin, à la Marine nationale, alors que les sapeurs-pompiers et les plongeurs s’apprêtaient à le faire, le corps du quartier-maître Sibiri Soro a, à nouveau, disparu sous l’eau. Les génies ont-ils refusé d’agréer le sacrifice ? Difficile de le savoir. Les plongeurs sont donc contraints de jouer les prolongations. S’agissant du corps de civil repêché, dimanche matin, le mystère qui l’entoure, est loin de commencer à se dissiper. Selon notre source proche des soldats de l’eau, non seulement, il n’a jusque-là pu être identifié, mais, tout porte à croire que sa noyade est intervenue avant ou après celle des forces de l’ordre et de défense. Elle affirme que les bras et les pieds du noyé étaient attachés. Il s’agirait manifestement d’un crime.
Marc Dossa
