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Société Publié le jeudi 13 septembre 2012 | Nord-Sud

Application de la convention collective / Guillaume Gbato (SG du Synappci) : “Le CNP ne fait pas son travail…”

© Nord-Sud Par DR
Etats généraux de la presse : le comité scientifique a été installé
Jeudi 24 mai 2012. Abidjan. Installation du Comité scientifique des états généraux de la presse, en présence du ministre de la Communication, M. Diakité Coty Souleimane. Photo: Guillaume GBATO, SG du Syndicat National de la Presse Privée de Côte d`Ivoire (SYNAPPCI), membre du comité scientifique expliquant sa participation
Le secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), Guillaume Gbato, accuse le Conseil national de la presse (CNP) de ne pas faire ce qu’il faut pour l’application de la convention collective. Une accusation qu’il promet de répéter ce matin lors du rendez-vous crucial avec les patrons de presse.


Le rendez-vous d’aujourd’hui, est-il le grand jour pour mettre fin aux souffrances des journalistes ?

Le grand jour a eu lieu depuis février 2008. Le jour où les ministres Sy Savané et Hubert Oulaï, le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) et nous, avons signé la convention collective. Depuis lors, tous les acteurs n’ont pas accepté de jouer leur rôle. C’est ce qui nous a conduits aux états généraux. Il reste juste à concrétiser tous les engagements qui ont été pris par les uns et les autres. Aujourd’hui, c’est une rencontre qui est prévue pour nous entendre sur ce que tout le monde attend afin que chacun se soumette à ses obligations légales.

Que va-t-il se passer concrètement ?

Notre rôle c’est d’exiger que chacun tienne ses engagements. Que la loi soit appliquée. Tout le monde a bien compris que ce qui se passe dans la presse est un jeu dangereux fait par tout le monde. On se plaint de la qualité des journaux, d’un certain nombre de choses alors que tous voient que la loi n’est pas appliquée, et personne ne réagit. On ne peut pas prétendre avoir des journaux de qualité et laisser le désordre s’installer dans ce milieu. Bien avant la signature de la convention en 2008, quatre ans avant (2004), cela avait été débattu. Tout le monde a pointé le doigt sur les insuffisances du CNP aux états généraux de la presse. Depuis de nombreuses années, nous avons eu un dialogue de sourd avec le CNP. La vérité a éclaté à Yamoussoukro. La première résolution prise a été qu’il faut que le CNP applique la loi dans tous ses termes. Notre rôle est donc de rappeler chacun à ses engagements.

Croyez-vous réellement à l’application de la convention collective?

Ce que nous demandons, c’est que la loi soit appliquée, et que la convention collective soit appliquée conforment à la loi. Je rappelle toujours que la convention collective est une condition de la création des entreprises de presse. Maintenant, si on nous dit que la loi n’est pas applicable, on prendra l’opinion à témoin…

Beaucoup de vos confrères doutent de votre capacité à faire bouger les choses. Que leur répondez-vous ?

(Il s’énerve) Nous avons déjà fait notre travail. C’est parce que les gens ne font pas le leur que nous en parlons encore. C’est parce que les patrons de presse ne respectent pas la loi et que le CNP qui est chargé de la faire appliquer ne le fait pas que nous en sommes là aujourd’hui. Nous avons travaillé pendant six mois avec tous les experts sur la question. Cela s’est soldé par un séminaire à Grand-Bassam. Il faut le dire clairement, le CNP ne fait pas son travail. Si le CNP faisait son boulot, ce matin, la convention collective serait appliquée dans toutes les entreprises de presse. C’est clair ! Le CNP préfère faire la politique au lieu de faire le travail qui lui est imparti.

Entretien réalisé par SR (stagiaire)
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