L’Africa Sports d’Abidjan tient son Assemblée générale ordinaire ce samedi matin à la Caistab au Plateau. Pour la circonstance, Koné Cheick Oumar fera le point de sa gestion après un an à la tête du conseil d’administration. Cheickna Sylla, président du Conseil d’honneur du club vert et rouge qui l’a rencontré jeudi dernier, livre ses impressions avant l’AG.
Quel est le sens de votre visite au PCA de l’Africa à la veille de l’AG du club ?
À quelques heures d’une assemblée générale, le conseil des anciens et conseil d’honneur tenaient à venir saluer le président et son conseil d’administration après leur tournée à l’Ouest qui a été un grand succès dans le sens de la réconciliation. L’Ouest représente beaucoup dans la réconciliation du pays et on n’a pas pensé que le sport a une telle capacité de rassemblement de toutes les âmes, tous ces jeunes et vieux quel que soit leur bord politique. C’est dire que la paix est possible par le sport. Nous sommes venus receuillir des informations complètes sur le parcours et les féliciter pour ce beau travail qui a été fait et qui plaît aux hommes politiques, à la commission réconciliation et qui va dans le sens de la paix en Côte d’Ivoire. Un tel exemple doit être soutenu et doit se poursuivre autour du président Koné Cheick Oumar. Même si nous avons perdu des trophées, nous avons gagné une grande victoire en semant dans le cœur des jeunes et des femmes de l’Ouest de la Côte d’Ivoire la joie, l’amour et la paix. Nous avons cherché à savoir comment se prépare l’AG et rappelé quelques recommandations comme doivent le faire les anciens aux plus jeunes.
Quel bilan faites-vous de la première année de gestion de Koné Cheick Oumar à la tête de l’Africa ?
C’est un bilan positif. En un an, il a fait beaucoup dans une situation délétère, difficile par la nature de notre club qui est très proche de la violence, il faut le reconnaître humblement. Et ça fait partie de nos soucis. Faire en sorte que la violence sorte du sport. Ailleurs, c’est pire que ça. Heureusement qu’en Afrique, nous sommes très humains et que nous ne sommes pas arrivés à un certain stade. Mais, il faut déjà prévenir pour que le stade ne soit pas un endroit où ont lieu des conflits de cette nature. C’est à cela que le conseil d’administration travaille. Concernant la dissidence, c’est normal que dans une famille, tout le monde ne soit pas d’accord. Nous avons aimé l’approche du conseil d’administration et son président pour que la paix revienne. Mais il faut dire qu’une association a ses règles. On ne veut plus de coup d’Etat, c’est terminé. Les anciens sont là pour être des arbitres, des veilleurs, pour écouter tout le monde et essayer de ramener la paix sans aller plus loin. Il faut donc arrêter ces méthodes de convoquer des AG et se donner en spectacle. Ce n’est pas digne de notre emblème.
Que conseillez-vous au PCA avant l’AG ?
Persévérance dans l’effort. Faire plus que ça, nous donner des trophées, éduquer, faire des ouvertures, éviter la violence, rester discipliné, aller dans le sens de l’application stricte des textes. Mettre rapidement les cartes à la disposition de tous les membres. Réorganiser le conseil d’honneur pour qu’il y ait suffisamment d’anciens susceptibles d’aider tous ceux qui viendraient diriger ce club. Organiser mieux les membres du conseil d’administration.
Avez-vous rencontré les dissidents pour discuter avec eux ?
Non, je ne les ai pas rencontrés. On s’est vus avant qu’ils ne posent leurs actes. On leur a demandé de ne pas agir ainsi, qu’il y a d’autres façons de régler ce problème. Dès lors qu’ils agissent de cette façon, nous ne voulons plus perdre notre temps. Il y a des supporters qui sont très indisciplinés et souvent manipulés. Nous ne voulons plus de cela. Il y a un conseil d’administration qui doit prendre ses responsabilités pour mettre de l’ordre. S’il y a du désordre, le conseil d’administration est collégialement responsable. Les autorités n’interrogeront que le conseil d’administration.
Quel est le véritable problème de l’Africa ?
Le véritable problème est que nous n’appliquons pas les textes. On ne lit pas nos documents. Avec un grand humanisme, il faut tout arranger. Alors qu’on ne peut pas toujours tout arranger. Si on devait le faire, il n’y aurait pas de tribunaux, de juges, police et autres. Il y a des moments où il y a des réfractaires qu’il faut écarter. Il y a une indiscipline qui ne s’explique pas. Une passion démesurée. Et notre patience de toujours écouter doit prendre fin. On ne va pas continuer à écouter ceux qui ne sont pas dans la voie. On ne peut pas coupler le vice et la vertu, ce n’est pas possible. Ils sont responsables pour un mandat de 5 ans, ils doivent l’exécuter jusqu’au bout. Ils ne rendront compte qu’à la fin du mandat. Chaque année, il s’agit de faire une AG d’information d’étape ou à mi-parcours. On ne peut pas dire qu’il a promis ceci et qu’il doit le réaliser en un an. Ce n’est pas possible. Mais en si peu de temps, il a fait ce qu’il y avait à faire. Nous leur demandons de persister dans leur manière de faire et d’établir la concorde entre nous et le président. Il est dans cette voie de réconciliation. On ne peut que l’encourager. Nous disons aux autres de mettre balle à terre. Parce que le pays ne veut pas de désordre. Surtout pas dans le sport. Nous en avons déjà trop souffert. Il faut qu’ils se mettent dans les rangs. Les textes doivent être appliqués. Celui qui est indiscipliné doit être sanctionné. Il faut l’écarter sinon, il n’y aura pas de droit.
Un mot à l’endroit des dissidents avant cette Assemblée générale…
Je demande aux dissidents d’accepter de revenir dans la famille. Le président et le conseil d’administration sont disposés à les accueillir. Et de reconnaître leurs erreurs et accepter de travailler avec le conseil d’administration.
Quelle garantie pouvez-vous donner quant au bon déroulement de l’AG ?
Je ne suis pas devin pour savoir si tout va bien se passer. Chacun est libre de donner son opinion et de se comporter selon sa religion, son éducation. Ce que nous savons, c’est que la grande majorité des membres de l’Africa Sports est unie. Il peut exister une minorité, qu’il faut respecter, dans l’expression de leur manière de comprendre. Elle ne doit pas empêcher d’avancer. Nous demandons d’ouvrir les portes et les bras pour que tout le monde soit rassemblé. Nous n’allons pas toujours passer notre temps à discuter sur des questions mineures. Parce que ce ne sont que des problèmes de personnes. C’est l’amateurisme. Qu’ils cotisent. Il faut de l’argent pour faire venir des joueurs. Ce n’est pas dans cette indiscipline que ceux qui ont les moyens pourront le faire. On ne veut plus de cette indiscipline. Nous demandons au conseil d’administration d’appliquer les textes. Que tous ceux qui sont en dehors des règles morales que nous nous sommes établies soient sanctionnés.
Propos recueillis par Annoncia Sehoué
Quel est le sens de votre visite au PCA de l’Africa à la veille de l’AG du club ?
À quelques heures d’une assemblée générale, le conseil des anciens et conseil d’honneur tenaient à venir saluer le président et son conseil d’administration après leur tournée à l’Ouest qui a été un grand succès dans le sens de la réconciliation. L’Ouest représente beaucoup dans la réconciliation du pays et on n’a pas pensé que le sport a une telle capacité de rassemblement de toutes les âmes, tous ces jeunes et vieux quel que soit leur bord politique. C’est dire que la paix est possible par le sport. Nous sommes venus receuillir des informations complètes sur le parcours et les féliciter pour ce beau travail qui a été fait et qui plaît aux hommes politiques, à la commission réconciliation et qui va dans le sens de la paix en Côte d’Ivoire. Un tel exemple doit être soutenu et doit se poursuivre autour du président Koné Cheick Oumar. Même si nous avons perdu des trophées, nous avons gagné une grande victoire en semant dans le cœur des jeunes et des femmes de l’Ouest de la Côte d’Ivoire la joie, l’amour et la paix. Nous avons cherché à savoir comment se prépare l’AG et rappelé quelques recommandations comme doivent le faire les anciens aux plus jeunes.
Quel bilan faites-vous de la première année de gestion de Koné Cheick Oumar à la tête de l’Africa ?
C’est un bilan positif. En un an, il a fait beaucoup dans une situation délétère, difficile par la nature de notre club qui est très proche de la violence, il faut le reconnaître humblement. Et ça fait partie de nos soucis. Faire en sorte que la violence sorte du sport. Ailleurs, c’est pire que ça. Heureusement qu’en Afrique, nous sommes très humains et que nous ne sommes pas arrivés à un certain stade. Mais, il faut déjà prévenir pour que le stade ne soit pas un endroit où ont lieu des conflits de cette nature. C’est à cela que le conseil d’administration travaille. Concernant la dissidence, c’est normal que dans une famille, tout le monde ne soit pas d’accord. Nous avons aimé l’approche du conseil d’administration et son président pour que la paix revienne. Mais il faut dire qu’une association a ses règles. On ne veut plus de coup d’Etat, c’est terminé. Les anciens sont là pour être des arbitres, des veilleurs, pour écouter tout le monde et essayer de ramener la paix sans aller plus loin. Il faut donc arrêter ces méthodes de convoquer des AG et se donner en spectacle. Ce n’est pas digne de notre emblème.
Que conseillez-vous au PCA avant l’AG ?
Persévérance dans l’effort. Faire plus que ça, nous donner des trophées, éduquer, faire des ouvertures, éviter la violence, rester discipliné, aller dans le sens de l’application stricte des textes. Mettre rapidement les cartes à la disposition de tous les membres. Réorganiser le conseil d’honneur pour qu’il y ait suffisamment d’anciens susceptibles d’aider tous ceux qui viendraient diriger ce club. Organiser mieux les membres du conseil d’administration.
Avez-vous rencontré les dissidents pour discuter avec eux ?
Non, je ne les ai pas rencontrés. On s’est vus avant qu’ils ne posent leurs actes. On leur a demandé de ne pas agir ainsi, qu’il y a d’autres façons de régler ce problème. Dès lors qu’ils agissent de cette façon, nous ne voulons plus perdre notre temps. Il y a des supporters qui sont très indisciplinés et souvent manipulés. Nous ne voulons plus de cela. Il y a un conseil d’administration qui doit prendre ses responsabilités pour mettre de l’ordre. S’il y a du désordre, le conseil d’administration est collégialement responsable. Les autorités n’interrogeront que le conseil d’administration.
Quel est le véritable problème de l’Africa ?
Le véritable problème est que nous n’appliquons pas les textes. On ne lit pas nos documents. Avec un grand humanisme, il faut tout arranger. Alors qu’on ne peut pas toujours tout arranger. Si on devait le faire, il n’y aurait pas de tribunaux, de juges, police et autres. Il y a des moments où il y a des réfractaires qu’il faut écarter. Il y a une indiscipline qui ne s’explique pas. Une passion démesurée. Et notre patience de toujours écouter doit prendre fin. On ne va pas continuer à écouter ceux qui ne sont pas dans la voie. On ne peut pas coupler le vice et la vertu, ce n’est pas possible. Ils sont responsables pour un mandat de 5 ans, ils doivent l’exécuter jusqu’au bout. Ils ne rendront compte qu’à la fin du mandat. Chaque année, il s’agit de faire une AG d’information d’étape ou à mi-parcours. On ne peut pas dire qu’il a promis ceci et qu’il doit le réaliser en un an. Ce n’est pas possible. Mais en si peu de temps, il a fait ce qu’il y avait à faire. Nous leur demandons de persister dans leur manière de faire et d’établir la concorde entre nous et le président. Il est dans cette voie de réconciliation. On ne peut que l’encourager. Nous disons aux autres de mettre balle à terre. Parce que le pays ne veut pas de désordre. Surtout pas dans le sport. Nous en avons déjà trop souffert. Il faut qu’ils se mettent dans les rangs. Les textes doivent être appliqués. Celui qui est indiscipliné doit être sanctionné. Il faut l’écarter sinon, il n’y aura pas de droit.
Un mot à l’endroit des dissidents avant cette Assemblée générale…
Je demande aux dissidents d’accepter de revenir dans la famille. Le président et le conseil d’administration sont disposés à les accueillir. Et de reconnaître leurs erreurs et accepter de travailler avec le conseil d’administration.
Quelle garantie pouvez-vous donner quant au bon déroulement de l’AG ?
Je ne suis pas devin pour savoir si tout va bien se passer. Chacun est libre de donner son opinion et de se comporter selon sa religion, son éducation. Ce que nous savons, c’est que la grande majorité des membres de l’Africa Sports est unie. Il peut exister une minorité, qu’il faut respecter, dans l’expression de leur manière de comprendre. Elle ne doit pas empêcher d’avancer. Nous demandons d’ouvrir les portes et les bras pour que tout le monde soit rassemblé. Nous n’allons pas toujours passer notre temps à discuter sur des questions mineures. Parce que ce ne sont que des problèmes de personnes. C’est l’amateurisme. Qu’ils cotisent. Il faut de l’argent pour faire venir des joueurs. Ce n’est pas dans cette indiscipline que ceux qui ont les moyens pourront le faire. On ne veut plus de cette indiscipline. Nous demandons au conseil d’administration d’appliquer les textes. Que tous ceux qui sont en dehors des règles morales que nous nous sommes établies soient sanctionnés.
Propos recueillis par Annoncia Sehoué
