César Etou, président du JV11 a fait savoir «l’indignation» des membres du collectif qui, d’une même voix, ont décidé de «crier leur douleur». Pour César Etou, les sanctions du Cnp contre six quotidiens «bleus» après la publication de la légende qu’elle interdit, relèvent d’une catégorisation «outrancière» de la presse ivoirienne. Brandissant les copies de certains articles de presse de certains journaux proches du pouvoir qui auraient dû tomber sous le coup d’une sanction, César Etou relève un «comportement partisan et sélectif du Cnp». Il a ajouté que l’institution est «prise en flagrant délit de partialité». «Nous ne demandons pas la suspension de ces journaux ! Ils n’ont fait que restituer les faits», a précisé César Etou. Cependant, pour obtenir réparation, le JV 11 a décidé de porter plainte contre le CNP devant la chambre administrative de la Cour suprême. Le collectif qui a recommandé un soutien du ministre de la Communication, Diakité Coty, a demandé «la démission de Raphaël Lapké, la recomposition du collège des membres du CNP afin que l’institution reflète, pour ce qui concerne les journalistes, la diversité des lignes éditoriales, à l’image des autres organisations professionnelles crédibles du secteur». En soutien aux six quotidiens suspendus, le JV 11 a décidé «de retarder le retour du quotidien Notre voie, suspendu pour six parutions, jusqu’au retour des autres organes sanctionnés».
BT
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