Manque d’eau potable, électricité inexistante, banditisme galopant, les populations du quartier Koumassi Impérié de Bonoua sont à la recherche d’un sauveur. C’est le cri du cœur de Bamogo Gilbert, chef de terre dans ledit quartier lors d’une visite organisée le mercredi 19 septembre 2012 sur le site. Les habitants du quartier Koumassi Impérié ou Delanoir dans la ville de Bonoua ne savent plus à quel saint se vouer. Viabilisé depuis 1990 par l’ex-maire Jean-Baptist Amét, ce quartier où vivent plus de 5.000 âmes, connaît d’énormes difficultés. L’eau potable est inexistante. Pour satisfaire leurs besoins quotidiens, les femmes s’approvisionnent à la petite source qui jouxte la lagune. Avec un risque potentiel d’infection de maladies liées à l’eau insalubre (dysenterie, choléra, bilharziose…). Une visite effectuée sur le site montre le danger que courent les populations de cette zone. A quelques pas de la zone d’approvisionnement en eau, les lessives s’y effectuent. La petite Bayala Sandrine en classe de CM1, consciente des menaces de certaines maladies appelle à l’aide. «C’est ici qu’on prend l’eau pour boire. On a peur d’attraper des maladies. On demande au président de la République de nous aider», plaide la petite fille. Pour l’électricité, c’est le même calvaire. Les poteaux électriques n’existent pas. Chacun se débrouille comme il peut. Les bambous de Chine font office de poteaux électriques. Récemment, à en croire le chef du village Bamogo Gilbert, un enfant s’est fait électrocuter par un câble électrique qui traînait par terre. Selon lui, toutes les démarches entamées auprès des autorités n’ont débouché que sur des promesses. «Chaque fois que nous rencontrons les autorités, nous revenons à la maison avec des promesses. Face aux difficultés que nous vivons, nous appelons le président de la République à l’aide. Son passage à Bonoua a fait renaitre l’espoir», a relaté le chef du village. Il est impossible d’accéder à ce quartier, la nuit tombée. P rofitant de l’obscurité, les bandits de grands chemins règnent en maîtres absolus. Dame Kouassi Aya qui vit depuis 40 ans à Koumassi Impérié, ne trouve pas les mots pour crier leur désarroi. «Comment comprendre que notre quartier seul manque d’infrastructures pour mieux vivre. L’eau, l’électricité et l’école sont aujourd’hui encore une denrée rare dans certaines localités de Bonoua», s’est-elle interrogée. Avant d’appeler le gouvernement du premier ministre Ahoussou Jeannot à se pencher enfin sur les doléances des habitants afin de sortir la zone de son enclavement.
OG
OG
