Monsieur le Ministre des transports,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseils d’Administration, Directeurs Généraux, Directeurs centraux, Chef de départements et de services, membres de la délégation du Ministre,
Mesdames et Messieurs les responsables des institutions et entreprises de la Communauté Portuaire d’Abidjan,
Monsieur le Secrétaire Général de la Communauté Portuaire d’Abidjan,
Mesdames et messieurs les Conseillers Techniques, Directeurs, Directeurs Adjoints, Chefs de Départements et de Services du Port Autonome d’Abidjan,
Mesdames et Messieurs de la presse,
Honorables invités,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais entamer mon propos en adressant mes vives et chaleureuses félicitations à notre illustre hôte de ce jour, Monsieur Gaoussou TOURE, pour sa nomination à la tête du Ministère des Transports. Monsieur le Ministre, cette nomination est d’une part la preuve de toute la confiance que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA, place en vous et d’autre part l’expression de la reconnaissance de vos qualités d’homme d’affaires et de manager émérite.
Par ailleurs, Monsieur le Ministre, cette grande marque de considération a été une fois encore confirmée par le décret N° 2012-625 du 06 juillet 2012, plaçant sous votre tutelle les secteurs portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.
Monsieur le Ministre, c’est donc avec beaucoup de plaisir que nous vous accueillons ce matin, dans le cadre d’une tournée que vous initiez auprès des nouvelles structures sous tutelle de votre département ministériel. Je voudrais, en mon nom propre, au nom du personnel du Port Autonome d’Abidjan et en celui de toute la Communauté Portuaire d’Abidjan, vous exprimer notre gratitude pour cette visite qui nous honore autant qu’elle nous rassure.
Je voudrais surtout, Monsieur le Ministre, profiter de l’occasion pour saluer votre constante sollicitude à l’endroit du port d’Abidjan. En effet, vous avez toujours répondu favorablement à nos invitations, alors que nous n’étions pas encore sous votre tutelle. Ce fut le cas lors de la rentrée commerciale tenue en février 2012, cérémonie au cours de laquelle vous nous aviez honoré de votre distinguée présence aux côtés de Ministre de tutelle d’alors, Monsieur Patrick ACHI, des Infrastructures Economiques. Nous avons également apprécié votre présence dans le port, précisément au Guichet Unique Automobile, dans le cadre de la résolution du problème de congestion qui s’y posait et qui entravait le bon déroulement des activités sur le port.
Toutes ces visites passées, ajoutées à celle d’aujourd’hui, sont la preuve de l’intérêt particulier que vous portez à notre secteur d’activités et nous nous en réjouissons par avance, eu égard à l’appui dont nous avons besoin au sein du gouvernement pour faire aboutir nos projets.
Monsieur le Ministre, soyez le bienvenu au Port d’Abidjan, ce formidable outil au service du développement de la Côte d’Ivoire et de la sous-région qu’il vous a été loisible de découvrir d’avantage lors de la visite terrestre que nous avons organisée à votre intention ce matin. Votre présence, comme je le disais d’entrée de propos, nous rassure car nous l’appréhendons comme une volonté de découvrir in situ les activités qui se déroulent sur ce port, les résultats et performances qui y sont réalisés, les projets en cours et à venir, mais également les difficultés rencontrées quotidiennement et qui entravent sérieusement le bon fonctionnement de cette importante infrastructure économique.
C’est pourquoi, Monsieur Ministre, nous voulons d’ores et déjà comptez sur votre disponibilité à nous appuyer partout où besoin sera afin que sous votre conduite éclairée, nous puissions donner à ce port les moyens additionnels pour accroître sa compétitivité et réaliser des performances bien meilleures que celles que nous avons pu observer jusqu’ici.
Monsieur le Ministre, distingués invités,
La place portuaire d’Abidjan que vous avez visité ce matin joue, comme vous le savez, un rôle prépondérant dans l’économie nationale, ce qui lui vaut à juste titre le qualificatif de « poumon de l’économie ivoirienne ».
A ce titre, outre son caractère de plateforme multimodale, le port d’Abidjan abrite environ 70% des entreprises industrielles les plus importantes du pays. Celles-ci recouvrent plusieurs secteurs dont la métallurgie, la pétrochimie, la cimenterie, les engrais et produits chimiques, le traitement du café et du cacao, les industries de pêche, etc.
Ce port est également un centre d’éclatement, de dégroupage et de redistribution des marchandises, à partir duquel toutes les régions du pays et de nombreuses autres destinations internationales sont approvisionnées en produits et denrées divers.
Toute cette dynamique qui caractérise les activités du port d’Abidjan en fait un centre pourvoyeur d’environ 54 000 emplois directs et indirects, et le siège de perception d'importantes recettes pour l'Etat. Ainsi, plus de 85% des recettes douanières sont collectées au Port d'Abidjan.
Au plan sous-régional, le Port d’Abidjan est un véritable outil d’intégration économique, en ce sens qu’il est une porte océane pour des pays sans littoral comme le Burkina, le Mali et le Niger dont il assure annuellement le transit de plus d’un million de tonnes de marchandises aussi bien à l’importation qu’à l’exportation.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Ce port a connu au fil des années un développement harmonieux qui a cependant été fortement contrarié par la longue crise que notre pays a traversée au cours de la décennie précédente. A notre arrivée à la tête de cette institution, nous avons constaté que pendant toute une décennie aucun investissement majeur n’a pu être réalisé dans le sens du développement et de l’accroissement des capacités de ce port.
Pire, la crise post-électorale a eu des conséquences profondes sur ce port dont les activités ont été quasiment interrompues pendant plus de cinq mois (de décembre 2010 à avril 2011), ce qui a lourdement impacté notre trafic qui a connu une baisse drastique. En effet, à la fin du premier semestre 2011, nous notions une chute du trafic de l’ordre de 43,23 % par rapport à la même période en 2010.
Grâce à la volonté politique clairement affichée par le gouvernement, aux mesures prises par l’ensemble de la communauté portuaire, et à nos offensives commerciales en direction de nos clients et partenaires de tous horizons, nous avons pu rapidement circonscrire les effets pervers de cette crise pour terminer l’année 2011 avec un trafic global de 16.643.542 de tonnes, soit une baisse qui de 26 % par rapport à 2010, toute chose encourageante, au regard d’un environnement particulièrement difficile. C’est le lieu pour moi de traduire toute notre reconnaissance au Président de la République et au gouvernement qui n’ont ménagé aucun effort pour nous soutenir, à travers une diplomatie efficace et des mesures appropriées pour ramener progressivement la sécurité, la sérénité et la confiance dans notre secteur.
En cette année 2012, nous avons poursuivis nos efforts pour relancer les activités et nous avons surtout entamé la mise en œuvre de notre vision stratégique de développement qui s’articule autour de quatre axes, à savoir :
•La mise à niveau, le renforcement des infrastructures existantes et le développement de nouvelles, plus adaptées aux exigences du moment.
•La reconquête et le renforcement de notre position de premier port de transbordement et de transit sur la Côte Ouest Africaine.
•Le renforcement du management par la qualité.
•Le respect des exigences sécuritaires, environnementales et de développement durable.
Toutes les actions menées dans ce cadre ont permis d’amorcer une reprise véritable au niveau des activités avec un impact direct sur le trafic qui a renoué avec la croissance. En effet, à la fin du premier semestre, nous avons enregistré un trafic de 11.282.366 tonnes, soit une hausse de 6,8 % par rapport à la même période en 2010, avec une hausse significative de 35,7% au niveau du trafic de transit pour un volume de 844.395 tonnes en 2012 contre 622.468 tonnes en 2010. Ce qui montre clairement que nous avons réussi à remettre à flot le port d’Abidjan et que nous devons poursuivre nos efforts pour obtenir des résultats encore meilleurs, en fin d’année.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Bien que les résultats que nous observons soient satisfaisants, nous nous devons poursuivre la mise en œuvre de notre plan stratégique visant à doter le port d’Abidjan des moyens nécessaires pour en faire « un hub port de référence internationale » au service d’une Côte d’Ivoire émergente en 2020.
Aussi, avons-nous initié une série de projets ambitieux dont l’objectif principal est de booster la compétitivité de notre port face aux exigences d’un environnement maritime et portuaire en pleine mutation et de plus en plus concurrentiel. C’est le lieu pour nous, Monsieur le Ministre, de vous situer, à travers la présentation qui va suivre, sur les enjeux du transport maritime, sur les atouts et les faiblesses de notre port, sur nos projets de développement et sur nos attentes vis-à-vis du gouvernement.
(Présentation PowerPoint commenté par le DG)
La mise en œuvre de ces projets dont certains ont été déjà lancés (cas du second terminal à conteneurs) requiert l’implication et soutien du gouvernement en termes de volonté politique, d’appui financier voire diplomatique. C’est en cela que nous voulons compter sur la caution de Monsieur le Ministre pour que ces projets obtiennent l’aval du gouvernement en vue de leur réalisation effective dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, ces projets requièrent également le soutien de tous les autres acteurs du secteur des transports. C’est pourquoi je salue la présence dans cette salle de tous les responsables des structures sous-tutelle du Ministère des transports qui nous rassurent quand à la nécessaire synergie qui doit fédérer les compétences pour permettre au port d’Abidjan de jouer pleinement son rôle.
En effet, les différents modes de transports constituent une chaîne logistique dont l’efficacité peut concourir au succès d’un port. A titre d’exemple, le rail et la route sont des facteurs très déterminants dans le développement du trafic de transit de notre port. Il est donc vital pour nous que la fluidité au niveau de ces deux modes de transport soit garantie si nous voulons reconquérir notre position de premier port de transit de la sous-région. Or, nous pouvons constater que si qualité du réseau routier et ferroviaire a longtemps fait la fierté de notre pays, l’état de dégradation de certains tronçons routiers (Ferké-Ouangolodougou par exemple) et la faible capacité d’enlèvement de la SITARAIL, ne nous permettent pas de proposer des solutions logistiques compétitives à nos clients. Et si rien n’est fait pour remédier à cette situation, nous risquons de perdre des trafics importants en provenance des pays de l’hinterland. En effet, ce sont prévisions de :
•300.000 tonnes de souffre par an dans le cadre de l’exploitation de l’uranium au Niger.
•160.000 tonnes de zinc par an dans le cadre de l’exploitation de la mine de Perkoua, au Burkina.
•Et 2.000.000 de tonnes de manganèse dans le cadre de l’exploitation de la mine de Tambao, au Burkina.
Ces exemples illustrent fort bien l’importance des axes de pré et post-acheminement dans la compétitivité de notre place portuaire.
Par ailleurs, en plus des infrastructures à réhabiliter ou à réaliser, il est nécessaire que la paix sociale soit garantie dans le milieu des transports en Côte d’Ivoire. Nous connaissons tous les lourdes conséquences d’une grève des transporteurs au plan socio-économique. C’est pourquoi, nous comptons sur les qualités de négociateur et de manager de Monsieur le Ministre pour veiller à ce que la sérénité règne toujours dans notre secteur.
Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier le Ministre pour sa présence aux côtés des manutentionnaires lors de l’importante réunion que qui s’est tenue récemment à Yamoussoukro sur la question sensible de la main d’œuvre dockers dans les ports ivoiriens. A cette occasion, Monsieur le Ministre, vous avez fait montre de votre disponibilité à œuvre sans réserve pour que des solutions idoines soient trouvées aux problèmes posés dans cette corporation. C’est avec beaucoup d’habileté et d’intelligence que vous avez supervisé les travaux pour obtenir la signature d’une trêve sociale qui nous permettra de travailler en toute quiétude pendant les trois prochaines années. Nous comptons sur vous veiller à la mise en œuvre des résolutions prises, en vue de la consolidation de cet acquis.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Ministre, voici rapidement présenté le port d’Abidjan, votre port, poumon de l’économie ivoirienne. Nous espérons avoir contribué à mieux vous le faire connaître et à vous situer sur les enjeux qu’il représente tant au niveau national qu’international. Une fois encore, toute la communauté portuaire se joint à moi pour vous exprimer toute notre gratitude pour votre immense sollicitude et voudrait compter sur votre engagement à nous soutenir dans la réalisation des importants projets que j’ai eu plaisir à vous présentés.
Puisse Dieu bénir la Côte d’Ivoire et le Port d’Abidjan.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Hien Y. SIE
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseils d’Administration, Directeurs Généraux, Directeurs centraux, Chef de départements et de services, membres de la délégation du Ministre,
Mesdames et Messieurs les responsables des institutions et entreprises de la Communauté Portuaire d’Abidjan,
Monsieur le Secrétaire Général de la Communauté Portuaire d’Abidjan,
Mesdames et messieurs les Conseillers Techniques, Directeurs, Directeurs Adjoints, Chefs de Départements et de Services du Port Autonome d’Abidjan,
Mesdames et Messieurs de la presse,
Honorables invités,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais entamer mon propos en adressant mes vives et chaleureuses félicitations à notre illustre hôte de ce jour, Monsieur Gaoussou TOURE, pour sa nomination à la tête du Ministère des Transports. Monsieur le Ministre, cette nomination est d’une part la preuve de toute la confiance que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA, place en vous et d’autre part l’expression de la reconnaissance de vos qualités d’homme d’affaires et de manager émérite.
Par ailleurs, Monsieur le Ministre, cette grande marque de considération a été une fois encore confirmée par le décret N° 2012-625 du 06 juillet 2012, plaçant sous votre tutelle les secteurs portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.
Monsieur le Ministre, c’est donc avec beaucoup de plaisir que nous vous accueillons ce matin, dans le cadre d’une tournée que vous initiez auprès des nouvelles structures sous tutelle de votre département ministériel. Je voudrais, en mon nom propre, au nom du personnel du Port Autonome d’Abidjan et en celui de toute la Communauté Portuaire d’Abidjan, vous exprimer notre gratitude pour cette visite qui nous honore autant qu’elle nous rassure.
Je voudrais surtout, Monsieur le Ministre, profiter de l’occasion pour saluer votre constante sollicitude à l’endroit du port d’Abidjan. En effet, vous avez toujours répondu favorablement à nos invitations, alors que nous n’étions pas encore sous votre tutelle. Ce fut le cas lors de la rentrée commerciale tenue en février 2012, cérémonie au cours de laquelle vous nous aviez honoré de votre distinguée présence aux côtés de Ministre de tutelle d’alors, Monsieur Patrick ACHI, des Infrastructures Economiques. Nous avons également apprécié votre présence dans le port, précisément au Guichet Unique Automobile, dans le cadre de la résolution du problème de congestion qui s’y posait et qui entravait le bon déroulement des activités sur le port.
Toutes ces visites passées, ajoutées à celle d’aujourd’hui, sont la preuve de l’intérêt particulier que vous portez à notre secteur d’activités et nous nous en réjouissons par avance, eu égard à l’appui dont nous avons besoin au sein du gouvernement pour faire aboutir nos projets.
Monsieur le Ministre, soyez le bienvenu au Port d’Abidjan, ce formidable outil au service du développement de la Côte d’Ivoire et de la sous-région qu’il vous a été loisible de découvrir d’avantage lors de la visite terrestre que nous avons organisée à votre intention ce matin. Votre présence, comme je le disais d’entrée de propos, nous rassure car nous l’appréhendons comme une volonté de découvrir in situ les activités qui se déroulent sur ce port, les résultats et performances qui y sont réalisés, les projets en cours et à venir, mais également les difficultés rencontrées quotidiennement et qui entravent sérieusement le bon fonctionnement de cette importante infrastructure économique.
C’est pourquoi, Monsieur Ministre, nous voulons d’ores et déjà comptez sur votre disponibilité à nous appuyer partout où besoin sera afin que sous votre conduite éclairée, nous puissions donner à ce port les moyens additionnels pour accroître sa compétitivité et réaliser des performances bien meilleures que celles que nous avons pu observer jusqu’ici.
Monsieur le Ministre, distingués invités,
La place portuaire d’Abidjan que vous avez visité ce matin joue, comme vous le savez, un rôle prépondérant dans l’économie nationale, ce qui lui vaut à juste titre le qualificatif de « poumon de l’économie ivoirienne ».
A ce titre, outre son caractère de plateforme multimodale, le port d’Abidjan abrite environ 70% des entreprises industrielles les plus importantes du pays. Celles-ci recouvrent plusieurs secteurs dont la métallurgie, la pétrochimie, la cimenterie, les engrais et produits chimiques, le traitement du café et du cacao, les industries de pêche, etc.
Ce port est également un centre d’éclatement, de dégroupage et de redistribution des marchandises, à partir duquel toutes les régions du pays et de nombreuses autres destinations internationales sont approvisionnées en produits et denrées divers.
Toute cette dynamique qui caractérise les activités du port d’Abidjan en fait un centre pourvoyeur d’environ 54 000 emplois directs et indirects, et le siège de perception d'importantes recettes pour l'Etat. Ainsi, plus de 85% des recettes douanières sont collectées au Port d'Abidjan.
Au plan sous-régional, le Port d’Abidjan est un véritable outil d’intégration économique, en ce sens qu’il est une porte océane pour des pays sans littoral comme le Burkina, le Mali et le Niger dont il assure annuellement le transit de plus d’un million de tonnes de marchandises aussi bien à l’importation qu’à l’exportation.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Ce port a connu au fil des années un développement harmonieux qui a cependant été fortement contrarié par la longue crise que notre pays a traversée au cours de la décennie précédente. A notre arrivée à la tête de cette institution, nous avons constaté que pendant toute une décennie aucun investissement majeur n’a pu être réalisé dans le sens du développement et de l’accroissement des capacités de ce port.
Pire, la crise post-électorale a eu des conséquences profondes sur ce port dont les activités ont été quasiment interrompues pendant plus de cinq mois (de décembre 2010 à avril 2011), ce qui a lourdement impacté notre trafic qui a connu une baisse drastique. En effet, à la fin du premier semestre 2011, nous notions une chute du trafic de l’ordre de 43,23 % par rapport à la même période en 2010.
Grâce à la volonté politique clairement affichée par le gouvernement, aux mesures prises par l’ensemble de la communauté portuaire, et à nos offensives commerciales en direction de nos clients et partenaires de tous horizons, nous avons pu rapidement circonscrire les effets pervers de cette crise pour terminer l’année 2011 avec un trafic global de 16.643.542 de tonnes, soit une baisse qui de 26 % par rapport à 2010, toute chose encourageante, au regard d’un environnement particulièrement difficile. C’est le lieu pour moi de traduire toute notre reconnaissance au Président de la République et au gouvernement qui n’ont ménagé aucun effort pour nous soutenir, à travers une diplomatie efficace et des mesures appropriées pour ramener progressivement la sécurité, la sérénité et la confiance dans notre secteur.
En cette année 2012, nous avons poursuivis nos efforts pour relancer les activités et nous avons surtout entamé la mise en œuvre de notre vision stratégique de développement qui s’articule autour de quatre axes, à savoir :
•La mise à niveau, le renforcement des infrastructures existantes et le développement de nouvelles, plus adaptées aux exigences du moment.
•La reconquête et le renforcement de notre position de premier port de transbordement et de transit sur la Côte Ouest Africaine.
•Le renforcement du management par la qualité.
•Le respect des exigences sécuritaires, environnementales et de développement durable.
Toutes les actions menées dans ce cadre ont permis d’amorcer une reprise véritable au niveau des activités avec un impact direct sur le trafic qui a renoué avec la croissance. En effet, à la fin du premier semestre, nous avons enregistré un trafic de 11.282.366 tonnes, soit une hausse de 6,8 % par rapport à la même période en 2010, avec une hausse significative de 35,7% au niveau du trafic de transit pour un volume de 844.395 tonnes en 2012 contre 622.468 tonnes en 2010. Ce qui montre clairement que nous avons réussi à remettre à flot le port d’Abidjan et que nous devons poursuivre nos efforts pour obtenir des résultats encore meilleurs, en fin d’année.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Bien que les résultats que nous observons soient satisfaisants, nous nous devons poursuivre la mise en œuvre de notre plan stratégique visant à doter le port d’Abidjan des moyens nécessaires pour en faire « un hub port de référence internationale » au service d’une Côte d’Ivoire émergente en 2020.
Aussi, avons-nous initié une série de projets ambitieux dont l’objectif principal est de booster la compétitivité de notre port face aux exigences d’un environnement maritime et portuaire en pleine mutation et de plus en plus concurrentiel. C’est le lieu pour nous, Monsieur le Ministre, de vous situer, à travers la présentation qui va suivre, sur les enjeux du transport maritime, sur les atouts et les faiblesses de notre port, sur nos projets de développement et sur nos attentes vis-à-vis du gouvernement.
(Présentation PowerPoint commenté par le DG)
La mise en œuvre de ces projets dont certains ont été déjà lancés (cas du second terminal à conteneurs) requiert l’implication et soutien du gouvernement en termes de volonté politique, d’appui financier voire diplomatique. C’est en cela que nous voulons compter sur la caution de Monsieur le Ministre pour que ces projets obtiennent l’aval du gouvernement en vue de leur réalisation effective dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, ces projets requièrent également le soutien de tous les autres acteurs du secteur des transports. C’est pourquoi je salue la présence dans cette salle de tous les responsables des structures sous-tutelle du Ministère des transports qui nous rassurent quand à la nécessaire synergie qui doit fédérer les compétences pour permettre au port d’Abidjan de jouer pleinement son rôle.
En effet, les différents modes de transports constituent une chaîne logistique dont l’efficacité peut concourir au succès d’un port. A titre d’exemple, le rail et la route sont des facteurs très déterminants dans le développement du trafic de transit de notre port. Il est donc vital pour nous que la fluidité au niveau de ces deux modes de transport soit garantie si nous voulons reconquérir notre position de premier port de transit de la sous-région. Or, nous pouvons constater que si qualité du réseau routier et ferroviaire a longtemps fait la fierté de notre pays, l’état de dégradation de certains tronçons routiers (Ferké-Ouangolodougou par exemple) et la faible capacité d’enlèvement de la SITARAIL, ne nous permettent pas de proposer des solutions logistiques compétitives à nos clients. Et si rien n’est fait pour remédier à cette situation, nous risquons de perdre des trafics importants en provenance des pays de l’hinterland. En effet, ce sont prévisions de :
•300.000 tonnes de souffre par an dans le cadre de l’exploitation de l’uranium au Niger.
•160.000 tonnes de zinc par an dans le cadre de l’exploitation de la mine de Perkoua, au Burkina.
•Et 2.000.000 de tonnes de manganèse dans le cadre de l’exploitation de la mine de Tambao, au Burkina.
Ces exemples illustrent fort bien l’importance des axes de pré et post-acheminement dans la compétitivité de notre place portuaire.
Par ailleurs, en plus des infrastructures à réhabiliter ou à réaliser, il est nécessaire que la paix sociale soit garantie dans le milieu des transports en Côte d’Ivoire. Nous connaissons tous les lourdes conséquences d’une grève des transporteurs au plan socio-économique. C’est pourquoi, nous comptons sur les qualités de négociateur et de manager de Monsieur le Ministre pour veiller à ce que la sérénité règne toujours dans notre secteur.
Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier le Ministre pour sa présence aux côtés des manutentionnaires lors de l’importante réunion que qui s’est tenue récemment à Yamoussoukro sur la question sensible de la main d’œuvre dockers dans les ports ivoiriens. A cette occasion, Monsieur le Ministre, vous avez fait montre de votre disponibilité à œuvre sans réserve pour que des solutions idoines soient trouvées aux problèmes posés dans cette corporation. C’est avec beaucoup d’habileté et d’intelligence que vous avez supervisé les travaux pour obtenir la signature d’une trêve sociale qui nous permettra de travailler en toute quiétude pendant les trois prochaines années. Nous comptons sur vous veiller à la mise en œuvre des résolutions prises, en vue de la consolidation de cet acquis.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Ministre, voici rapidement présenté le port d’Abidjan, votre port, poumon de l’économie ivoirienne. Nous espérons avoir contribué à mieux vous le faire connaître et à vous situer sur les enjeux qu’il représente tant au niveau national qu’international. Une fois encore, toute la communauté portuaire se joint à moi pour vous exprimer toute notre gratitude pour votre immense sollicitude et voudrait compter sur votre engagement à nous soutenir dans la réalisation des importants projets que j’ai eu plaisir à vous présentés.
Puisse Dieu bénir la Côte d’Ivoire et le Port d’Abidjan.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Hien Y. SIE
