Les lavages-autos ont pris de l’ampleur sur les artères d’Abidjan. Négligée par certains, cette activité est pourtant rentable pour ceux qui y ont investi.
Les stations de lavage de véhicules, couramment appelées ‘’Lavage-autos’’ connaissent depuis un certain temps une floraison dans la capitale économique. Il suffit de faire un tour dans chaque quartier d’Abidjan pour s’en convaincre. Sur presque toutes les rues, l’on découvre un site de lavage. Des quartiers défavorisés aux quartiers les plus huppés. L’activité semble connaître un essor, vu qu’elle est aujourd’hui le nouveau secteur d’investissement de la diaspora. Cette activité minimisée autrefois est aujourd’hui rentable. Même s’il n’a pas voulu révéler ce qu’il gagne de façon journalière, Souleymane Fofana, résident anciennement en France et propriétaire du lavage ‘’Cascade’’, à Angré 7è tranche reste convaincu que cet investissement nourrit son homme. Les tarifs varient selon les prestations et le type de véhicule. Ainsi les voitures à usage personnel et les taxis pour un lavage simple ou avec aspiration paient entre 1000 Fcfa et 1500 F. Selon lui, il y a également le lavage complet qui se fait entre 30.000 et 35.000Fcfa (nettoyage des sièges, celui du moteur etc.…). A en croire Fofana, ses employés sont payés au Smig (au minimum 36.000 et 50.000 Fcfa maximum). Mais il déplore les difficultés auxquelles le secteur est confronté. Notamment les factures d’électricité et d’eau qu’il trouve souvent trop élevées (200.000 F et plus par mois). «Nous payons nos impôts. Malgré cela, les mairies nous font payer des taxes pour occupation du domaine public alors que nous avons tous les agréments de nos sites », dénonce-t-il. Il reste convaincu que tout est une question d’organisation au sein de la famille des propriétaires de lavage. «Nous exerçons dans l’informel. En notre sein, il n’y a aucune association, ni de groupement. Comment ces problèmes pourront-ils être réglés, si nous ne sommes pas unis?», regrette-t-il. Pour lui, cela est dû à un manque de volonté chez ses collègues, car dit-il : «j’exerce cette activité depuis 8 ans, et c’est toujours le même statut. Il nous faut nous organiser afin de bénéficier de l’appui de l’Etat», conseille-t-il. Selon Mamadou Koné, propriétaire de L’Alliance lavage, le secteur passionne. Mais il fustige, lui, une concurrence déloyale. «Certaines personnes s’installent de façon anarchique et baissent les prix. Les prestations se font souvent à 300 Fcfa et 500 Fcfa. Mais on reste convaincu que la qualité du nettoyage n’est pas pareille», confie-t-il. La journée des laveurs de voiture débute tôt le matin pour prendre fin à 20h voire au-delà. Généralement, le nettoyage d’un véhicule peut se faire en trente minutes ou en un quart d’heure selon la prestation demandée par le client. Les travailleurs peuvent astiquer une trentaine d’automobiles par jour pendant les périodes favorables. Pour Koné, cette activité est génératrice d’emploi-jeunes. «J’emploie par vague de 10 personnes et à la fin de l’année, je les prépare à la conduite. Après l’acquisition du permis de conduire, je les libère et ainsi de suite», confie-t-il. Pascal Adou, propriétaire d’un lavage à Marcory Remblais, est satisfait de son bilan : «en 12 ans, le gain n’est pas négligeable »
De leur côté, les ouvriers ne sont pas si malheureux. « On a souvent le soutien de clients de bonne volonté qui nous donnent des pourboires», soutient Narcisse Kobenan, laveur d’autos à Marcory Injs. Mohamed Doumbia, un autre salarié, lui emboîte le pas. « Ce travail est semblable à d’autres. C’est une fierté pour nous de le faire», assure-t-il. Ces lavages offrent des services accessibles à un grand nombre d’automobilistes. «Je viens de laver mon taxi, et je suis satisfait. Le nettoyage se fait très bien», atteste Hamed Soumaré. D’autres automobilistes estiment que les lavages-autos ont les mêmes prestations que les stations d’essence. «Il y a assez de confort et de qualité», soutiennent-ils.
FS (stagiaire)
Les stations de lavage de véhicules, couramment appelées ‘’Lavage-autos’’ connaissent depuis un certain temps une floraison dans la capitale économique. Il suffit de faire un tour dans chaque quartier d’Abidjan pour s’en convaincre. Sur presque toutes les rues, l’on découvre un site de lavage. Des quartiers défavorisés aux quartiers les plus huppés. L’activité semble connaître un essor, vu qu’elle est aujourd’hui le nouveau secteur d’investissement de la diaspora. Cette activité minimisée autrefois est aujourd’hui rentable. Même s’il n’a pas voulu révéler ce qu’il gagne de façon journalière, Souleymane Fofana, résident anciennement en France et propriétaire du lavage ‘’Cascade’’, à Angré 7è tranche reste convaincu que cet investissement nourrit son homme. Les tarifs varient selon les prestations et le type de véhicule. Ainsi les voitures à usage personnel et les taxis pour un lavage simple ou avec aspiration paient entre 1000 Fcfa et 1500 F. Selon lui, il y a également le lavage complet qui se fait entre 30.000 et 35.000Fcfa (nettoyage des sièges, celui du moteur etc.…). A en croire Fofana, ses employés sont payés au Smig (au minimum 36.000 et 50.000 Fcfa maximum). Mais il déplore les difficultés auxquelles le secteur est confronté. Notamment les factures d’électricité et d’eau qu’il trouve souvent trop élevées (200.000 F et plus par mois). «Nous payons nos impôts. Malgré cela, les mairies nous font payer des taxes pour occupation du domaine public alors que nous avons tous les agréments de nos sites », dénonce-t-il. Il reste convaincu que tout est une question d’organisation au sein de la famille des propriétaires de lavage. «Nous exerçons dans l’informel. En notre sein, il n’y a aucune association, ni de groupement. Comment ces problèmes pourront-ils être réglés, si nous ne sommes pas unis?», regrette-t-il. Pour lui, cela est dû à un manque de volonté chez ses collègues, car dit-il : «j’exerce cette activité depuis 8 ans, et c’est toujours le même statut. Il nous faut nous organiser afin de bénéficier de l’appui de l’Etat», conseille-t-il. Selon Mamadou Koné, propriétaire de L’Alliance lavage, le secteur passionne. Mais il fustige, lui, une concurrence déloyale. «Certaines personnes s’installent de façon anarchique et baissent les prix. Les prestations se font souvent à 300 Fcfa et 500 Fcfa. Mais on reste convaincu que la qualité du nettoyage n’est pas pareille», confie-t-il. La journée des laveurs de voiture débute tôt le matin pour prendre fin à 20h voire au-delà. Généralement, le nettoyage d’un véhicule peut se faire en trente minutes ou en un quart d’heure selon la prestation demandée par le client. Les travailleurs peuvent astiquer une trentaine d’automobiles par jour pendant les périodes favorables. Pour Koné, cette activité est génératrice d’emploi-jeunes. «J’emploie par vague de 10 personnes et à la fin de l’année, je les prépare à la conduite. Après l’acquisition du permis de conduire, je les libère et ainsi de suite», confie-t-il. Pascal Adou, propriétaire d’un lavage à Marcory Remblais, est satisfait de son bilan : «en 12 ans, le gain n’est pas négligeable »
De leur côté, les ouvriers ne sont pas si malheureux. « On a souvent le soutien de clients de bonne volonté qui nous donnent des pourboires», soutient Narcisse Kobenan, laveur d’autos à Marcory Injs. Mohamed Doumbia, un autre salarié, lui emboîte le pas. « Ce travail est semblable à d’autres. C’est une fierté pour nous de le faire», assure-t-il. Ces lavages offrent des services accessibles à un grand nombre d’automobilistes. «Je viens de laver mon taxi, et je suis satisfait. Le nettoyage se fait très bien», atteste Hamed Soumaré. D’autres automobilistes estiment que les lavages-autos ont les mêmes prestations que les stations d’essence. «Il y a assez de confort et de qualité», soutiennent-ils.
FS (stagiaire)