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Société Publié le mardi 25 septembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Hadj 2012 / Manifestation généralisée de musulmans en colère, hier : 2000 pèlerins bloqués à Abidjan

© L’intelligent d’Abidjan Par Prisca
Pèlerinage à la Mecque 2012: les canditats retardataires organise un sit-in devant les bureaux de la Direction des Cultes
Vendredi 07 septembre 2012. Abidjan. Plusieurs candidats au pèlerinage à la Mecque 2012, n`ayant pas pu s`inscrire dans le délai manifeste devant les bureaux de la Direction des Cultes pour réclamer une dérogation.
Plusieurs aspirants au pèlerinage en Terre Sainte ont pris d’assaut les mairies de la capitale économique, et de la direction des Cultes sise à l’ancien siège de l’Onuci pour crier leur colère. Selon les explications recueillies auprès des manifestants, ils seraient environ 2000 fidèles qui sont empêchés d’aller au pèlerinage 2012, alors qu’au même moment le Gouvernement commençait la distribution de kits de pèlerinage pour 5000 fidèles.

Dame Cissé M. que nous avons rencontré à la direction des Cultes est si écœurée au point d’avoir des palpitations car, elle ne pourra pas effectuer son premier Hadj comme elle en a toujours rêvé. On lui a assuré depuis quelques jours que la liste des partants est close. «C’est scandaleux et incompréhensible», fulmine-t-elle avant de nous éclairer sur l’interdiction qui les frappe. Selon elle, les organisateurs du pèlerinage ont fait passer, pendant la période du Ramadan, des communiqués dans plusieurs organes de presse leur enjoignant de faire les bilans médicaux nécessaires pour valider le départ à la Mecque. «Certains pèlerins ont refusé, puisque pendant cette période, le Coran interdit au fidèle de donner son sang ou de prendre certaines vitamines. Malgré les appels des organisateurs nous assurant que ce précepte pouvait être levé, nous nous sommes abstenus», indique Mme Cissé. Elle a donc obéit aux exhortations du prophète Mohammad (SAW). Comme elle, des milliers de fidèles avaient préféré attendre la fin du carême pour établir leurs bilans médicaux. «C’est ce que nous avons fait, alors que d’autres ont fait leurs bilans médicaux en foulant aux pieds les exhortations du Saint Coran», s’insurge Touré Losséni, un cinquantenaire qui manifestait à l’Hôtel du District. Il raconte qu’ils ont fait tous les bilans nécessaires et au moment de payer les frais du Hadj dans les trésoreries de leurs communes, ont leur fait savoir qu’il n’y plus de quittance et que les inscriptions sont terminées. «Comment peut-on nous dire de repasser l’année prochaine comme s’il était facile de préparer un voyage sur la Mecque», s’offusque Aïdara Brahima son voisin. Selon lui, la plupart d’entre eux ont déjà dit au revoir dans leurs villages respectifs, comment expliquer aux familles qu’ils ne partent plus ? Ils demandent aux autorités de revoir cette situation afin de leur permettre de se conformer au 5ème pilier de l’Islam. Du côté de la direction des Cultes, une de nos sources qui a requis l’anonymat indique que cette année le Gouvernement a décidé de faire une organisation sans faute. C’est-à-dire rompre avec les désagréments qui ont émaillé les différents Hadj ces dernières années. «Nous avons donc décidé de faire partir 5.000 pèlerins. Ce chiffre est atteint par les premiers qui ont rempli les conditions. Et chaque prétendant savait que le nombre n’était pas illimité et que seuls les premiers arrivés seraient servis. D’ailleurs, une équipe est allée en Arabie Saoudite voir si on ne pouvait pas avoir des places (2000) supplémentaires. C’était impossible», indique notre source. La situation est donc bloquée et les pèlerins appellent le président de la République à la rescousse car c’est en octobre, c'est-à-dire dans quelques jours que débutent les premiers départs sur la Mecque.

Olivier Guédé
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