«Quand il est arrivé à Chelsea à 20 ans, il avait plus d’ambition pour devenir un des meilleurs attaquants d’Europe. Mais avec son rôle de joker en Angleterre, il a laissé un peu de temps à son évolution. Il n’a pas encore fait cette progression pour atteindre le très haut niveau», constatait Vahid Halilhodzic, son ancien sélectionneur en Côte d’Ivoire (2008-2010) parlant de l’international Ivoirien Salomon Kalou. Transféré cette année à Lille (France), le joueur pourrait connaître une année sans. Tant Kalounho est habité par la poisse depuis le début de saison. Auteur de deux buts en trois matchs, le joueur semblait bien lancé sous ses nouvelles couleurs, mais une première blessure à la cuisse, début août, est venue à rappeler au cadet des Kalou, qu’il était encore très fragile. Après un mois à l’infirmerie, il dispute une poignée de minutes de jeu avec son équipe en championnat, avant de rejoindre les Eléphants de Côte d’Ivoire pour le match aller des éliminatoires de la Can 2013, face au Sénégal. Sur la pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny, le manque de rythme se fait sentir. Physiquement limité, Kalounho peine à être percutant. Son but de l’égalisation avant la pause est anecdotique, puisqu’il ne changera rien à sa pâle prestation durant cette rencontre. Remplacé, l’ancien attaquant des Blues retrouve Lille. Là aussi, il ne dispute qu’un seul match et le voilà à nouveau blessé. Absent face à Lyon, le week-end dernier, à cause d’une suspension, Kalou espérait retrouver le terrain en fin de semaine, mais il est encore touché aux ischions-jambiers. Incertain, il pourrait rester au repos deux à trois semaines. Ce qui ferait de lui un potentiel absent à la prochaine bataille des Eléphants à Dakar, le 13 octobre prochain. A moins que le sélectionneur Sabri Lamouchi décide, à nouveau, de faire le coup de l’aller, en convoquant le joueur. Pour le reste de la saison, le joueur commence à s’interroger. Dans un championnat aussi engagé que celui de l’Angleterre, jamais il n’a régulièrement visité l’infirmier. Alors pourquoi ce malheur en Ligue 1 de France, où l’engagement est moindre ? «…il lui manque cette rage de vaincre et cette agressivité pour gagner les duels», croit répondre Vahid.
Alexis Adélé (adele_alexis@yahoo.fr)
Alexis Adélé (adele_alexis@yahoo.fr)
