Aboubakary Diomandé, Ivoirien résidant à Paris a porté plainte. Il accuse le service passeport de l'ambassade de Côte d’Ivoire en France, d’avoir fait délivrer un laissez-passer à son enfant de 5 mois en lieu et place d’un passeport, devant lui permettre de venir en Côte d’Ivoire pendant ces vacances en compagnie de sa mère. Le bébé n’a pu effectuer le voyage retour avec sa maman.
Le samedi 22 septembre 2012 alors que Mme Diomandé née Fofana Djénéba devait prendre place à bord du Vol SN 251 de la Compagnie Brussels Airlines pour Paris avec ses 3 enfants, elle apprendra lors de l’embarquement à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny, que son bébé Diomandé Moussa junior âgé de 5 mois ne repartira pas avec elle et ses deux autres enfants. La mère qui devait reprendre le service lundi 24 septembre 2012, retourne en France avec les deux autres enfants, sans son bébé pourtant né à Paris. C’est à l’aéroport de Paris que le père, Aboubakary Diomandé, venu attendre sa famille avec des cadeaux, saura que son bébé Junior ‘’manque à l’appel’’. Il est abattu après les explications données par sa femme. Le lundi 25 septembre 2012, il loue les services d’un Avocat et décide de porter plainte contre l'ambassade de Côte d’Ivoire en France, estimant qu’il a été roulé dans la farine par le service passeport qui n'aurait pas fait, selon lui, son travail. Le récépissé du passeport de l’enfant dont nous avons reçu copie, indique que depuis le 31 mai 2012, les parents de Diomandé Moussa Junior avaient introduit officiellement auprès des affaires consulaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, une demande d’établissement de passeport biométrique pour leur fils. ‘’J’ai introduit une demande d’établissement de passeport pour mon bébé bien avant les vacances. Et à la veille du départ de ma femme et de mes enfants en Côte d’Ivoire, le service passeport de l’ambassade m’a remis un laissez-passer pour mon bébé Diomandé Moussa Junior dans le but que mon épouse pouvait aller retirer le passeport du bébé à la Sûreté d’Abidjan avec le récépissé, d’autant plus que cela tardait à venir. Le laissez-passer est une attestation qui a été délivrée par Mme Traoré Halima, premier secrétaire de l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, chargée des affaires consulaires, le 18 juillet 2012’’, explique Aboubakary Diomandé. Et de poursuivre : « Mais pendant leur séjour en Côte d’Ivoire, nous avons été très surpris quand ma femme s’est rendue à la Sûreté nationale à Abidjan. Dans un premier temps, le service passeport de la Sûreté a trainé les pas après des vas-et-viens, avant de faire savoir à ma femme que le dossier du bébé n’était pas à leur niveau, précisément dans le lot des passeports des Ivoiriens de France. Mon épouse m’informe et je me rends au service consulaire de notre ambassade à Paris. Là encore, on m’apprend que le passeport de mon bébé n’est pas encore arrivé. Quel dilemme, alors que nous avons le récépissé du passeport du bébé depuis le 31 mai 2012. Pendant ce temps, c’est la fin des vacances, mon épouse et mes trois enfants doivent regagner Paris. C’est ainsi qu’à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, le samedi 22 septembre 2012, alors que les membres de ma famille devaient regagner Paris, on tend à mon épouse une attestation de refus d’embarquement du bébé âgé seulement de 5 mois pour documents insuffisants. Les responsables de la compagnie Brussels Airlines refuseront d’embarquer Junior, au moment où ses deux frères et sa mère s’apprêtaient à prendre place à bord de l’avion. A ma grande surprise, ma famille rentre sur Paris, sans Junior». Voilà comment le bébé de 5 mois sera confié à une jeune fille de 16 ans environs qui avait accompagné la femme et ses enfants la nuit, à l’aéroport d’Abidjan. A 16 ans, Mlle F.G devient ainsi la mère adoptive d’un bébé de 5 mois, en attendant qu’on régularise son passeport pour qu’il puisse rejoindre ses parents en France.
L’ambassade de Côte d’Ivoire se défend
L’affaire du bébé Junior n’a laissé personne indifférent à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris. Le service consulaire informé de l’incident, a aussitôt rappelé à Abidjan pour en savoir davantage. ‘’ Si nous avons remis un laissez-passer à l’enfant, c’était juste pour lui permettre de voyager avec sa mère en Côte d’Ivoire et nous l’avons fait de bonne foi. On délivre des laissez-passer aux Ivoiriens qui doivent se rendre au pays, qui ont une urgence et qui n’ont pas pu obtenir leur passeport à temps. Mais ces personnes se mettent à jour avant leur retour en France. Vous savez bien qu’on n’établit pas de passeport ici à Paris, tout se fait à Abidjan. Il arrive parfois que pour obtenir un passeport, les demandeurs, une fois qu’ils déposent les dossiers, doivent attendre entre trois à quatre semaines avant d’obtenir leurs documents. Si le laissez-passer te permet d’aller au pays, il ne te permet pas de revenir sur le territoire français sans un titre de transport ivoirien ou français. Si le bébé est Ivoirien, il lui faut un passeport ivoirien pour qu’il regagne Paris. S’il est Français, il lui faut un titre de transport français pour qu’il revienne à Paris. Dans tous les cas, nous allons prendre attache avec M. Diomandé pour débloquer cette situation malheureuse au plus vite’’, a rassuré l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris le mardi 25 septembre 2012.
La nouvelle vie de Diomandé Moussa Junior
A Niangon dans la commune de Yopougon, nous nous sommes rendus chez Mlle K. A où le petit Junior et sa nouvelle tutrice vivent depuis le samedi 22 septembre 2012. Mardi 25 septembre 2012, il est 10h30 lorsque nous frappons à la porte de Mlle K.A qui a bien voulu héberger Junior et sa petite maman de 16 ans. A notre arrivée, nous découvrons un beau bébé tout souriant suçant ses doigts. ’’C’est Junior ?’’, demandons- nous à la maîtresse des lieux qui nous répond par l’affirmative. ‘’C’est effectivement lui, le bébé qui a été refoulé à l’aéroport samedi. C’est cette jeune fille (ndlr : elle montre du doigt la fille de 16 ans) qui avait accompagné Mme Diomandé à l’aéroport cette nuit là. Et depuis samedi, c’est elle qui s’occupe de l’enfant et ils sont tous deux chez moi ici. Vous voyez, c’est Dieu qui protège les enfants. Il ne sait même pas que sa mère n’est pas là, il est toujours souriant et Junior ne pleure même pas. C’est la grâce de Dieu et cet enfant a la bénédiction divine’’, confie Mlle K. A.
Dosso Villard
Le samedi 22 septembre 2012 alors que Mme Diomandé née Fofana Djénéba devait prendre place à bord du Vol SN 251 de la Compagnie Brussels Airlines pour Paris avec ses 3 enfants, elle apprendra lors de l’embarquement à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny, que son bébé Diomandé Moussa junior âgé de 5 mois ne repartira pas avec elle et ses deux autres enfants. La mère qui devait reprendre le service lundi 24 septembre 2012, retourne en France avec les deux autres enfants, sans son bébé pourtant né à Paris. C’est à l’aéroport de Paris que le père, Aboubakary Diomandé, venu attendre sa famille avec des cadeaux, saura que son bébé Junior ‘’manque à l’appel’’. Il est abattu après les explications données par sa femme. Le lundi 25 septembre 2012, il loue les services d’un Avocat et décide de porter plainte contre l'ambassade de Côte d’Ivoire en France, estimant qu’il a été roulé dans la farine par le service passeport qui n'aurait pas fait, selon lui, son travail. Le récépissé du passeport de l’enfant dont nous avons reçu copie, indique que depuis le 31 mai 2012, les parents de Diomandé Moussa Junior avaient introduit officiellement auprès des affaires consulaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, une demande d’établissement de passeport biométrique pour leur fils. ‘’J’ai introduit une demande d’établissement de passeport pour mon bébé bien avant les vacances. Et à la veille du départ de ma femme et de mes enfants en Côte d’Ivoire, le service passeport de l’ambassade m’a remis un laissez-passer pour mon bébé Diomandé Moussa Junior dans le but que mon épouse pouvait aller retirer le passeport du bébé à la Sûreté d’Abidjan avec le récépissé, d’autant plus que cela tardait à venir. Le laissez-passer est une attestation qui a été délivrée par Mme Traoré Halima, premier secrétaire de l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, chargée des affaires consulaires, le 18 juillet 2012’’, explique Aboubakary Diomandé. Et de poursuivre : « Mais pendant leur séjour en Côte d’Ivoire, nous avons été très surpris quand ma femme s’est rendue à la Sûreté nationale à Abidjan. Dans un premier temps, le service passeport de la Sûreté a trainé les pas après des vas-et-viens, avant de faire savoir à ma femme que le dossier du bébé n’était pas à leur niveau, précisément dans le lot des passeports des Ivoiriens de France. Mon épouse m’informe et je me rends au service consulaire de notre ambassade à Paris. Là encore, on m’apprend que le passeport de mon bébé n’est pas encore arrivé. Quel dilemme, alors que nous avons le récépissé du passeport du bébé depuis le 31 mai 2012. Pendant ce temps, c’est la fin des vacances, mon épouse et mes trois enfants doivent regagner Paris. C’est ainsi qu’à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, le samedi 22 septembre 2012, alors que les membres de ma famille devaient regagner Paris, on tend à mon épouse une attestation de refus d’embarquement du bébé âgé seulement de 5 mois pour documents insuffisants. Les responsables de la compagnie Brussels Airlines refuseront d’embarquer Junior, au moment où ses deux frères et sa mère s’apprêtaient à prendre place à bord de l’avion. A ma grande surprise, ma famille rentre sur Paris, sans Junior». Voilà comment le bébé de 5 mois sera confié à une jeune fille de 16 ans environs qui avait accompagné la femme et ses enfants la nuit, à l’aéroport d’Abidjan. A 16 ans, Mlle F.G devient ainsi la mère adoptive d’un bébé de 5 mois, en attendant qu’on régularise son passeport pour qu’il puisse rejoindre ses parents en France.
L’ambassade de Côte d’Ivoire se défend
L’affaire du bébé Junior n’a laissé personne indifférent à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris. Le service consulaire informé de l’incident, a aussitôt rappelé à Abidjan pour en savoir davantage. ‘’ Si nous avons remis un laissez-passer à l’enfant, c’était juste pour lui permettre de voyager avec sa mère en Côte d’Ivoire et nous l’avons fait de bonne foi. On délivre des laissez-passer aux Ivoiriens qui doivent se rendre au pays, qui ont une urgence et qui n’ont pas pu obtenir leur passeport à temps. Mais ces personnes se mettent à jour avant leur retour en France. Vous savez bien qu’on n’établit pas de passeport ici à Paris, tout se fait à Abidjan. Il arrive parfois que pour obtenir un passeport, les demandeurs, une fois qu’ils déposent les dossiers, doivent attendre entre trois à quatre semaines avant d’obtenir leurs documents. Si le laissez-passer te permet d’aller au pays, il ne te permet pas de revenir sur le territoire français sans un titre de transport ivoirien ou français. Si le bébé est Ivoirien, il lui faut un passeport ivoirien pour qu’il regagne Paris. S’il est Français, il lui faut un titre de transport français pour qu’il revienne à Paris. Dans tous les cas, nous allons prendre attache avec M. Diomandé pour débloquer cette situation malheureuse au plus vite’’, a rassuré l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris le mardi 25 septembre 2012.
La nouvelle vie de Diomandé Moussa Junior
A Niangon dans la commune de Yopougon, nous nous sommes rendus chez Mlle K. A où le petit Junior et sa nouvelle tutrice vivent depuis le samedi 22 septembre 2012. Mardi 25 septembre 2012, il est 10h30 lorsque nous frappons à la porte de Mlle K.A qui a bien voulu héberger Junior et sa petite maman de 16 ans. A notre arrivée, nous découvrons un beau bébé tout souriant suçant ses doigts. ’’C’est Junior ?’’, demandons- nous à la maîtresse des lieux qui nous répond par l’affirmative. ‘’C’est effectivement lui, le bébé qui a été refoulé à l’aéroport samedi. C’est cette jeune fille (ndlr : elle montre du doigt la fille de 16 ans) qui avait accompagné Mme Diomandé à l’aéroport cette nuit là. Et depuis samedi, c’est elle qui s’occupe de l’enfant et ils sont tous deux chez moi ici. Vous voyez, c’est Dieu qui protège les enfants. Il ne sait même pas que sa mère n’est pas là, il est toujours souriant et Junior ne pleure même pas. C’est la grâce de Dieu et cet enfant a la bénédiction divine’’, confie Mlle K. A.
Dosso Villard