C’est ce qu’on retient des informations qui ont été livrées par la télévision publique, hier, dans son édition de 20 heures du journal télévisé. C’est que depuis le matin, l’information selon laquelle un navire militaire ivoirien destiné aux patrouilles sur la lagune dans le cadre de la surveillance d’Abidjan avait coulé, a fait le tour d’Abidjan. Le communiqué du conseil des ministres livré dans la journée sur le même sujet avait évoqué la disparition de 6 occupants et la récupération de 9 autres, sains et saufs. Le moins qu’on puisse dire sur ce drame qui n’a encore livré aucun secret, c’est que la vraie information, c’est l’attitude des chefs militaires qui, jamais, ne se sont faits aussi discrets depuis le changement de régime. Pas le moindre communiqué, pas la moindre déclaration. Que cache une telle attitude ? Dans un pays où la vraie identité des auteurs des attaques contre les positions des FRCI n’a pas encore été clairement établie malgré les arrestations médiatisées et autres rafles nocturnes, garder un silence aussi assourdissant peut provoquer une explosion de rumeurs. Dont personne n’a besoin en ce moment. Car il a fallu attendre 21h15 minutes pour que le ministre de la Défense apparaisse sur le petit écran pour annoncer que sur les 6 disparus, il y a un officier, 4 MDL (maréchal des logis) et un matelot. Pour un drame qui s’est produit le mercredi à 22 heures, attendre le jeudi 21 heures pour livrer les noms des disparus, c’est faire comme si aucun document n’était disponible à terre sur les occupants de ce navire. Et ça, c’est plutôt intrigant.
A.K.
A.K.