Interdiction formelle de s’approcher du lac aux caïmans. C’est l’une des premières mesures de sécurité annoncée du côté des autorités administratives de la ville. D’autre dispositions sont attendues : au nombre desquelles la fin de la descente dans le lac et surtout l’exigence des touristes qui incitent les gardiens à poser aux côtés des bêtes. Ces précautions devraient permettre de prévenir un tel drame qui continue de provoquer un choc au sein de la population.
Le gouverneur du district Augustin Thiam, par ailleurs chef actuel de la famille Boigny et du canton Akouè a déjà une idée desdites mesures préventives. «Il faut, à froid, prendre les bonnes décisions pour assurer la sécurité des gardiens et des touristes », estime t-il. Aussi, envisage-t-il «une interdiction formelle aux gardiens de descendre dans le lac quoi qu’il en soit et des panneaux interdisant aux touristes de proposer de l’argent aux gardiens parce que c’est suite à une de ces propositions que le défunt est descendu ». Il faudrait peut-être voir comment réduire le cheptel des caïmans comme le président Houphouet-Boigny l’avait fait lorsque les sauriens étaient devenus trop nombreux et dangereux, ajoute-t-il.
Le reduire le cheptel des caïmans
Dans la ville, les supputations vont bon train à propos du prochain remplaçant du vieux Dicko. Ce dernier avait effectivement en charge la formation de quelques personnes avant sa retraite. Après sa mort brutale, tous les regards sont désormais tournés vers Cissé Oumar, le plus âgé des apprentis-gardiens, un Tamashek comme le défunt. « Nous formions un groupe de 3 personnes : le vieux, Issa Kéita, le fils d’un ancien employé de la Cour (le nom que donnent les habitués au domicile privé des Boigny)et moi-même », explique le potentiel successeur de Dicko. Hormis le trio, quelques bénévoles commis surtout à l’entretien du lac leur donnaient de temps en temps quelques coups de main. D’après lui, chaque fois que Tokaï était absent, c’est lui qui se chargeait de nourrir les bêtes. « Je peux toujours le faire et je pense que l’on va me le demander », dit-il. Mais, ajoute-t-il, pour le moment, le commandant du Palais a interdit à tous de s’approcher du Lac, eux y compris. Ce qui fait que les sauriens n’ont pas été servis depuis le jour du drame. Peut-il descendre dans le lac comme le défunt ? Cissé affirme l’avoir fait auparavant, mais « sans gris-gris ni incantations spéciales. Seulement avec la bénédiction du vieux. » Avec l’accident, il reconnaît que ces animaux sont imprévisibles et dangereux. Par conséquent, conclut-il, « il me faudra faire beaucoup plus attention et peut-être aller chercher ce que Tokaï avait et si possible, mieux. Nous sommes du même village et de la même famille. Nos sages sont toujours là, avec les mêmes pouvoirs».
Cissé Oumar, potentiel successeur
Dans la famille Dicko, c’est toujours la consternation. Malgré le soutien de toute la communauté Tamashek de Yamoussoukro ainsi que de la présidence de la République, son épouse et ses filles restent inconsolables. Le commandant Kouamé Christophe Coulibaly, responsable du département Centre-Nord de la présidence s’est rendu auprès de la famille, avec la quasi-totalité du personnel de la présidence de la République à Yamoussoukro. Sur instruction du ministre chargé des affaires présidentielles, le commandant du palais a rassuré la famille de ce que tous les frais seront pris en charge. Il faut dire que le défunt avait fait valoir ses droits à la retraite. « On l’a fait revenir pour former ses remplaçants. Une sorte de contrat qui lui valait des émoluments conséquents en plus de sa pension. Comme nous tous, il a eu droit au salaire du mois et à la prime que le président offre aux employés musulmans pour le mois de ramadan », confie un employé. La concession du défunt ne désemplit pas. « Nous attendons l’arrivée de sa sœur qui est en route. Avant cela, nous ne pouvons rien décider », explique Yachine, un des neveux du défunt.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Le gouverneur du district Augustin Thiam, par ailleurs chef actuel de la famille Boigny et du canton Akouè a déjà une idée desdites mesures préventives. «Il faut, à froid, prendre les bonnes décisions pour assurer la sécurité des gardiens et des touristes », estime t-il. Aussi, envisage-t-il «une interdiction formelle aux gardiens de descendre dans le lac quoi qu’il en soit et des panneaux interdisant aux touristes de proposer de l’argent aux gardiens parce que c’est suite à une de ces propositions que le défunt est descendu ». Il faudrait peut-être voir comment réduire le cheptel des caïmans comme le président Houphouet-Boigny l’avait fait lorsque les sauriens étaient devenus trop nombreux et dangereux, ajoute-t-il.
Le reduire le cheptel des caïmans
Dans la ville, les supputations vont bon train à propos du prochain remplaçant du vieux Dicko. Ce dernier avait effectivement en charge la formation de quelques personnes avant sa retraite. Après sa mort brutale, tous les regards sont désormais tournés vers Cissé Oumar, le plus âgé des apprentis-gardiens, un Tamashek comme le défunt. « Nous formions un groupe de 3 personnes : le vieux, Issa Kéita, le fils d’un ancien employé de la Cour (le nom que donnent les habitués au domicile privé des Boigny)et moi-même », explique le potentiel successeur de Dicko. Hormis le trio, quelques bénévoles commis surtout à l’entretien du lac leur donnaient de temps en temps quelques coups de main. D’après lui, chaque fois que Tokaï était absent, c’est lui qui se chargeait de nourrir les bêtes. « Je peux toujours le faire et je pense que l’on va me le demander », dit-il. Mais, ajoute-t-il, pour le moment, le commandant du Palais a interdit à tous de s’approcher du Lac, eux y compris. Ce qui fait que les sauriens n’ont pas été servis depuis le jour du drame. Peut-il descendre dans le lac comme le défunt ? Cissé affirme l’avoir fait auparavant, mais « sans gris-gris ni incantations spéciales. Seulement avec la bénédiction du vieux. » Avec l’accident, il reconnaît que ces animaux sont imprévisibles et dangereux. Par conséquent, conclut-il, « il me faudra faire beaucoup plus attention et peut-être aller chercher ce que Tokaï avait et si possible, mieux. Nous sommes du même village et de la même famille. Nos sages sont toujours là, avec les mêmes pouvoirs».
Cissé Oumar, potentiel successeur
Dans la famille Dicko, c’est toujours la consternation. Malgré le soutien de toute la communauté Tamashek de Yamoussoukro ainsi que de la présidence de la République, son épouse et ses filles restent inconsolables. Le commandant Kouamé Christophe Coulibaly, responsable du département Centre-Nord de la présidence s’est rendu auprès de la famille, avec la quasi-totalité du personnel de la présidence de la République à Yamoussoukro. Sur instruction du ministre chargé des affaires présidentielles, le commandant du palais a rassuré la famille de ce que tous les frais seront pris en charge. Il faut dire que le défunt avait fait valoir ses droits à la retraite. « On l’a fait revenir pour former ses remplaçants. Une sorte de contrat qui lui valait des émoluments conséquents en plus de sa pension. Comme nous tous, il a eu droit au salaire du mois et à la prime que le président offre aux employés musulmans pour le mois de ramadan », confie un employé. La concession du défunt ne désemplit pas. « Nous attendons l’arrivée de sa sœur qui est en route. Avant cela, nous ne pouvons rien décider », explique Yachine, un des neveux du défunt.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
