“C’est inutile ! Les mouvements de protestation des parents des élèves recalés pour le concours d’entrée au cycle Ingénieur à l’INP-HB de Yamoussoukro ne feront pas changer les choses. Ce concours ne sera pas repris et aucune copie ne sera recorrigée !’’. Ces propos ont été tenus hier par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Ibrahima Cissé Bacongo. Il a animé une conférence de presse en fin d’après midi à son cabinet, au Plateau, sur ce que l’on pourrait appeler ‘‘l’affaire INP-HB de Yamoussoukro’’ qui alimente l’actualité nationale. Le premier responsable de l’Enseignement Supérieur a relevé que plus rien ne sera comme par le passé et que le ‘’Départ Nouveau’’ dans cet ordre d’enseignement doit marquer une rupture avec les anciennes pratiques. «Il n’est plus question d’encourager la médiocrité. L’INP-HB est un établissement d’excellence au même titre que l’ENSEA. Je n’ai jamais vendu de places. Mon ministère n’a pas proposé de sujets. Nous ne les avons pas corrigés car nous n’avons pas l’expertise nécessaire et les ressources humaines pour le faire. Seuls les enseignants de l’Inp-HB sont habilités à le faire», a-t-il fait remarquer. Précisant que les sujets ont été proposés et corrigés par les enseignants de l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro. Selon lui, les délibérations ont été faites dans les conditions de confidentialités. Expliquant que pour être admis au cycle ingénieur, la moyenne exigée est de 12/20. Etant donné que le Jury est souverain, a-t-il souligné, il a fixé la barre à 10/20. « Mais avec cette moyenne, 20 étudiants ne pouvaient même pas être admis. Ceux dont les parents ont manifesté ont eu 05/20 ; 03/20 et 4/20. Nous ne pouvons pas accepter les étudiants avec de telles moyennes dans cet établissement d’excellence», a martelé le ministre Cissé Bacongo. Selon lui, les enseignants du l’INP-HB ne sont pas étrangers à ces mouvements de protestations des élèves recalés et de leurs parents. Estimant que là où il fallait proposer deux ou trois sujets et les changer en ‘’cas de fuite’’, les enseignants ont préféré proposer un seul sujet. «C’est suspect ! Certains enseignants disaient aux élèves que ce concours n’était qu’une simple formalité et qu’ils n’avaient rien à craindre», a déploré le ministre. Indiquant que ceux qui se feront prendre subiront la rigueur de la loi. Il a, par ailleurs, révélé que des étudiants sont rentrés à l’INP-HB avec des mentions passables au Bac. Certes, le ministre a reconnu qu’il occupait déjà ce ministère mais a fait remarquer qu’il n’était qu’un simple ministre et que ses décisions n’étaient pas prises en compte. Cissé Bacongo est revenu sur le manque de rigueur dans les universités ivoiriennes et grandes écoles publiques sous le régime déchu. Toute chose qui a encouragé le Pr.Téa Gokou à prendre en toute impunité, 518 millions de FCFA des caisses de l’université de Cocody.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé
