Le traditionnel Conseil des ministres, qui se tient les mercredis, a eu lieu exceptionnellement, hier. Ce changement, explique-t-on de source officielle, est intervenu pour cadrer avec l’agenda du président de la République, Alassane Ouattara, qui se rend à Paris, le 5 octobre. Durant un peu plus de deux heures d’horloge, le chef de l’Exécutif et ses collaborateurs ont planché sur de nombreux dossiers. Le budget de l’Etat pour l’année 2013 a été adopté. « Depuis 12 ans, c’est la première fois que ce budget est adopté à la bonne date, c’est -à-dire avant la première session de l’Assemblée nationale, de sorte à permettre aux élus du Peuple de pouvoir l’adopter », a expliqué Bruno Koné Nabagné. Cela permettra, explique le porte-parole du gouvernement, de démarrer l’année 2013 dans les conditions normales. Ce budget s’établit en dettes et en recettes à 3814 milliards Fcfa. « Ce budget est en hausse par rapport à 2012. En 2011, le taux de croissance était négatif de 4,7%. En 2012, l’année a commencé avec des prévisions de taux de croissance de 8,1% et l’année s’achève avec un taux de croissance révisé à 8,6% », a commenté le ministre de la Poste et des TIC. Des indicateurs qui montrent que l’économie est en redémarrage. Ce redémarrage va selon lui, se confirmer en 2013 où il est prévu un taux de croissance de 9%. Cette performance, assure le porte-parole du gouvernement, a été validée par la dernière mission que la Banque mondiale a effectuée en Côte d’Ivoire. Pour 2013, il est prévu 1031 milliards Fcfa d’investissement. L’investissement crée la production, la richesse et l’emploi. Vu ces performances, l’émissaire du gouvernement relève qu’il n’y a pas de doute que l’économie ivoirienne va dans le bon sens. Ce budget a été présenté en lien avec le Plan d’investissement public (PIP) qui couvre la période 2012-2015. Un investissement de 4818 milliards Fcfa est prévu pour cette période dont 4169 milliards pour le Produit intérieur brut (PIB). La somme de 3392,8 milliards Fcfa a été déjà acquise et il ne reste donc que 776 milliards fcfa à rechercher. Tout cela fait dire à l’émissaire du gouvernement que l’économie se porte bien. Quelques projets de décrets ont été pris. L’un d’eux porte sur l’organisation, l’attribution et le fonctionnement de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers(OCPV). Cet organisme va être reformé pour lui permettre de remplir convenablement sa mission. Ce qui va permettre de corriger les dysfonctionnements qui font partie des causes de la cherté de la vie. L’OCPV fera en sorte que les produits vivriers soient distribués de la meilleure façon, de sorte à réduire le coût de la vie. Un projet de décret portant création du comité national de défense de la forêt et de lutte contre les feux de brousse a été pris pour anticiper les feux de brousse. Un projet de décret permettant de redynamiser l’Office ivoirien des sports scolaires et universitaire (OISSU) a été également pris. Une loi a été prise dans le sens de la création d’un Fonds national de la jeunesse pour réactiver le fonds créé en 1992. Ce qui permettra de mieux organiser la gestion de ce Fonds. Il a été aussi question de nominations d’inspecteurs généraux et d’inspecteurs de l’enseignement primaire au niveau du ministère de l’Education. Plusieurs communications ont été faites. Pour ce qui est du ministère des eaux et forêts, une décision a été prise pour la réglementation de l’utilisation du bois d’exportation. En ce qui concerne la Salubrité urbaine, des mesures ont été arrêtées pour qu’il y ait une coordination plus efficace avec les préfets et les maires. Dans ce sens, la délivrance des attestations pour les ODP (Occupation du domaine public) par les mairies a été suspendue. Au niveau du ministère de l’Agriculture, une communication a été faite relativement à la campagne de commercialisation du Café-Cacao. A partir de ce mois (octobre), la campagne va être officiellement ouverte avec un prix garantie aux producteurs de 60 % du prix de référence CAF et du système de vente anticipée. Le conseil a décidé de fixer pour le 3 octobre (aujourd’hui), la date d’ouverture de la campagne café-cacao 2012-2013. Le barème et le prix garanti ont été approuvés à 725F/kg au producteur pour cette campagne. Il a été en plus décidé de l’application d’un taux unique et identique du Droit unique de sortie (DUS) pour les fèves et sur les produits transformés. A la faveur de cette mesure, les producteurs et les négociants seront soumis au même taux du DUS. Des instructions ont été données pour que toutes les décisions et les dispositions soient prises pour que le prix garanti soit effectivement appliqué sur le terrain. Y compris par toutes les sanctions appropriées contre les intermédiaires qui ne respecteraient pas cette mesure consécutive à l’engagement pris par le chef de l’Etat durant la campagne électorale.
COULIBALY Zoumana
COULIBALY Zoumana