Yakariya Dosso, petit-fils du colonel-major Adama Dosso, se prononce sur les aveux des assassins de son grand-père.
Suivez-vous de façon particulière le procès ?
Oui ! Hier (mercredi, ndlr) j’ai pris le journal en cours et le reportage relatif au procès venait juste de passer. J’ai attendu jusqu’à 23 heures pour le voir.
Le point saillant du premier jour est l’aveu de celui qui a porté le coup fatal. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
J’ai été choqué lorsqu’il a dit regretter l’acte qu’il a commis. Le pire est déjà fait. On ne peut pas ramener mon grand-père à la vie. C’est regrettable de la part d’un militaire qui a agi en toute conscience professionnelle. Cela m’a vraiment déçu. Je m’attendais à ce qu’il dise qu’il assume. Mais quand il parle de regret, venant d’un militaire, cela ne doit pas se dire.
Le sergent-chef Lagaud reconnaît son crime. Ce n’est pas encore le cas pour ses supérieurs dont le général Dogbo Blé. Ne devrait-il donc pas bénéficier de circonstances atténuantes ?
La personne qui est passée à la barre a reconnu avoir personnellement commis l’acte. Mais le fait qu’elle regrette ne suffit pas pour moi parce qu’il faut être responsable. Adviendra que pourra en termes de sanctions. On attend que la culpabilité du général soit confirmée. L’acte, tel qu’il a été posé, choque. Dire simplement qu’on regrette ravive les douleurs. On a déjà vu des militaires désobéir à des ordres. Mais là on a senti une certaine personnalité dans l’ordre, une volonté d’anéantir des gens vaille que vaille. Ce ne sont donc pas des regrets. Moi j’ai ressenti une certaine fierté chez lui d’éliminer des gens qui ne sont pas de son bord. Ce repentir ne m’émeut donc pas.
Entretien réalisé par Bamba KI
Suivez-vous de façon particulière le procès ?
Oui ! Hier (mercredi, ndlr) j’ai pris le journal en cours et le reportage relatif au procès venait juste de passer. J’ai attendu jusqu’à 23 heures pour le voir.
Le point saillant du premier jour est l’aveu de celui qui a porté le coup fatal. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
J’ai été choqué lorsqu’il a dit regretter l’acte qu’il a commis. Le pire est déjà fait. On ne peut pas ramener mon grand-père à la vie. C’est regrettable de la part d’un militaire qui a agi en toute conscience professionnelle. Cela m’a vraiment déçu. Je m’attendais à ce qu’il dise qu’il assume. Mais quand il parle de regret, venant d’un militaire, cela ne doit pas se dire.
Le sergent-chef Lagaud reconnaît son crime. Ce n’est pas encore le cas pour ses supérieurs dont le général Dogbo Blé. Ne devrait-il donc pas bénéficier de circonstances atténuantes ?
La personne qui est passée à la barre a reconnu avoir personnellement commis l’acte. Mais le fait qu’elle regrette ne suffit pas pour moi parce qu’il faut être responsable. Adviendra que pourra en termes de sanctions. On attend que la culpabilité du général soit confirmée. L’acte, tel qu’il a été posé, choque. Dire simplement qu’on regrette ravive les douleurs. On a déjà vu des militaires désobéir à des ordres. Mais là on a senti une certaine personnalité dans l’ordre, une volonté d’anéantir des gens vaille que vaille. Ce ne sont donc pas des regrets. Moi j’ai ressenti une certaine fierté chez lui d’éliminer des gens qui ne sont pas de son bord. Ce repentir ne m’émeut donc pas.
Entretien réalisé par Bamba KI
