En visite de deux jours au Ghana, de mercredi à jeudi, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu a rencontré les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo. Ces derniers lui ont confié un message à transmettre au président Alassane Ouattara.
Dr Assoa Adou, Raymond Koudou Kessié, Emile Guiriéoulou, Don Mello Ahoua, … Les pontes de l’ancien régime ont parlé à Bert Koenders mercredi à Accra, rapportent des sources officielles sur place. Cela en présence des autorités ghanéennes, qui auraient suggéré les échanges. Ainsi, chacun d’entre eux a placé un ou deux mots sur leurs conditions de vie, les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire et leurs revendications. Sur le dialogue républicain. Assou Adou, au nom du Bureau de la coordination du Fpi en exil, a montré pattes blanches, rejetant les accusations portées contre eux visant la déstabilisation du régime d’Abidjan. «Les exilés ivoiriens sont tous partisans de la paix pour retourner en Côte d’Ivoire, leur pays. Aucun ne veut et ne prépare la guerre à partir du Ghana», a-t-il assuré, la main sur le cœur. Selon lui, leurs conditions de vie sont si précaires qu’ils ne peuvent penser à autres choses. «Comment se loger, comment se nourrir et enfin comment se soigner en cas de maladie. Tous leurs biens étant détruits et leurs comptes sont gelés. Personne n’est venu avec un butin de guerre, vu les conditions dans lesquelles les uns et les autres se sont retrouvés au Ghana», s’est-il lamenté. Si «aucun ne dispose donc de ressources pour préparer un coup en vue de renverser le régime Ouattara», il affirme être attaché à des «conditions qui rassurent et sécurisent les participants au dialogue.» Il ne s’écarte cependant pas des préalables jugés d’«irréalistes» par le pouvoir. Le frontiste demande la «libération» de «tous» les prisonniers politiques, civils et militaires. Dire qu’une quarantaine d’entre ces derniers passent devant le tribunal du Plateau. Il demande «l’arrêt» des poursuites contre les pro-Gbagbo, et appelle à «un dialogue-direct» avec le Front populaire ivoirien. Don Mello Ahoua a abondé dans le même sens, en invitant le président à faire «comme» en Afrique du Sud où «Declerk a sorti Mandela de prison. Ils se sont assis. Ils ont discuté, ont trouvé les solutions aux problèmes sud-africains et ils ont avancé.»
Sur les droits de l’Homme. Emile Guiriéoulou a pris le relais et peint un tableau sombre de la situation sécuritaire à l’Ouest, sa région. «Le rôle de l’Onu n’est-il pas de dénoncer les crimes ? Pourquoi l’opération des Nations unies qu’il dirige se tait sur les graves violations des droits humains qui se déroulent sous ses yeux ? » Après ces interrogations, il a enjoint l’Onu de faire quelque chose pour l’amélioration de la situation sécuritaire. Toujours selon notre source, Ben Dagbo au nom de l’Arid (Association de réfugiés ivoiriens), lui, a tenté de blanchir ses compatriotes et exposé les problèmes humanitaires de ces derniers. D’après son plaidoyer, ils sont sans-abris même dans les camps du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr). D’autres ont besoin de nourriture ou sont exposés à des morsures de serpents, a-t-il déploré.
Bidi Ignace
Dr Assoa Adou, Raymond Koudou Kessié, Emile Guiriéoulou, Don Mello Ahoua, … Les pontes de l’ancien régime ont parlé à Bert Koenders mercredi à Accra, rapportent des sources officielles sur place. Cela en présence des autorités ghanéennes, qui auraient suggéré les échanges. Ainsi, chacun d’entre eux a placé un ou deux mots sur leurs conditions de vie, les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire et leurs revendications. Sur le dialogue républicain. Assou Adou, au nom du Bureau de la coordination du Fpi en exil, a montré pattes blanches, rejetant les accusations portées contre eux visant la déstabilisation du régime d’Abidjan. «Les exilés ivoiriens sont tous partisans de la paix pour retourner en Côte d’Ivoire, leur pays. Aucun ne veut et ne prépare la guerre à partir du Ghana», a-t-il assuré, la main sur le cœur. Selon lui, leurs conditions de vie sont si précaires qu’ils ne peuvent penser à autres choses. «Comment se loger, comment se nourrir et enfin comment se soigner en cas de maladie. Tous leurs biens étant détruits et leurs comptes sont gelés. Personne n’est venu avec un butin de guerre, vu les conditions dans lesquelles les uns et les autres se sont retrouvés au Ghana», s’est-il lamenté. Si «aucun ne dispose donc de ressources pour préparer un coup en vue de renverser le régime Ouattara», il affirme être attaché à des «conditions qui rassurent et sécurisent les participants au dialogue.» Il ne s’écarte cependant pas des préalables jugés d’«irréalistes» par le pouvoir. Le frontiste demande la «libération» de «tous» les prisonniers politiques, civils et militaires. Dire qu’une quarantaine d’entre ces derniers passent devant le tribunal du Plateau. Il demande «l’arrêt» des poursuites contre les pro-Gbagbo, et appelle à «un dialogue-direct» avec le Front populaire ivoirien. Don Mello Ahoua a abondé dans le même sens, en invitant le président à faire «comme» en Afrique du Sud où «Declerk a sorti Mandela de prison. Ils se sont assis. Ils ont discuté, ont trouvé les solutions aux problèmes sud-africains et ils ont avancé.»
Sur les droits de l’Homme. Emile Guiriéoulou a pris le relais et peint un tableau sombre de la situation sécuritaire à l’Ouest, sa région. «Le rôle de l’Onu n’est-il pas de dénoncer les crimes ? Pourquoi l’opération des Nations unies qu’il dirige se tait sur les graves violations des droits humains qui se déroulent sous ses yeux ? » Après ces interrogations, il a enjoint l’Onu de faire quelque chose pour l’amélioration de la situation sécuritaire. Toujours selon notre source, Ben Dagbo au nom de l’Arid (Association de réfugiés ivoiriens), lui, a tenté de blanchir ses compatriotes et exposé les problèmes humanitaires de ces derniers. D’après son plaidoyer, ils sont sans-abris même dans les camps du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr). D’autres ont besoin de nourriture ou sont exposés à des morsures de serpents, a-t-il déploré.
Bidi Ignace