En visite au Ghana, Bert Koenders, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, a rencontré, le mercredi 3 Octobre, les exilés politiques ivoiriens à l’International Conférence Center d’Accra, au Ghana. Lors de cette rencontre, Bert Koenders a invité les pro-Gbagbo exilés au Ghana à rentrer au pays. Dans un langage diplomatique, le fonctionnaire onusien a dit ceci : «Nous ne sommes pas saints, nous travaillons à trouver des solutions aux problèmes qui sont nombreux et que vous avez énoncés : foncier, démobilisation, justice équitable, sécurité…et qui ont occasionné une opération de paix en Côte d’Ivoire. Nous ne sommes pays aveugles nous voyons … aidez- nous à renouer le dialogue et arriver à un consensus ». L’ancien ministre et porte-parole de la coordination du Fpi en exil, Assoa Adou, a livré les préoccupations des pro-Gbagbo réfugiés au Ghana. Les exilés ont trois préoccupations quotidiennes : comment se loger, comment se nourrir et enfin comment se soigner en cas de maladie. « Les exilés ivoiriens sont tous partisans de la paix pour retourner en Côte d’Ivoire, leur pays. Aucun ne veut et ne prépare la guerre à partir du Ghana », a dit M. Assoa. Quant à Emile Guiriéoulou, il a déclaré d’entrée à Bert Koenders que les nouvelles ne sont pas bonnes à l’ouest de la Côte d’ivoire dont il est originaire. Prenant la parole, Ahoua Don Mello, a invité les nations Unies à aider les Ivoiriens à se réconcilier en proposant le modèle Sud- Africain. «Declerk a sorti Mandela de prison. Ils se sont assis. Ils ont discuté, ont trouvé les solutions aux problèmes sud- Africains et ils ont avancé», a-t-il proposé. Pour sa part, Ben Dagbo a, au nom de l’Aird, répété qu’aucun réfugié ne prépare de coup d’ Etat au Ghana. Les réfugiés qui sont dans les camps du HCR ont besoin de tentes et de nourriture, exposés qu’ils sont aux morsures de serpents. Pendant son séjour ghanéen, Bert Koenders a rencontré le Président ghanéen, John Dramani Mahama.
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN