Le 40ème anniversaire des accords de coopération monétaire de la Zone Franc que nous célébrons aujourd’hui est l’occasion d’affirmer notre volonté commune de tourner résolument vers l’avenir la relation entre l’Afrique et la France Les pays d’Afrique changent ; la France aussi et elle entend accompagner avec force et sans arrière-pensée l’émergence de l’Afrique.
Par cet anniversaire, nous souhaitons, bien sûr, commémorer, sans tabou ni réserve, notre passé. Exemple unique de coopération économique et financière entre deux continents, la Zone Franc – constituée des plus anciennes unions monétaires au monde, l’UEMOA et la CEMAC – a contribué à la stabilité monétaire, à la croissance et à la construction d’institutions financières africaines solides, ainsi qu’à une coopération respectueuse au profit du développement économique. Dans la crise, les quinze pays d’Afrique de l’ouest, de l’Afrique centrale et des Comores qui la constituent ont été relativement moins touchés par le ralentissement économique global et la fragilité persistante des marchés financiers internationaux.
Mais cet anniversaire, nous le concevons d’abord et avant tout comme tourné résolument vers l’avenir, ensemble.
Nous entendons lutter contre le décalage qui demeure, trop souvent, entre une vision datée et pessimiste de l’Afrique et le dynamisme économique actuel du continent. L’Afrique du XXIème est en mouvement, en croissance, riche de ses réserves naturelles et désireuse de démocratie. Elle a la capacité d’un développement économique durable. La République de Côte d’Ivoire en fournit un éclatant exemple.
La France veut accompagner cette nouvelle émergence du continent. La relation entre la France et l’Afrique doit pour cela être redéfinie, comme l’a souhaité le Président de la République française.
Se tourner vers l’avenir, c’est d’abord reconnaître que la France et l’Afrique ont un destin commun. L’Afrique contribue déjà, et depuis très longtemps, à la croissance de l’Europe. Inversement, la stabilité économique et l’ouverture de l’Europe sont indispensables à la croissance de l’Afrique. Les enjeux sociaux et environnementaux en Afrique dépassent les frontières du continent. L’avenir de la zone euro concerne très directement les économies africaines. En renforçant, de part et d’autre de la Méditerranée, nos intégrations régionales et en structurant leurs relations, nous assurerons à nos populations plus de protection et plus de bien-être.
Se tourner vers l’avenir, c’est aussi établir un partenariat économique durable, mutuellement profitable. Nous devons promouvoir un modèle de développement centré sur un partage équilibré de la création de richesses, favorisant la croissance et l’emploi en Afrique comme en France. Cette nouvelle dynamique économique ne reposera pas sur les positions monopolistiques du passé mais valorisera systématiquement les différents flux qui relient nos pays, qu’ils s’agissent de flux de marchandises, de flux financiers, de flux humains ou de flux immatériels.
Se tourner vers l’avenir, c’est enfin promouvoir des contrats commerciaux justes et équitables. Le temps de l’exploitation outrancière des réserves africaines est heureusement révolu. Une obligation de transparence pour les industries extractives - pétrolières, minières, gazières – doit être strictement fixée, au niveau européen et international. L’aide au développement doit apporter aux Etats africains un appui juridique et financier renforcé pour mieux négocier les contrats qui les lient aux entreprises internationales. Une initiative sera prise en ce sens lors de notre réunion.
L’Afrique et la France sont unies par leur histoire ; elles doivent avoir l’ambition et la volonté d’écrire en commun leur futur. C’est une question de solidarité face aux défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés, qu’ils soient économiques ou de sécurité, en Europe comme en Afrique. Nous entendons y contribuer de toutes nos forces.
SE Alassane Ouattara et Pierre Moscovici
Par cet anniversaire, nous souhaitons, bien sûr, commémorer, sans tabou ni réserve, notre passé. Exemple unique de coopération économique et financière entre deux continents, la Zone Franc – constituée des plus anciennes unions monétaires au monde, l’UEMOA et la CEMAC – a contribué à la stabilité monétaire, à la croissance et à la construction d’institutions financières africaines solides, ainsi qu’à une coopération respectueuse au profit du développement économique. Dans la crise, les quinze pays d’Afrique de l’ouest, de l’Afrique centrale et des Comores qui la constituent ont été relativement moins touchés par le ralentissement économique global et la fragilité persistante des marchés financiers internationaux.
Mais cet anniversaire, nous le concevons d’abord et avant tout comme tourné résolument vers l’avenir, ensemble.
Nous entendons lutter contre le décalage qui demeure, trop souvent, entre une vision datée et pessimiste de l’Afrique et le dynamisme économique actuel du continent. L’Afrique du XXIème est en mouvement, en croissance, riche de ses réserves naturelles et désireuse de démocratie. Elle a la capacité d’un développement économique durable. La République de Côte d’Ivoire en fournit un éclatant exemple.
La France veut accompagner cette nouvelle émergence du continent. La relation entre la France et l’Afrique doit pour cela être redéfinie, comme l’a souhaité le Président de la République française.
Se tourner vers l’avenir, c’est d’abord reconnaître que la France et l’Afrique ont un destin commun. L’Afrique contribue déjà, et depuis très longtemps, à la croissance de l’Europe. Inversement, la stabilité économique et l’ouverture de l’Europe sont indispensables à la croissance de l’Afrique. Les enjeux sociaux et environnementaux en Afrique dépassent les frontières du continent. L’avenir de la zone euro concerne très directement les économies africaines. En renforçant, de part et d’autre de la Méditerranée, nos intégrations régionales et en structurant leurs relations, nous assurerons à nos populations plus de protection et plus de bien-être.
Se tourner vers l’avenir, c’est aussi établir un partenariat économique durable, mutuellement profitable. Nous devons promouvoir un modèle de développement centré sur un partage équilibré de la création de richesses, favorisant la croissance et l’emploi en Afrique comme en France. Cette nouvelle dynamique économique ne reposera pas sur les positions monopolistiques du passé mais valorisera systématiquement les différents flux qui relient nos pays, qu’ils s’agissent de flux de marchandises, de flux financiers, de flux humains ou de flux immatériels.
Se tourner vers l’avenir, c’est enfin promouvoir des contrats commerciaux justes et équitables. Le temps de l’exploitation outrancière des réserves africaines est heureusement révolu. Une obligation de transparence pour les industries extractives - pétrolières, minières, gazières – doit être strictement fixée, au niveau européen et international. L’aide au développement doit apporter aux Etats africains un appui juridique et financier renforcé pour mieux négocier les contrats qui les lient aux entreprises internationales. Une initiative sera prise en ce sens lors de notre réunion.
L’Afrique et la France sont unies par leur histoire ; elles doivent avoir l’ambition et la volonté d’écrire en commun leur futur. C’est une question de solidarité face aux défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés, qu’ils soient économiques ou de sécurité, en Europe comme en Afrique. Nous entendons y contribuer de toutes nos forces.
SE Alassane Ouattara et Pierre Moscovici