Les producteurs, membres de l’Anaproci (Association des producteurs du café-cacao de Côte d’Ivoire), ne sont pas contents des conditions de fixation du nouveau prix du kilogramme du cacao. Hier, mercredi 10 octobre 2012, au cours de l’Assemblée générale extraordinaire tenue au Plateau, les 34 délégués régionaux venus des différentes régions de productions de café-cacao ont dénoncé la manière dont le prix garanti du kilogramme a été fixé. «Nous avons été surpris d’entendre ce nouveau prix du kilogramme à 725 Fcfa. Ils l’ont fait sans consulter la base. Et pourtant, le cacao n’est pas un produit qui se trouve sur les bords de la lagune Ebrié», lance Boti Bi Zoua, le président de cette structure qui revendique plus de 3 millions de membres. A sa suite, les délégués ont défoncé une porte déjà ouverte. Ils ne comprennent pas les raisons qui ont guidé le Conseil du café-cacao à fixer un tel prix, sans qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit prise. Au nombre de ces mesures, il y a le transport des camions, la sacherie…Pour eux, l’Etat de Côte d’Ivoire doit réviser sa position. «Nous sommes les détenteurs exclusifs du cacao. C’est notre récolte. L’Etat de Côte d’Ivoire doit, quand il s’agit de notre produit, nous associer et trouver une solution à nos problèmes. Il continue de nous brimer en ne nous associant pas aux grandes décisions. Nous lui accordons un délai de réflexion. Auquel cas, nous donnerons un mot d’ordre, le 26 octobre prochain, à l’Assemblée générale extraordinaire de l’Anaproci», affirme Boti Bi Zoua, soutenu par ses délégués. L’année dernière, les producteurs avaient bloqué leurs récoltes pendant plusieurs semaines pour non-respect du prix du kilogramme du cacao fixé à 1000 Fcfa. Qui, malheureusement, s’achetait à 350 Fcfa voire 400 Fcfa.
J.A.
J.A.